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Valeurs chrétiennes : Education

Vers la suppression des IUFM

Selon les dernières annonces de Nicolas Sarkozy et de Xavier Darcos, les IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres) devraient disparaître. Chacun s’accorde depuis longtemps, les enseignants les premiers, pour dénoncer le manque d’adaptation des IUFM aux réalités des écoles. Supprimer les IUFM est un premier pas important. Mais si l’on ne s’attaque pas à la cause, le pédagogisme, cette réforme ne servirait pas à grand chose. En effet, l’échec des IUFM est essentiellement dû à l’idéologie véhiculée par les penseurs des sciences de l’éducation (Meirieu, Bourdieu…) prônant un enseignement plus démocratique, diffusant moins de savoir et plus de pédagogisme. Les résultats sont frappants : 49 % des jeunes professeurs considèrent que « transmettre des connaissances » est une priorité de l’école. Pas étonnant que les petits Français aient des lacunes dans les fondamentaux, et que leurs performances en lecture et mathématiques soient très en dessous de celles de leurs homologues étrangers.

La solution à la crise de l’Education nationale viendra de la diversité. Seule la liberté de choix des établissements, assortie d’une véritable autonomie pédagogique et managériale des écoles, collèges et lycées permettrait d’offrir leur chance à un maximum d’élèves français. Les parents pourraient choisir les méthodes pédagogiques qui conviennent le mieux à leurs enfants dans l’établissement le plus approprié.

Michel Janva

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8 commentaires

  1. Nous y sommes.
    Le lycée à la carte.
    C’est la fin de l’éducation nationale.
    Aprés la fin du service militaire,
    devant l’impossibilité d’assurer à tous une instruction de base de qualité , comme cela a été fait pendant 150 ans, on disperse , on dilue, on va jouer de tous les diversités au bénéfice de ceux qui peuvent assurer à leurs enfants l’accés à
    la vraie culture.
    Pour preuve on s’attaque à la filière
    scientifique, que l’on accuse de tous les maux , alors que c’est encore la seule à
    etre un peu exigeante.
    C’est le triomphe du libre service et bientot de l’enseignement low cost,
    non plus nationale mais régionalisé.
    Ne vous réjouissez pas de ce terrible coup
    aux fondements de la nation.
    [Si je m’en réjouis : l’Education nationale n’est pas un pouvoir régalien ni un fondement de la nation. MJ]

  2. Il est ravi.
    Enfin l’IUFM disparait, enfin il s’imagine qu’il va choisir son école pour son enfant avec son enseignement.
    C’est bien mal connaitre le systéme.
    On assiste à la fin de l’éducation nationale.Et vive la diversité, la division.
    Une fois de plus, c’est le triomphe des idées gauchissantes. L’éducation à la carte et non plus au menu ( de la nation).
    Il est facile de comprendre que ce sera
    plats fins pour certains et hard discount
    pour la plupart.
    Effectivement, il faut se réjouir du triomphe de la fin de la seule section où un minimum d’effort était demandé.
    Le triomphe du sous les cahiers la plage.
    [N’oubliez pas que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. L’école doit reposer sur eux. MJ]

  3. Par mon expérience je connais le milieu professionnel privé et actuellement l’enseignement ( suite aux avatars de l’évolution des secteurs économiques ).
    Je crois pouvoir vous dire que le dernier lien est l’éducation (l’instruction ) dite nationale.
    Je sais, comme vous, que l’éducation au sens du savoir vivre et etre, est du domaine de la famille. Cependant je vous parle de l’institution education nationale.
    C’est actuellement le dernier lien, tenu, entre les différentes composantes de la nation.
    Bien sur il vous apparait que le réduit breton du camp des Saints (chacun pour soi avec ses valeurs à soi)où l’éducation type celle des familles à titre de noblesse est actuellement l’alternative à une situation bien dégradée.
    A terme, vous avez probablement raison.
    Bien sur, il faut apporter à nos enfants nos valeurs et celle de nos péres. Mais cela nous le faisons chaque jour.
    Je veux croire qu’il faut se battre pour un enseignement de qualité proposé à tous.
    Bon courage à nous tous.
    [Entre nous “l’enseignement de qualité”, c’est une machine à créer de l’échec. Et une machine qui coûte cher. MJ]

