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France : Politique en France

Vel d’Hiv : François Hollande simplifie l’histoire de France

Les 16 et 17 juillet 1942, 13000 hommes, femmes et enfants furent arrêtés suite à la rafle du Vél d’Hiv et, pour la plupart, déporté ensuite vers Auschwitz où ils furent assassinés. François Hollande a affirmé ce matin que leur arrestation était un «crime commis en France par la France».

H«La vérité, c'est que la police française s'est chargée d'arrêter des milliers d'enfants et de familles. (…) La gendarmerie les a escortées jusqu'aux camps d'internement.»

«La reconnaissance de cette faute a été énoncée pour la première fois, avec lucidité et courage, par le président Jacques Chirac, le 16 juillet 1995»

[Ce crime] fut aussi un crime contre la France, une trahison de ses valeurs. Ces mêmes valeurs que la Résistance, la France libre, les Justes surent incarner dans l'honneur».

François Mitterrand avait refuser de présenter des excuses au nom de la France, expliquant que la République n'était pas comptable des actes d'un autre régime.

Qu'en pensent les historiens sérieux ? L'historien Henry Rousso a récemment tiré une conclusion péremptoire d'une erreur factuelle. Ce spécialiste reconnu de l'Occupation confond dans un «Que sais-je ?» consacré au régime de Vichy (n° 1720, Puf, 2007, p. 91) l’accord concernant les questions policières conclu par René Bousquet, secrétaire général de la police, avec le chef de la Gestapo en France, Karl Oberg, début août 1942 – soit après la rafle du Vél d’Hiv – avec les négociations entre les deux hommes un mois plus tôt à propos de la décision allemande de réaliser une grande rafle de Juifs. De cette erreur que l’on veut croire involontaire, Henry Rousso tire la conclusion que le responsable de la police de Vichy a accepté la participation des policiers français aux arrestations des Juifs en juillet 1942 en échange d'un renforcement de l'autorité de l'État français. La chronologie montre qu’il n’en est rien mais ce genre d’imprécision, imperceptible aux yeux des lecteurs non avertis, contribue à renforcer une vision erronée de l’Histoire.

Alain Michel, auteur de Vichy et la Shoah, déjà présenté sur ce blog, revient sur cette affaire délicate :

"1 Qui décide d'organiser la rafle?

VLe 11 juin 1942 a lieu à Berlin une réunion convoquée par Eichmann, au cours de laquelle il est décidé que le RSHA (SS-Gestapo) déporterait de France vers l'Est 100.000 juifs en 1942. Il s'agit d'un changement important puisque, jusqu'à cette date, il n'était prévu de déporter que 5000 Juifs de France cette année-là. Ces 100.000 Juifs doivent être valides pour le travail, et doivent donc avoir entre 16 et 50 ans. En effet, à cette période, seuls des "travailleurs" sont déportés vers Auschwitz.

Le représentant en France d'Eichmann, Théo Dannecker, décide, dans un premier temps, de déporter 40.000 Juifs de zone nord, l'arrestation de Juifs de zone sud devant faire l'objet de négociations avec le Gouvernement de Vichy, puisque les nazis n'ont pas d'autorité en zone non occupé. Dannecker décide de faire arrêter des Juifs adultes en Province dans la Zone occupée, et d'organiser une rafle en région parisienne qui permettra d'arrêter 22.000 Juifs adultes. Il prévoit que 40 % de ces Juifs destinés à être arrêtés dans le département de la Seine seront des Juifs français, le reste étant des Juifs étrangers.

