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Médias : Nouveaux médias

Yves Daoudal, miscellanées

Voici quelques propos tenus par Yves Daoudal, invité du Forum Catholique hier soir :

D "La liberté d’expression, c’est un sujet très vaste. En résumé, je suis pour la plus large liberté d’expression, qui soit une authentique liberté. La liberté ne consiste pas à faire n’importe quoi, mais à tendre vers le bien et le vrai, car on n’est libre que dans le vrai et le bien. La liberté d’expression ne comporte pas le droit de blesser les gens, surtout dans ce qu’ils ont de plus cher. Il n’y a pas de droit au blasphème, toutes religions confondues. J’étais opposé aux caricatures de Mahomet, qui sont une provocation inutile, et qui caricaturent ce que l’on a à dire sérieusement sur l’islam."

"La visite éclair [de Jean-Marie Le Pen en 2007] sur la dalle d’Argenteuil allait plus loin dans ce sens, d’une façon qui m’a paru brouillonne et mal préparée. Je ne suis pas sûr que les Français aient gardé le souvenir de l’appel aux «Français de branche», et ceux qui ont entendu parler de cette opération se sont sans doute dit : «Il est gonflé, Le Pen», ce qui n’était pas mauvais.

En ce qui concerne Valmy, j’ai dit à Jean-Marie Le Pen que je n’étais pas d’accord, dans une lettre où je lui expliquais pourquoi. Là, tout me paraissait mauvais : l’impossible récupération d’un symbole maçonnique, une fausse victoire française (il y avait des Français des deux côtés) qui n’était qu’une victoire fabriquée par la Révolution pour la gloire de la Révolution… J’ai refusé d’y aller et de faire mon éditorial de National Hebdo sur ce sujet. C’est la seule fois où j’ai cru devoir, en conscience, dire que je n’étais pas d’accord. Je me souviendrai toujours des regards ahuris, apitoyés, parfois admiratifs, de certains, selon qu’on me voyait en réprouvé ou en martyr. «Quel courage !», ai-je entendu, tandis que certains pensaient très fort : «Il est mort.». Mais je n’avais fait preuve d’aucun courage, j’avais seulement et tranquillement suivi ma conscience, et je ne suis pas mort : Jean-Marie Le Pen ne m’en a absolument pas tenu rigueur. Je me suis dit que si certains courtisans disaient parfois ce qu’ils pensent et ne fuyaient pas les nécessaires débats, tout irait mieux…"

"Je sais bien qu’il est interdit de dire la vérité sur l’homosexualité, car cette vérité est «homophobe» et tombe donc sous le coup de la loi. Ce n’est pas une raison pour mettre en avant de mauvais arguments, ou plutôt de faux arguments, comme le fait Christian Vanneste. Tout au long de l’affaire, le député, agrégé de philosophie, s’est référé à la «morale kantienne» pour étayer son raisonnement : «Un comportement qui ne peut être généralisé n’est pas conforme à la morale kantienne.» Ainsi, premièrement, l’homosexualité serait un comportement, un choix libre de l’individu, qui ne peut donc revendiquer une reconnaissance communautaire. Deuxièmement, ce comportement, s’il était généralisé, aboutirait à la fin de l’espèce humaine, il est donc moralement inférieur au comportement hétérosexuel.

Ce raisonnement n’est pas recevable. Premièrement il est faux que l’homosexualité soit toujours un choix. Même si aujourd’hui elle l’est souvent, il existe des personnes réellement homosexuelles. Et il découle du deuxièmement que le vœu religieux de chasteté serait lui aussi inférieur au comportement habituel des couples, ce qui est inadmissible. L’Eglise, qui ne fait sienne aucune idéologie, kantienne ou non, constate que certaines personnes «ne choisissent pas leur condition homosexuelle» car elles «présentent des tendances homosexuelles foncières». Ce qui est une épreuve : ces personnes sont appelées à la chasteté. Car les «actes d’homosexualité» sont des «dépravations graves», «contraires à la loi naturelle», et ne peuvent donc «recevoir d’approbation en aucun cas». Tant que le Catéchisme de l’Eglise catholique n’est pas interdit, voilà ce que l’on peut dire, et que l’on doit dire."

Michel Janva

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4 commentaires

  1. J’ai été surpris de découvrir que M. Daoudal avait un passé d’anarchiste… Cela montre bien que les hommes de bonne volonté trouvent le bon chemin. La lecture de diverses réponses m’a donné de lui l’idée d’un homme humble.

  2. Il est toujours dangeureux de vouloir prouver l’évidence, car les arguments peuvent se retourner contre nous.
    Nul besoin d’arguments pour dire que l’homosexualité est inférieure.
    En effet, ce qu’Yves Daoudal avance sur l’homosexualité pourrait l’être sur le célibat consacré.
    A l’inverse, avec les fécondations in vitro et autres techniques qui séparent la procréation de l’acte sexuel, on pourra techniquement assurer le renouvellement des générations sans avoir besoin d’un couple hétérosexuel stable et aimant.
    Je pense que le mieux est de rappeler l’évidence et de décomplexer les gens devant le fait d’accepter ce que la morale naturelle nous murmure à l’oreille. Je suis convaincu que l’immense majorité des gens ne souhaite pas que leur enfant devienne homosexuel, même parmi ceux qui veulent se montrer “tolérants”. C’est cela qu’il faut faire savoir.

  3. Qu’est-ce que l’homosexualité ? Un mot moderne pour désigner l'”INVERSION” : des sujets très jeunes se sentent du sexe opposé ou ont des tendances mentales qui induisent des comportements du sexe inverse au leur.Il s’agit bien de très petits enfants qui grandiront avec ces tendances, que ce soit dû à leur mauvaise éducation ou à toutes sortes d’autres facteurs.On ne peut donc condamner l’ “inversion” et l’Eglise ne le fait pas.C’est la mise en pratique d’une vie sexuelle et désordonnée et des comportements tendant à vouloir mesurer la “normalité” à l’aune de ces tendances qui ne le sont pas, en faire la promotion, soutenir des commerces basés sur le plaisir sexuel, voilà ce qu’on doit condamner et qui amène à revendiquer le mariage gay ou l’ “homoparentalité” alors que dans les sociétés où les “invertis” sont respectés mais ne sont pas encouragés, la famille reste sacrée pour le bien de tous.
    [CCEC §228 :
    “La personne homosexuelle doit être pleinement respectée dans sa dignité et encouragée à suivre le plan de Dieu avec un engagement particulier dans l’exercice de la chasteté. Un tel respect ne signifie pas la légitimation de comportements non conformes à la loi morale, ni encore moins la reconnaissance d’un droit au mariage entre personnes du même sexe, entraînant l’assimilation de leur union à la famille. « Si, du point de vue juridique, le mariage entre deux personnes de sexe différent était considéré seulement comme une des formes de mariage possible, l’idée de mariage subirait un changement radical, et ce, au détriment grave du bien commun. En mettant sur un plan analogue l’union homosexuelle, le mariage ou la famille, l’État agit arbitrairement et entre en contradiction avec ses propres devoirs »
    MJ]

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