  4. Bonjour,
    La fin des IUFM ? Je n’ose y croire ! Mais comme vous le soulignez fort justement, est-ce que la suite sera mieux ?
    J’en profite pour rappeler à vos lecteurs qu’Anne Coffinier (votre laïc de l’année 2007, si je ne me trompe pas ?) a déjà créé un “IUFM privé hors contrat”, l’ILFM (Institut Libre de Formation des Maîtres) qui mérite plus que jamais d’être connu et reconnu !
    Je n’ai plus l’adresse de son site en tête, que ceux qui sont intéressés recherchent “la fondation pour l’école”, ou “comment créer son école”.

  5. Je comprends votre souhait de la fin du pedagogisme.
    Mais vous vivez, ou avez vécu, comme chacun d’entre nous, dans le monde de l’abondance et de la facilité.Le pédagogisme n’est que la version éducation nationale de cette situation.Accusez l’éducation nationale ,c’est un peu facile.
    Les caisses sont vides, alors haro sur le baudet et retour à ces bonnes vielles valeurs du passé sans oublier de rappeler
    à l’éducation nationale de bien former
    les jeunes à payer les grasses retraites, stock options, parachutes dorés, golden hello,que ces patrons et cadres du privé (retraite à 50 ans), si remarquables,se sont octroyés avant de fermer ateliers et usines pour une rentabilité immédiate.
    Il va falloir faire un effort de qualité et non de de diversité et non de rentabilité à court terme, pour une éducation veritablement nationale.
    Sinon, tout est possible.
    se sont octroyés.
    de former
    [Non, c’est plus radical que la fin du pédagogisme : je souhaite la fin de la main-mise de l’Etat sur l’éducation de mes enfants. Je souhaite inspecter et avoir droit d’exprimer mon opinion sur les méthodes des enseignants. Et que ceux-ci ne suivent plus les inspecteurs mais les parents des élèves.
    MJ]

  6. C’est votre opinion que ce mélange des genres et vous etes exactement dans le schéma des ideologues pédagoges.
    Le lycée, pour moi , est un lieu d’instruction avant tout et une education à la vie en commun dans le milieu ambiant dans lequel vit l’élève.
    Les parents et les idéologies de quelque bord que ce soit n’ont pas leur place à l’ecole.
    Dans les deux cas ils sont sans recul par
    rapport à la matière enseignée et juges et parties.Ce
    Ils n’apportent rien si ce n’est stress et insécurité.
    Les enseignants sont une profession comme une autre mais sans cesse jugée et critiquée à la différence
    de toutes autres.
    Il n’existe pas d’ordre des professeurs
    pour se proteger et organiser son business.
    Une fois de plus,les parents doivent avoir confiance, en eux et à la force de l’exemplarité de leur propre vie (c’est là
    leur role d’éducateur et il est capital), en leur enfant, en leur enseignant au lycée pour la faible part dans la matière qu’il enseigne .
    Maintenant si la socièté dans laquelle on vit vous parait peu à vos souhaits, l’enseignant ne peut effectivement rien y faire pour la changer, ce n’est pas son role.
    [Les parents ont le droit de demander des comptes à l’école de leurs enfants. Ce n’est ni de l’idéologie ni de l’insécurité. C’est le respect du droit naturel.
    MJ]

  7. Finalement, le mieux pour les enseignants ,c’est le retour des tribunaux populaires de parents. Efficacité , rentabilité, productivité.
    Je plaisante.
    Il me tarde de pouvoir quitter ce metier,
    il devient invivable entre les enfants à la carte, les parents aux commandes, la populace appelée à la curée (Un mamouth à partager entre hyenes ).
    L’avenir n’est pas sans nuage.
    Merci pour votre blog qui permet de s’exprimer et qui apporte un peu d’esperance.