2 Qui doit faire les arrestations?

Depuis 1941, les Allemands utilisent directement la police française en zone nord pour arrêter les Juifs. Lors de la première rafle parisienne, en mai, les représentants de Vichy à Paris avaient été prévenus à l'avance mais ensuite, en août et en décembre 1941, les autorités d'occupation s'étaient servies directement de la police parisienne sans demander l'avis de Vichy. Cette utilisation directe de la police est facilitée par deux éléments. Depuis septembre 1940, les mesures prises par les Allemands contre les Juifs sont présentées par eux comme des mesures de sécurité qui rentrent dans le cadre des accords d'armistice et de la convention internationale gérant les territoires occupés. La police et la gendarmerie de zone nord ont donc pris l'habitude d'obéir aux consignes allemandes vis-à-vis des Juifs. Le deuxième élément est que Vichy ne s'est pas vraiment opposé à cette interprétation abusive des règles de l'occupation. D'une part parce qu'il est le "maillon faible" dans la négociation et préfère souvent (également dans d'autres domaines) influer sur le cours des choses plutôt par la ruse que par le conflit direct. D'autre part du fait que pour Vichy, pour la police comme pour les Français en général, la question juive n'est pas une question prioritaire ou centrale (il nous faut oublier notre période actuelle du "tout humanitaire" et ne pas projeter nos vues contemporaines sur le passé. En cette période, le sort de populations en difficultés, particulièrement un groupe minoritaire comme les Juifs, n'intéresse pas vraiment les gouvernements comme les populations).

On comprend donc que fin juin 1942, les Allemands ont à la fois l'intention et les moyens de réaliser la rafle projetée. Il est donc infondé de prétendre que sans l'acquiescement de Vichy, la rafle n'aurait pas eu lieu.

3 Les réactions du gouvernement de Vichy.

Dans un premier temps, fin juin, la réaction de Vichy aux intentions allemandes est double. En ce qui concerne la zone libre, Laval informe le conseil des ministres qu'il répondra négativement à la demande de transfert de Juifs vers la zone nord aux fins d'évacuation vers l'Est. En ce qui concerne les arrestations de Juifs en zone nord, Laval réserve sa réponse, mais elle apparaît très bien dans les propos de Leguay, délégué de Bousquet à Paris, à Dannecker le 29 juin: le gouvernement français n'est pas prêt à assumer la responsabilité de ces arrestations. La raison apparaît au détour d'une phrase : si les rafles concernaient les éléments "indésirables", les choses pourraient être envisagées différemment. Quels sont donc les éléments "indésirables" dont parle le délégué de Vichy? Il s'agit en réalité des Juifs étrangers, particulièrement des Juifs apatrides. En fait, Vichy cherche depuis un an et demi à se débarrasser des Juifs étrangers de zone sud pour les envoyer vers le continent américain. Par xénophobie et antisémitisme, et également par souci d'alléger ses soucis économiques. Mais ces tentatives ont été systématiquement bloquées par le gouvernement des Etats-Unis, par peur de ce qu'il considérait être une "invasion juive" des Amériques.

C'est dans ce contexte qu'en quelques jours se réalise un accord, négocié par Bousquet avec Oberg entre le 2 et le 4 juillet, et confirmé par Laval lui-même dans l'après-midi du 4 juillet. Quels en sont les points? Les Allemands, à la demande de Vichy, acceptent que ne soient arrêtés dans la rafle que les Juifs apatrides (essentiellement les Juifs anciennement allemands, autrichiens, polonais et soviétiques). Les autres Juifs, notamment les Juifs français, ne seront pas visés par la rafle. En échange, Vichy s'engage à livrer 10.000 Juifs apatrides de zone sud, et à superviser la police parisienne lors de la rafle prévue pour la mi-juillet. Ainsi Vichy accepte d'être officiellement impliqué dans la rafle, mais a obtenu en échange la protection des Juifs citoyens français, même en zone nord, ainsi que d'une partie des Juifs étrangers. Nous allons en voir les conséquences. Mais avant cela, il nous faut aborder la question des enfants.

