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Pays : Angleterre

Vers une trahison du Brexit ?

Vers une trahison du Brexit ?

Dans Présent, Olivier Bault analyse l’accord qui a provoqué la démission de plusieurs ministres du gouvernement britannique :

C’est ainsi qu’une période de transition s’appliquera entre la date de la sortie officielle du Royaume-Uni le 29 mars 2019 et le 31 décembre 2020. Pendant cette période, toutes les règles de l’UE continueront de s’appliquer au Royaume-Uni et un accord commercial devra avoir été négocié avant la fin de son expiration. Si ce n’est pas le cas, un panel constitué de représentants de l’UE et du Royaume-Uni ainsi que d’un arbitre indépendant décidera s’il faut prolonger la période de transition ou appliquer les clauses du « filet de sécurité », ou backstop en anglais. Ce « filet de sécurité » consistera à… maintenir le Royaume-Uni dans l’union douanière. En d’autres termes, les règles de l’UE continueront de s’appliquer chez nos voisins britanniques mais ceux-ci ne participeront plus à leur élaboration. C’est « la taxation sans la représentation », s’insurge Nigel Farage, l’ex-chef du parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) qui faisait ainsi allusion aux revendications des anciennes colonies britanniques d’Amérique du Nord en révolte contre la métropole. Pour Jacob Rees-Mogg, le leader des députés conservateurs pro-Brexit à la Chambre des communes, le projet d’accord avec Bruxelles et les 27 transformera le Royaume-Uni non pas en Etat vassal mais en Etat esclave.

Outre les partisans du Brexit qui pourraient bien voter contre cet accord au parlement britannique, les neuf députés du parti unioniste nord-irlandais DUP, indispensables à la majorité de Theresa May, ne sont pas du tout contents du fait que leur province doit être encore plus imbriquée dans l’UE que le reste du Royaume-Uni. Ils craignent en effet que cela ne soit que le premier pas d’une partition destinée à réunifier l’Ulster avec la république d’Irlande.

Quant aux partisans de l’UE, notamment au Parti travailliste, ils pourraient de leur côté vouloir voter contre l’accord proposé par Theresa May et pour la défiance afin de forcer la tenue d’un nouveau référendum. On ne sait donc toujours pas s’il y aura le faux Brexit de Mme May, pas de Brexit du tout ou un Brexit « dur », sans accord.

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2 commentaires

  1. Quel B… !

    L’UE est une telle usine à gaz qu’on ne sait plus qui est dedans, qui a un pied dehors, qui collabore, qui est candidat pour y entrer, qui veut en sortir, qui s’en fiche, qui en a peur, …

    En tout cas, beaucoup souhaitent qu’elle disparaisse pour pouvoir créer enfin une nouvelle et honnête coopération librement consentie entre États-nations indépendants (et leurs peuples) !

    Au lieu de cela, il y a des traîtres qui voudraient lui confier nos régions, notre armée, notre poste à l’ONU et notre code nucléaire, … mais pas notre langue. Résistons !

  2. L’UE se moque de la démocratie !

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