  8. J’ai envoyé cette lettre au Présient, même si je sais bien que c’est un cri dans le désert… Je vous la soumets :
    Monsieur le Président,
    Je suis mère de famille de 4 enfants de 6 ans à 1 an et mon époux est enseignant dans l’éducation nationale pour le collège.
    Nous avons suivi de très près les différentes réformes annoncées à l’éducation nationale, d’autant que pour le moment insatisfaits de ce qui se vit dans les écoles, nous gardons nos enfants à la maison, l’aîné étant instruit par correspondance. Nous sommes donc très concernés, autant sur le plan professionnel que personnel.
    Jusqu’à présent, nous avons soutenu quasiment toutes les propositions de Xavier Darcos principalement la réforme des programmes de l’école primaire qui va dans le sens que nous attendions pour l’école publique et le privé. Par contre, nous sommes scandalisés par la réforme annoncée hier à propos de la formation des enseignants. Il est prévu la fermeture des IUFM, ce que nous encourageons vivement et réclamons de nos voeux depuis presque leur création. Il est prévu d’organiser cette formation au sein de l’université, en y ajoutant des stages de terrain, ce que là encore nous encourageons totalement.
    Par contre, nous sommes effrayés de voir que les enseignants devront être recrutés au niveau bac +5 ! Les meilleures institutrices, formées par l’Ecole Normale, n’avaient pas le baccalauréat… Les institutrices d’aujourd’hui bac +3 et 2 années d’IUFM n’obtiennent pas de résultats équivalents. Ça n’est pas en ajoutant des années de facultés, certes enrichissantes sur le plan personnel, que les enseignants seront mieux formés.
    Les écoles hors-contrat, qui se multiplient sur tout le territoire, recrutent leurs enseignants au bac, bac +2. Leurs résultats ne viennent pas du niveau de l’enseignant, mais de la rigueur du cours (généralement le Cours Sainte-Anne http://www.sainteanne.net/).
    Cette proposition de recruter les enseignants à bac +5 est motivée par l’ambition de payer plus fort les traitements. Pourquoi la valeur du travail n’est-elle pas plus reconnue que le niveau d’étude ? Doit-on comprendre qu’on cherche à occuper des étudiants à qui on a pas de travail à proposer ?
    Faut-il un bac +5 pour savoir comprendre et expliquer une analyse grammaticale, la multiplication ou encore un cours d’histoire relevant de la culture générale ? Sans dévaloriser le niveau de ces notions, ce qui manque aujourd’hui aux enseignants, c’est plus des règles de bases sur la psychologie des enfants et les portes d’entrées de leurs connaissances (type caractérologie, connaissances des règles pour les visuels et auditifs), notions qui peuvent être expliquées en 2 semaines, et acquises au cours de stages pratiques.
    A la rentrée 2007, l’ILFM (Institut Libre de Formation des Maîtres http://creer-son-ecole.com/index.php?page=ilfm) a ouvert ses portes pour former des enseignants reconnus dans les écoles hors-contrat. Cette expérience excellente mérite d’être connue afin de mieux comprendre mes propos.
    Personnellement, je ne suis titulaire que du baccalauréat et j’ai bénéficié de formations sous forme de 3 semaines de stages et avec le soutien pédagogique du Cours Sainte-Anne, j’ai pu enseigner à des enfants regroupés dans une classe unique, de la maternelle au CE2. Le niveau du cours ne m’a jamais posé de difficultés, mais il en aurait posé à plusieurs de mes amies professeurs de français ou institutrices qui avaient négligés les connaissances grammaticales et mathématiques reçues dans leur enfance. L’ILFM assure dans sa formation une remise à niveau générale sur le programme du primaire qui pose parfois des difficultés aux jeunes adultes mais dont on ne peut décemment priver les enfants d’aujourd’hui et qui sont remis à l’honneur par les nouveaux programmes.
    je vous remercie, Cher Monsieur, de l’attention que vous porterez à mes propos et je vous prie d’agréer l’expression de mes salutations distinguées,
    Clotilde C

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