4 Laval et les enfants juifs.

Parmi les idées reçues sur le rôle de Vichy dans la rafle du Vel d'hiv, la question des enfants pèse d'un grand poids. Revenons à Henry Rousso : "Alors que les nazis n'exigent pas encore les enfants, Vichy les livre de surcroît". A l'appui de cette affirmation, les "accusateurs" citent un rapport de Dannecker à Eichmann daté du 6 juillet 1942, résumant une conversation du 4 juillet : "Le président Laval demande que, lors de l'évacuation de familles juives de la zone non occupée, les enfants de moins de 16 ans soient emmenés eux aussi. Quant aux enfants juifs qui resteraient en zone occupée, la question ne l'intéresse pas".

Une première remarque importante : nous n'avons pas ici les paroles de Pierre Laval lui-même, mais la manière dont elles sont rapportées deux jours après et dans une autre langue, en allemand. Mais même en supposant qu'elles représentent plus ou moins ce qui a été dit par Laval, il n'y a là aucune conséquence en ce qui concerne la rafle du Vel d'hiv. De quoi parle Laval ? Du fait que les Allemands veulent appliquer les critères de la rafle (Juifs adultes entre 16 et 49 ans) aux Juifs apatrides de zone sud qui doivent être livrés par Vichy. Mais Laval n'est pas d'accord. De la même façon que lorsqu'il a proposé aux Américains d'évacuer les Juifs étrangers de zone sud, il s'agissait de faire partir l'ensemble des familles, de la même façon, si la direction n'est plus l'Amérique mais l'Est de l'Europe, ce sont les familles qui doivent partir, et pas seulement les adultes. Car pour Laval, qui début juillet 1942 n'a aucune possibilité de savoir ce qui se passe réellement à Auschwitz, il s'agit seulement de la continuité d'une même politique (se débarrasser des Juifs étrangers de zone sud) par d'autres moyens (les envoyer vers l'Est et non vers l'Ouest). La réalité du sort des Juifs après leur "réinstallation" lui est d'ailleurs sans doute plutôt indifférent, même s'il est difficile de savoir quelle aurait été sa réaction s'il avait su à l'avance le terrible sort qui leur était réservé.

Par contre, poursuit la citation de Laval par Dannecker, ce qui se passe en zone nord n'est pas de sa compétence, et si les Allemands ne veulent déporter que les adultes pouvant travailler, c'est leur problème! On le voit, rien dans ce texte ne permet de lier la responsabilité de Laval avec l'arrestation et la déportation des enfants Juifs pendant la rafle de zone nord, la rafle du Vel d'hiv. Les archives allemandes nous en fournissent d'ailleurs la preuve. Trois jours après cette déclaration de Laval à Dannecker, le 7 juillet, a lieu la première réunion de coordination entre les autorités policières françaises et allemandes pour organiser la rafle. Les instructions restent les mêmes en ce qui concerne l'âge des personnes à arrêter : de 16 à 50 ans. Si les paroles de Laval trois jours plus tôt avaient changé la donne, cela aurait dû apparaître immédiatement dans les instructions concernant les arrestations. Pourtant, nous savons que les enfants ont été arrêtés et déportés. Alors que s'est-il passé?

5 Les conséquences imprévues des exigences françaises.

C'est le 10 juillet seulement que dans un télégramme urgent envoyé à Eichmann, Dannecker propose que les 4000 enfants qui resteront sûrement du fait de la rafle puissent être évacués aussi vers l'Est. Le prétexte invoqué est celui que les organismes sociaux, que ce soit l'Assistance publique ou l'Ugif (l'organisation juive contrôlée par les nazis), ne pourront prendre en charge autant d'enfants. Cependant, cette demandeà Berlin doit être liée à deux autres événements. Dès le lendemain, le 11 juillet, on remarque dans les instructions en vue des arrestations un glissement en ce qui concerne l'âge. Il ne s'agit plus des adultes de 16 à 50 ans, mais la limite supérieure est reportée à 60 ans pour les hommes et à 55 ans pour les femmes. Or cet élargissement des tranches d'âge semble être une initiative locale et non une instruction de Berlin. Pour la première fois, on précise également que les enfants seront arrêtés en même temps que les parents, tout en signalant qu'ils seront remis aux mains de l'assistance publique au Vel d'hiv. Deuxième évènement, le télégramme envoyé le 14 juillet à Berlin par la Gestapo de Paris où il est écrit qu'à la suite de l'accord conclu avec le gouvernement français, seuls les Juifs apatrides seront arrêtés : "Il s'ensuit que le nombre de personnes à appréhender se trouve très considérablement réduit (en particulier en province)". En conséquence la Gestapo de Paris informe Berlin de l'annulation des trains prévus en province, ce qui va rendre furieux Eichmann du fait de" la perte de prestige" du RSHA face au ministère des transports.

