Vers la fin du matraquage télévisuel pour le Téléthon ?

Marathon télévisuel sur 30 heures qui se déroule chaque premier week-end de décembre depuis 1987, le Téléthon pourrait être privé de diffusion télévisée. Le nouveau président de France Télévisions, Rémy Pfimlin, aurait indiqué à Laurence Tiennot-Herment, présidente de l'AFM (Association française contre les myopathies), qu'il ne pouvait pas renouveler la convention triennale qui lie l'AFM à France Télévisions depuis 23 ans.

Une polémique lancée l'an dernier par l'homme d'affaires et président du Sidaction, Pierre Bergé, accusant le Téléthon de «parasiter la générosité des Français» et critiquant la gestion des fonds par l'AFM, avait provoqué une réaction de François Fillon, qui a demandé au CSA un rapport sur l'accès des associations aux médias. Le rapport, qui devrait être remis dans 10 jours, propose plusieurs pistes, dont une possible mutualisation des dons ou encore la fin de l'exclusivité d'une seule cause (et impliquer par exemple le Secours Catholique, le Secours Populaire ou la Croix Rouge).

C'est grâce à ce matraquage télévisuel que l'AFM gagne la quasi-totalité de ses ressources (plus de 80%). France Télévisions pourrait lâcher le Téléthon en raison d'une faible audience : selon Médiamétrie, l'audience a plafonné ces 2 dernières années à 1,5 million de téléspectateurs, soit autour de 10% de part d'audience (contre 53 % d'audience pour Les Restos du Coeur).

Rappelons que le Téléthon finance des recherches moralement condamnables et scientifiquement discutables, détournant ainsi de l'argent qui pourrait être utilisé à meilleur escient. Autrement dit, on ne va pas pleurer sur une rupture entre l'AFM et France Télévisions.