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L'Eglise : Benoît XVI

Vouloir assurer à tous le bien-être matériel en se passant de Dieu est un échec

Extrait de l'homélie du Saint-Père dimanche à Ancône :

A "souvent nous confondons la liberté avec l’absence de liens, avec la conviction de pouvoir faire les choses seuls, sans Dieu, considéré comme une limite à la liberté. C’est une illusion qui ne tarde pas à se transformer en déception, engendrant inquiétude et peur et portant, paradoxalement, à regretter les chaînes du passé : «Que ne sommes-nous morts de la main du Seigneur au pays d’Egypte…» — disaient les juifs dans le désert (Ex 16, 3), comme nous venons de l’entendre. En réalité, ce n’est que dans l’ouverture à Dieu, dans l’accueil de son don, que nous devenons vraiment libres, libérés de l’esclavage du péché qui défigure le visage de l’homme et en mesure de servir le vrai bien de nos frères.

« Elle est dure, cette parole ! » ; elle est dure parce que l’homme tombe souvent dans l’illusion de pouvoir « transformer les pierres en pain ». Après avoir marginalisé Dieu, ou l’avoir toléré comme un choix privé qui ne doit pas intervenir dans la vie publique, certaines idéologies ont visé à organiser la société à travers la force du pouvoir et de l’économie. L’histoire nous démontre, de façon dramatique, combien l’objectif d’assurer à tous le développement, le bien-être matériel et la paix en se passant de Dieu et de sa révélation a signifié en fin de compte donner aux hommes des pierres à la place du pain. Le pain, chers frères et sœurs, est « le fruit du travail de l’homme », et dans cette vérité est renfermée toute la responsabilité confiée à nos mains et à notre intelligence ; mais le pain est aussi, et avant tout, le « fruit de la terre », qui reçoit d’en haut le soleil et la pluie : c’est un don à demander, qui nous ôte tout orgueil et nous fait invoquer avec la confiance des humbles : « Notre Père (…), donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » (Mt 6, 11).

L’homme est incapable de se donner la vie lui-même, il se comprend seulement à partir de Dieu : c’est la relation avec Lui qui donne sa consistance à notre humanité et qui rend notre vie bonne et juste. Dans le Notre Père, nous demandons que Son nom soit sanctifié, que Son règne vienne, que Sa volonté soit faite. C’est avant tout le primat de Dieu que nous devons retrouver dans notre monde et dans notre vie, parce que c’est ce primat qui nous permet de retrouver la vérité de ce que nous sommes, et c’est en connaissant et en suivant la volonté de Dieu que nous trouvons notre vrai bien. Donner du temps et de la place à Dieu, pour qu’Il soit le cœur vital de notre existence."

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1 commentaire

  1. Où l’on retrouve les analyses que Benoit XVI développe avec tant de limpidité dans son “Jésus de Nazareth”, notamment au chapitre traitant de Jésus tenté par le démon au désert …

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