Il semble qu'entre le 10 et le 14 juillet, avant même le déclenchement de la rafle, les spécialistes de la question juive à Paris s'aperçoivent des conséquences, problématiques pour eux, de l'accord conclu avec Vichy. En réduisant "la cible" aux seuls Juifs apatrides, il n'est pas possible d'atteindre les objectifs prévus. Effectivement, lorsque la rafle est déclenchée, le 16 et le 17 juillet 1942, alors qu'on escomptait appréhender 22.000 Juifs adultes entre 16 et 50 ans, il n'y aura que 9037 Juifs de plus de 16 ans, soit à peine plus de 41 % de ce qui était prévu. On comprend pourquoi il devient indispensable, du point de vue des nazis, de déporter également les enfants, ce qui ajoute encore 20 % de déportés potentiels. C'est donc parce que les Allemands ont accepté à la demande de Vichy de n'arrêter que les Juifs apatrides qu'ils vont décider de déporter également les enfants de ces Juifs apatrides, tout simplement pour "faire du chiffre".

Je n'ai pas pu, bien entendu, entrer dans toutes les questions et dans tous les détails de ces journées terribles de juillet 1942, mais la conclusion est claire, et peut se résumer ainsi :

  • La décision d'organiser la rafle est une décision allemande, et le cadre des arrestations a été prévu par la Gestapo-SS. La police parisienne s'est contentée d'obéir à ces instructions, comme cela avait été le cas lors des rafles de 1941.
  • Le gouvernement de Vichy a accepté de jouer un rôle actif dans ces arrestations pour deux raisons : limiter les arrestations aux Juifs apatrides, afin que les Juifs français ne soient pas touchés, et se débarrasser eux-mêmes d'un certain nombre de Juifs étrangers qui se trouvent en zone sud.
  • Vichy, et en particulier le chef du gouvernement, Laval, n'a pas demandé que l'on arrête et que l'on déporte les enfants de Juifs apatrides lors de la rafle du Vel d'hiv. Il a seulement imposé que les Juifs apatrides de zone sud soient livrés par familles entières, et pas seulement les adultes, question qui n'est pas liée avec la rafle du Vel d'hiv.
  • En conséquence de la limitation des arrestations aux seuls Juifs apatrides, les Allemands ont dû supprimer des déportations de province, et la rafle du Vel d'hiv n'a pas atteint l'objectif qu'ils avaient espéré.
  • Pour combler le manque de personnes arrêtées, les Allemands ont décidé de déporter également les enfants arrêtés lors de la rafle du Vel d'hiv, au lieu qu'ils soient confiés à l'Assistance publique et à l'UGIF.
  • Vichy a donc été complice de la rafle, et non son initiateur. Mais cette complicité a, paradoxalement, limitée les dégâts, en limitant le nombre d'arrestations. Bien sûr, cette conséquence n'avait pas été volontaire, et Vichy n'avait sans doute pas plus réfléchi à cela que les nazis eux-mêmes. Son but était, d'abord et avant tout, de protéger les Juifs français, y compris ceux de zone occupée. Comme l'écrivait déjà le grand historien américain Raoul Hilberg dans son ouvrage central sur la Shoah : "Quand la pression allemande s'intensifia en 1942, le gouvernement de Vichy se retrancha derrière une seconde ligne de défense. Les Juifs étrangers et les immigrants furent abandonnés à leur sort, et l'on s'efforça de protéger les Juifs nationaux. Dans une certaine mesure, cette stratégie réussit. En renonçant à épargner une fraction, on sauva une grande partie de la totalité". (La destruction des Juifs d'Europe, Gallimard, Folio histoire 2006, p. 1122-1123)."

