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Vous voulez la fin du consensus, vous voulez vivre dans une banlieue parisienne ?

Ecoutez avec quels arguments, Christophe Darbellay, président du PDC, essaye de convaincre les électeurs suisses vis-à-vis de l'immigration (100 000 nouvelles entrées en Suisse en 2014) et de la préférence nationale :

"C’est calamiteux. Nombre de milieux économiques font comme si de rien n’était. L’Europe reste un self-service. Nous devons prendre toute mesure pour réduire l’immigration, mieux utiliser le potentiel de main-d’œuvre en Suisse (…) On n’est pas fichu de former le tiers de nos médecins. La préférence nationale devrait être une évidence (…) Cela veut dire priorité à l’embauche des Suisses et des étrangers intégrés en Suisse (…)

Nous sommes le parti du consensus, le parti de la Suisse. Vous voulez la fin du consensus, vous voulez vivre dans une banlieue parisienne ?"

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3 commentaires

  1. Si l’on veut appréhender le contexte des propos de Christophe Darbellay,qui décrit la France et ses problèmes de banlieue comme le parfait contre-exemple, il convient d’une part d’évoquer les réactions en Suisse aux émeutes dans les banlieues françaises de 2005, d’autre part de rappeler un contentieux historique entre nos deux pays lié à l’occupation française entre 1798 et 1815, qui explique la culture politique suisse actuelle.
    Suite aux émeutes de banlieues françaises en 2005, l’état-major de l’armée suisse avait discuté un scénario de menaces liés à une possibilité d’émeutes de grandes ampleur, dans les banlieues françaises, risquant de déborder en Suisse, voir d’occasionner un afflux de réfugiés français dans la confédération.
    Une partie de la classe politique et de l’armée suisse voit donc la situation dans les banlieues françaises comme une menace potentielle pour la sécurité de la Suisse.
    Il faut rappeler d’autre part que sous le Directoire la Suisse a été envahie par la France de 1798 à 1815 et que cette occupation militaire (la seule de ces derniers siècles, pendant la deuxième guerre mondiale, la Suisse avait certes été menacée par l’Allemagne, mais non envahie)avait revelée un conflit fondamental entre les cultures politiques.
    Pendant le XVIIIème siècle, la Suisse s’était sous l’influence de l’absolutisme éloignée de ses idéaux démocratiques. Dans les grands cantons et grandes villes une élite patricienne avait accaparé le pouvoir, certains territoires suisses étaient suzerains des cantons et sans droits politique. Le système démocratique des Landsgemeinde, assemblées de paysans décidant des affaires publiques à main levée ne s’était à peu près maintenu que dans les cantons de la Suisse centrale.
    Cette situation a conduit des réformateurs tels que Peter Ochs et Antoine César Laharpe à sympathiser avec la Révolution française et à souhaiter l’appui de la France pour renverser “l’ancien régime”.
    Le directoire accéda à cette demande en 1798, s’empara des réserves en or de la confédération et s’employa à transformer la Suisse en en Etat satellite, un copié-collé de la France du Directoire la République Hélvétique. Cette République, un Etat centralisé, avait adopté un drapeau tricolore à bandes horizontales vert-rouge-jaunes, au lieu de la Croix hélvétique avait aboli la référence à Dieu dans sa constitution et dégradé les cantons, auparavant états souverains confédérés au rang de simples départements comme en France. Tout Suisse était obligé de prèter serment à la nouvelle constitution sans référence à Dieu.
    La constitution de ce nouvel état conduit les cantons de Suisse centrale à l’insurrection pour la défense de leurs libertés traditionnelles. Cette insurrection fut mâtée dans le sang par les troupes françaises qui massacrèrent indistinctement hommes, femmes et enfants, surtout dans le canton du Nidwalden. Les survivants durent ensuite en signe de soumission planter des arbres de la liberté.
    Cette lutte manifestait en fait une opposition entre deux conceptions de la République. La conception française, où une élite politique confisque le pouvoir et dit au peuple quoi penser et comment faire usage de sa liberté et une conception suisse traditionnelle, où le peuple gérait ses affaires au plan local dans le respect de sa foi traditionnelle et de ses traditions.Pour les historiens suisses du XIXème siècle cette occupation française était la période la plus sombre de leur histoire.
    Lorsque après l’épisode des guerres de la révolution et de l’Empire et une restauration en 1815 la Suisse s’est dotée de sa constitution fédérale en 1848, elle a particulièrement mis l’accent sur sa conception traditionnelle décentralisée de la démocratie.
    Celà entraîne aussi à l’heure actuelle que les Suisses sont particulièrement réticents à se laisser dicter par une élite nationale ou par l’étranger qui ils doivent accueillir chez eux, surtout s’ils s’agit d’étrangers posant problème. La Suisse avait notamment interdit l’érection de minarets lors de la construction de nouvelles mosquées par une consultation populaire.

  2. On parle toujours de ce que l’on a pas.
    Donc, le vivre ensemble n’existe pas.
    En plus, on n’a pas envie de vivre ensemble.
    Comme le rappelle E Zemmour : à Rome fait comme les romains.
    Nous voulons vivre à la française, chez nous. Donc foin des minarets et autre horreurs architecturales, foin des cultures envahissantes de toutes origines, la sous culture US en premier, culture trash donc culture poubelle, shit culture.
    Basta de toutes ces horreurs.

  3. Précision: le PDC dont Christophe Darbellay est président est le Parti Démocrate Chrétien, catholique.

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