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Culture de mort : Avortement

Vers la légalisation de l’infanticide

De Chantal Delsol dans VA :

"Deux universitaires occidentaux, Francesca Minerva et Alberto Giubilini, l’une enseignant à Melbourne et l’autre à Milan, philosophes et spécialisés en bioéthique, réclament à présent, dans le Journal of Medical Ethics, l’avortement postnatal : oui, le lecteur ne rêve pas, cela signifie légitimer l’homicide du nouveau-né.

On dira qu’il existe partout des originaux. Jusqu’à présent, cette revendication était incarnée par le philosophe australien Peter Singer, qui affirme que certains humains sont des “impersonnes” ou non-personnes, et qu’il vaut mieux tuer un nourrisson mal portant qu’un éléphanteau bien portant. Mais cela ne s’arrête pas là. Aux Pays-Bas, le protocole de Groningen permet aux médecins de procéder à l’euthanasie des bébés handicapés, dans les cas désespérés et s’il y a consentement des parents ; et certains se lamentent que ce protocole ne soit pas assez appliqué.

L’argument avancé est impressionnant dans sa cohérence : quelle différence peut-il y avoir entre le foetus et le nouveau-né ? Tuer l’un ou tuer l’autre, n’est-ce pas la même chose ? Pourquoi dès lors la légitimité de l’IVG tardif, l’interruption médicale de grossesse, ne susciterait-elle pas la légitimité de l’infanticide ? […]

Jusqu’où irons-nous ? La réponse est simple : nous pouvons aller jusqu’à rejoindre les peuples non chrétiens. Nous ne deviendrons pas spécialement des barbares. Des affirmations telles que celles de Minerva et Giubilini, les textes de Peter Singer ou les lois néerlandaises ne nous laissent pas supposer que nous risquons de perdre notre humanité. Mais que nous pouvons redevenir des humains ignorants de ce qu’est la personne humaine : de ce que représente la valeur de l’être humain, valeur objective et non pas subjective, non pas attachée à mon bon plaisir ni à mon confort, mais intrinsèque. Cette certitude exceptionnelle, fragile et incertaine, a été la matrice de toutes les conquêtes européennes, depuis le progrès jusqu’à la démocratie. Elle mérite de n’être pas traitée avec désinvolture."

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11 commentaires

  1. C’est Sparte

  2. Certaines féministes avant-guardiste considéraient même qu’avant 1 ans l’enfant n’avait pas de conscience et que la femme pouvait avorter jusqu’à cette date…

  3. Avec un tel raisonnement, poussé encore plus loin et jusqu’à l’absurde, tout le monde peut y passer, et à tout âge !
    Etant donné que nos bien-pensants sont contre la peine de mort, il n’y a plus guère que les criminels qui pourront encore vivre…

  4. N’est-ce pas la même arme qu’il faut saisir contre cette culture de mort pour abolir l’avortement ?

  5. quand nous constatons toutes les attaques emanant de toutes parts, et partout, contre les valeurs morales, donc contre la Loi de Dieu,
    je ne peux que penser que satan sait son temps tres compte… il lui reste tres tres peu de temps….
    que ses suppots continuent ainsi, a cette cadence et avec cette virulence…
    le Triomphe du Coeur de Marie ne saurait tarder !

  6. Le Moloch Baal a besoin de chair fraiche et innocente.

  7. Pas des barbares? Mais si, voyons cesson de finasser!

  8. Je l’ai toujours dit : pas de limite.
    Si un enfant n’a pas l’âge de raison, il est amas de cellules… donc la prochaine (grosse) étape, c’est « l’avortement » jusqu’à 7 ans.
    Ça viendra sans doute juste après l’euthanasie des personnes malades, puis âgées (dont on glissera entre la vieillesse et la maladie), puis les « avortements » à la naissance. Puis enfin jusqu’à 7 ans.
    Quand les gens se seront habitués à faire donner la mort à des vivants que l’on peut voir, les dernières barrières auront sauté.
    Sans doute un énergumène sorti alors d’une loge quelconque pondra un article très scientifique pour décréter finalement que pour être pleinement raisonnable, il faudra être capable d’atteindre un certain niveau et ce sera alors la porte ouverte à l’euthanasie du reste de l’humanité.
    Quelle belle humanité que l’humanité des Lumières !

  9. “… cette revendication était incarnée par le philosophe australien Peter Singer, qui affirme que certains humains sont des “impersonnes” ou non-personnes, et qu’il vaut mieux tuer un nourrisson mal portant qu’un éléphanteau bien portant.”
    En effet, je pense qu’il vaut mieux tuer Peter Singer et son entourage que n’importe quel membre de ma famille ou de mes amis.
    Par ailleurs, il est fort probable que Peter Singer, Francesca Minerva et Alberto Giubilini soient des non-personnes dont la vie ne vaut pas d’etre vecue.
    Q’en pensez-vous ?

  10. Je rejoins totalement Exupéry dans l’indignation :
    j’ai bien du mal à saisir la très subtile nuance que Madame Delsol tente vainement d’expliciter entre “barbare” et “humains ignorants ce qu’est la personne humaine”
    Quant à la “certitude incertaine”, les bras m’en tombent !
    Qu’en des termes galants autant qu’inopérants , si ce n’est, à Dieu ne plaise, finalement complices, ces choses là sont dites !

  11. Ces chercheurs ont raison : quelle différence entretuer un foetus et tuer un bébé né ?
    Le problème est qu’ils proposent la solution inverse à celle qui viendrait à l’esprit de toute personne équilibrée…

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