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33 commentaires

  1. François Hollande, en rejetant la faute sur le gouvernement de Vichy .. Cherche peut-être à dédouaner le gouvernement SOCIALISTE Allemand de l’époque….

  2. Charles Maurras l’avait écrit :
    “Il n’y a rien de pire pour un pays que de perdre son indépendance nationale ”

  3. Je n’étais pas né à l’époque. Je ne sais pas quel aurait été mon comportement. Soutien au vainqueur, sénile, de Verdun, ou résistance, même très passive (car je suis certainement aussi lâche, ou plus modestement, peureux, que la majorité des hommes). J’ose espérer que je n’aurais pas pu accepter cette soumission de la France à Hitler.
    Mais, s’il faut pardonner aux hommes, il faut condamner ce régime défaitiste et honteux de Vichy.
    Point barre.

  4. Que cet ahuri socialiste et collabo certifié aille chialler ses larmes de crocodile plus loin, ou alors qu’il reconnaisse les lois d’extermination de la république francaise à l’encontre des populations de l’ouest de la france. A cette occasion historique, ce clown pourrait charger sa Royal ex maitresse de nous demander pardon, elle fait ca très bien.

  5. La France était sous occupation, elle ne traitait pas d’égal à égal avec le gouvernement du Reich.
    D’autre part, on remarque en lisant votre récit que le refus de recueillir les juifs au titre du droit d’asile est une faute très grave du gouvernement américain. Le même gouvernement viendra dans les mois qui suivront bombarder la France et faire 75 000 victimes parmi lesquelles il devait y avoir statistiquement, des juifs.
    Il est inutile d’insister sur le fait que les familles françaises au péril de leur vie ont protégé les juifs. Ce que dit Hollande à la suite de l’horrible Chirac constitue une impardonnable traitrise.

  6. Le grand historien François-Georges Dreyfus (né en 1928), alsacien d’origine juive converti au christianisme après la seconde guerre mondiale, a dit lui-même que sans Vichy il n’aurait peut-être pas survécu.

  7. Hollande a terminé pour l’instant sa drague des musulmans (ça lui a réussi ceci dit, merci les naturalisations car comme dirait l’ump : droit de vote des étrangers non naturalisations oui!)
    maintenant retour aux fondamentaux et reptations obligées devant le lobby qui n’existe pas
    mais bon tous les politicards ont l’habitude : ils n’auraent pas atteints leurs postes si ils ne savaient pas ramper.

  8. Hollande change l’histoire comme il change de femmes….en fait,c’est selon ses humeurs.

  9. D’accord avec Christine Tasin, l’odieuse accusation est un prétexte pour mettre en cause la France d’aujourd’hui au prétexte de ce qu’aurait fait la France des années 40. En précisant que ce qu’il appellent France se limite à une oligarchie collaborationniste ayant reçu les pleins pouvoirs d’une assemblée nationale à majorité de gauche; situation des années 40 qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler la situation actuelle du point de vue de la soumission des dirigeants français aux bureaucrates bruxellois et berlinois.
    http://christinetasin.over-blog.fr/article-il-a-ose-ce-crime-a-ete-commis-en-france-par-la-france-108397073.html
    Hollande a osé : “Ce crime a été commis en France, par la France ”
    On s’y attendait. Cela n’a pas manqué, Hollande a tiré à vue sur la France lors de son discours à propos de la rafle du Vel d’Hiv. Dans la lignée du Chirac de 1995, Hollande, au lieu de rappeler l’ignominie de l’antisémitisme, de la rafle et de la shoah, a stigmatisé (pour une fois le mot est approprié) le pays qu’il préside, dans une culpabilisation honteuse mettant l’opprobre sur l’ensemble de notre pays et sur son histoire.
    Ce n’est pas un hasard.
    Ce n’est pas un hasard si Flamby l’internationaliste veut rabaisser la France.
    Ce n’est pas un hasard parce que Flamby l’Européiste à reçu cette mission de Bruxelles. Faire éclater l’Etat-nation France, trop indépendant, trop attaché aux libertés et à la protection de ses citoyens.
    Ce n’est pas un hasard parce que Flamby l’ami des USA veut leur apporter sur un plateau la mondialisation et la concurrence totale avec l’idéal d’un matérialisme qui n’est pas notre culture. Il faut donc faire disparaître notre pays et ses traditions.
    Et quoi de mieux pour faire disparaître un pays que de pratiquer la haine et la honte de ce pays, afin que ses derniers Gaulois se cachent dans leur tanière et se taisent ?
    Il a tout faux. Nous sommes fiers de notre pays. Nous sommes fiers de la civilisation et de la culture que notre pays a apportées au monde entier. Nous sommes fiers des apports énormes de la colonisation française, qui a apporté hôpitaux, écoles, routes et bien-être partout où elle est passée, quoi qu’on en dise.
    Et ce n’est pas parce que les horreurs de l’histoire ont fait que la gauche a donné les pleins pouvoirs à un certain Pétain que nous allons renier notre pays et en avoir honte.
    Pétain ce n’était pas la France, honte à Hollande de réduire le pays de Marie Curie, de De Gaulle ou de Jaurès à cela.
    Hollande ce n’est pas la France, telle est notre consolation.
    Pour protester à l’Elysée, écrire ici.

  10. Vichy était donc la France ? L’état officiel français ? Non, car dès ses débuts, Vichy est une simple autorité de fait, mais certainement pas l’autorité légale. N’oublions pas que Vichy a été instauré par un coup d’état. Le mandat qui lui est donné par l’Assemblée Nationale personnellement n’est pas conforme aux lois de la République. Ensuite, ses actes soi-disant constitutionnels du 11 juillet 1940 sont anti-constitutionnels, car il n’a reçu les pleins pouvoirs qu’à l’effet de préparer une nouvelle constitution.
    Jusqu’en 1942, c’est donc un état-satellite de l’ennemi. Après, une autorité inféodée à l’ennemi. Un auxilière des nazis.
    La République est à Londres, dès le 11 juillet 1940. Du simple fait que de Gaulle est le dernier représentant d’un gouvernement légal et légitime et qu’il se proclame ainsi…
    François Hollande se trompe, juridiquement et historiquement : il fait de la politique !

  11. @Mike
    Vous dites être jeune, ce qui n’a rien d’un défaut.
    Par contre traiter Philippe Pétain de ”sénile” est une contre vérité historique. Lisez “Histoire de Vichy”, Éditions de Fallois, Paris, 2004 l’histoire du gouvernement de Vichy de François-Georges DREYFUS, et vous comprendrez que les jugements moraux ou à l’emporte pièce à partir de mensonges médiatiquement répandus ne sont en rien le reflet de la complexité de l’histoire, quelle que soit l’époque considérée.

  12. Qu’on me nomme un autre pays au monde traîné dans la boue par son propre gouvernement.
    Je ne me souviens pas que F.H. ait évoqué la question dans sa campagne. Malgré tout c’était prévisible car déjà bien entamé par J. Chirac – et la majorité des Français a voté pour cet individu.
    Je pense que les nombreux rescapés hébreux français vont pouvoir nous demander des compensations. Une commission va être nommée, un compte spécial ouvert et un impôt idoine créé. A vos poches, citoyens !

  13. En ce jour pensons aux 150 000 soldats français morts pour notre pays en mai-juin 40.
    Et si certains estiment qu’il faut condamner Vichy parce qu’il a accepté la défaite, ce n’est pas une raison pour tout lui coller sur le dos. Ca arrange une gauche qui veut se dédouaner et une secte qui vise les français à travers Vichy.

  14. Nous attendons toujours la même démarche pour les dizaines de milliers de harkis abandonnés à leurs assassins sans qu’aucun gouvernement n’ait manifesté la moindre vraie compassion pour eux qui étaient peut-être plus français que beaucoup!
    Cette “tache” demeure indélébile…

  15. Les gendarmes arrêtaient les juifs puis en 44 les col l’avis , cf les souvenirs de guitry puis les résistants de l’Oas , gendarmes toujours du côté du manche pour cotiser à leurs points retraité

  16. Je voulais écrire que les mêmes gendarmes arrêtaient les juifs et les collabos

  17. Qu’il demande pardon, ce pantin navrant, aux P.N. d’Oran sur qui l’armée tirait sans vergogne en 1962.

  18. Question d’un béotien en histoire à tous les donneurs de leçons : qu’est ce qu’on aurait eu, et que seraient devenus les français, juifs ou non, sans l’armistice et Vichy ?
    Je n’en sais rien et personne non plus.
    Alors pourquoi pas utiliser l’histoire pour se construire un héros comme modèle, mais se choisir un bouc-emissaire pour se croire plus grand est stupide.

  19. @Nabulione
    Votre démonstration ne me convainc pas du tout, parce que vous semblez mélanger la France, l’état, la république et le gouvernement.
    Et puis qui est légitime dans un régime dit démocratique : celui qui se dit ainsi mais a fuit, ou celui qui exerce effectivement le pouvoir sur place ? Dans les relations internationales il n’y a pas vraiment de lois : est légitime le régime qui s’est imposé et qui finit par être reconnu par les autres. C’est un fait, c’est tout !
    Et je crois que de Gaulle a reconnu que si l’Allemagne avait gagné à la fin c’est Pétain qui aurait fait le bon choix. Mais c’est finalement lui qui était dans le camps des vainqueurs et il n’a acquis qu’à ce moment là sa légitimité, a posteriori du fait de la victoire militaire, et pas pour des raisons morales ou juridiques.
    Ne jugeons pas des évènements comme s’il était évident en juin 40 que les alliés allaient gagner. Si j’ai bien compris, à l’époque personne ne pensait à une poursuite possible de la guerre en métropole et la discussion étaient entre les partisans de la capitulation et ceux de l’armistice négocié. Pétain n’a-t-il pas fait le meilleur choix pour la France à ce moment là ?

  20. Un donneur de leçon “normal”, attendons de voir (nous autres chrétiens) ce que nous réserve la dictature oligarchique socialiste … 1° Rdv en septembre !!!

  21. le plus grand collaborateur français était Laval, le créateur de la milice Déat : tous deux étaient issus des rangs du parti socialiste.Les faits rien que les faits.Alors il est de bon ton d’accuser la France et d’associer son nom dans l’inconscient collectif à l’opprobe pour préserver la république.Tout cela est de la sémantique mais rien n’est du au hasard et tout obéit au même plan.

  22. @ JCM : je fais du droit, voilà tout. Je maintiens que Vichy n’était pas la France.
    Au reste, il est comique de voir Hollande déclarer que la France a commis un crime, que c’était contre les valeurs de la France, incarnée par la Résistance, les Justes et la France Libre !
    Donc la France a commis un crime contre elle-même…
    Complètement schyzo ces socialistes !

  23. j ai toujours pense que le discours de Chirac en 95 etait une infamie, pourquoi diaboliser le marechal Petain qui portait a bout de bras un pays vaincu, humilie occupe par un ennemi encore en guerre, que seraient devenus les juifs francais avec un gauleiter? pourquoi nne pas parler des harkis livres a l ennemi en 1962 alors que l armee francaise etait encore bien presente?

  24. Le courage pour ce président, aurait été de dire et surtout de préciser, que le crime du veld’hiv est surtout l’oeuvre des RESPONSABLES POLITIQUES de l’époque, dont certains, ont même été décorés de la médaille de la honte, au lieu de mutualiser les responsabilités au nom de la France et de son peuple ! Voila la vraie vérité historique !

  25. Les policiers ont, certes, été contraints d’arrêter les juifs, mais qui les transportait en train vers l’Allemagne ?

  26. Il est intéressant de voir que si toute la France ou presque acclamait De Gaulle en 1945, toute la France ou presque acclamait Pétain en 1940.

  27. @ soléo23
    “…toute la France ou presque acclamait Pétain en 1940.”
    Dont vous étiez peut-être, ou vos proches sans doute….?

  28. Pétain…
    si mes souvenirs sont bons….
    était Maréchal de France…
    à son heure…
    il a sauvé la France d’un désastre….c’était en 1917….
    à la même époque…
    un petit capitaine se rendait ” lui ” sans combattre à l’ennemi…
    Plus tard…le petit capitaine est parti en Angleterre…
    sans combattre…même…il s’est fait lui même général…
    avant de partir avec son glorieux état major…
    il est allé rechercher l’ “vieux lion” qui ne lui demandait rien…
    80 ans ce brave des braves…
    il fallait lui foutre la paix…il a fait ce qu’il a pu…
    les allemands sur le dos une belle équipe d’ordures ces nazzi..
    que flamby veut dédouaner des horreurs qu’ils ont obligés nos parents à commettre…sans oublier comme je l’ai lu plus haut…qu’au péril de leur vie beaucoup se sont arrangés à prévenir les familles…la France était occupée….le petit capitaine courageux..et ses amis dont faisait peut être parti le cher papa de norma1erl=0…à moins que comme la mite errante…Dieu lui pardonne…il n’attende à l’époque de voir le sens du vent….ne suis je pas très modérée..?

  29. Vous n’aimez pas la vérité historique….

  30. @Mike :
    Un chrétien n’est pas peureux.
    S’il l’est, il ne le reste pas.
    Cordialement.

  31. Mais que dire, M. Hollande, de ce qui est accompli en Libye, etc…
    Réveillez-vous, M. Fabius veut apporter sa collaboration en transfusant le président Assad.
    “Le changement… c’est maintenant” !
    ou bien ?

  32. il est incroyable qu’après 2 mois de présidence, la première déclaration officielle d’ampleur soit un crachat sur la France.Pourquoi avoir voulu être président d’un tel Etat Mr Hollande si c’est pour le dénigrer?Quelle incohérence, cela promet, à qui le tour? les Chrétiens ? les Français de souche ? que sais-je? ce qui est sur c’est que certains en revanche n’ont rien à craindre, même s’ils contribuent depuis des decénnies à la chute de la France.Mais la France qui tombe sera un pays bas (ou Hollande si vous préférez). l

  33. À l’attention de “Nabulione”
    Vous écrivez “Vichy a été instauré par un coup d’état”.
    Je ne sais pas quelle signification vous donnez à “coup d’état”.
    Les pleins pouvoirs à Philippe Pétain ont été votés par les deux Chambres (569 voix pour, 80 voix contre80 et 20 abstentions) le 10 juillet 1940.
    C’est sans doute ce qu’on peut appeler un coup d’état démocratique, puisque cette assemblée était à très nette majorité socialiste et apparentés.
    Ce n’est que par une ordonnance de 1944 que cette “loi constitutionnelle” a été déclarée nulle et de non effet.
    Le Président de la République était Albert Lebrun, qui refusa de démissionner.

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