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Culture de mort : Avortement

USA : un évêque clame la vérité face aux mensonges politiciens

Daniel Hamiche a traduit l’excellent texte (v.o. en pdf) signé par Mgr Charles Chaput, Archevêque de Denver, et Mgr James Conley, Évêque auxiliaire de Denver, suite à la déclaration pro-mort de la catholique Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des députés des États-Unis, dimanche dernier, dans le contexte de la Convention nationale du Parti démocrate. Extraits :

"Nancy Pelosi, Présidente de la Chambre des députés, est un femme politique brillante possédant de fortes convictions et bien des talents professionnels. Malheureusement, sa connaissance de l’histoire et de l’enseignement catholiques ne semblent pas en faire partie. Lors d’un entretien qu’elle a eu avec Meet the Press, le 24 août, on a demandé à la Présidente Pelosi quand commençait la vie humaine. Voici ce qu’elle a répondu :

Np "Je dirais qu’en tant que catholique fervente, et pratiquante, c’est un problème que j’ai longtemps étudié. Et ce que je sais c’est que, au long des siècles, les docteurs de l’Église n’ont pas été capables de la préciser (…) Saint Augustin parle de trois mois. On n’en sait rien. La question c’est, c’est que cela ne devrait pas avoir d’incidence sur le droit de la femme à choisir."

Chaput […] Les catholiques fervents et pratiquants apprendront très vite des annales historiques que dès les temps apostoliques, la tradition chrétienne a incroyablement tenu que l’avortement est un mal grave. N’ayant pas les connaissances médicales modernes, certains, chez les premiers Pères, soutenaient que l’avortement était un homicide ; d’autres qu’il équivalait à un homicide ; et de nombreux clercs ont émis des théories sur le quand et le comment l’enfant non né pouvait être animé et son âme “insufflée”. Mais aucun n’a amoindri le mal exceptionnel que constitue l’avortement en tant qu’agression contre la vie elle-même, et l’Église primitive lia de manière intime l’avortement et l’infanticide. En bref : depuis l’origine la communauté des croyants chrétiens a tenu que l’avortement était toujours et de manière grave un mal.

Bien sûr, nous savons désormais, et avec une certitude biologique, quand exactement la vie humaine commence. Dès lors, les alibis religieux en faveur de l’avortement et du soi-disant “droit au choix” ne sont rien d’autres que des alibis qui rompent radicalement avec la croyance historique chrétienne et catholique. L’avortement tue un enfant à naître, une vie humaine en développement. C’est toujours un mal grave et le sont aussi les esquives qu’on emploie pour le justifier. Les catholiques qui fabriquent des prétextes pour le justifier – qu’ils soient célèbres ou non – ne font que se duper eux-mêmes et trompent la fidélité des catholiques qui cherchent sincèrement à suivre l’Évangile et à vivre la Foi catholique."

Michel Janva

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10 commentaires

  1. Le problème, c’est qu’il est beaucoup plus facile de devenir “catholique” que franc-maçon…

  2. En effet.
    Maladresse de traduction de Hamiche: overwhelmingly -> massivement, pas incroyablement.

  3. http://www.dailymotion.com/lachansondudimanche/video/x5p99v_o-barack-la-chanson-du-dimanche-s03_music
    Non, le plus difficile c’est de garder le sens des proportions. Allez y voir, vous ne le regretterez pas.

  4. C’est le même archevêque qui a fait un discours remarquable sur l’engagement des catholiques dans la vie réelle aux JMJ…
    Ces évêques américains sont vraiment des évêques…
    Où sont les notres ? Que font-ils ? Quand parlent-ils ? Que disent-ils ?

  5. @pk (en l’occurence, mais à tant d’autres)
    Et bing, on tombe à bras raccourcis sur nos évêques…
    Cessez donc de les croire (et de vouloir les croire – c’est pratique) mous et inactifs comme tant de bien-pensants !
    Certes, ils ont des engagements et des idées diverses ; et parfois, on voudrait bien qu’ils agissent autrement. Et, certes, ils se trompent certainement parfois.
    C’est comme le bon salarié qui pense que son patron ne prend que de mauvaises décisions (sal… de patron !), ou le fils qui estime que ses parents sont trop zinjustes. Chacun a sa place, chacun à sa place.
    En outre, il ne me semble pas – loin de là – qu’un évêque français puisse avoir le même discours, la même place dans la société, qu’aux Etats-Unis ; ce serait sans doute inadapté et contre-productif.
    J’entendais l’évêque de Mayotte, dimanche dernier, durant son homélie à l’Abbaye du Pesquié.
    Il nous a bien rappelé qu’il fallait témoigner, indiquant d’ailleurs qu’on ne pouvait dire connaître le Christ tant que nous n’étions pas allés jusqu’au sacrifice de nous-mêmes. Il n’était pas mou sur ce point, je vous l’assure. Mais il a souligné cette phrase de l’évangile également : “ne leur dites pas qui Je suis” !
    En d’autres termes, de l’intelligence et de la mesure dans nos témoignages, même s’il ne faut pas oublier le courage d’oser !
    Il est parfois plus difficile d’être patient et tenace, que de parler fort…
    Mon propos n’est qu’une pure réaction à toutes ces critiques qui parfois me fatiguent, et ne sont certainement pas une leçon ; j’en serais bien indigne. J’espère ne blesser personne.

  6. @Vdr
    Je ne suis pas d’accord : les évêques sont les porte-paroles de l’Église de France et, peu s’en faut, elle est absente du débat politique et quand elle est là, c’est pour soutenir une politique contraire à celle du Vatican…
    Alors, pas d’amalgame, parler bas, profil bas… NON, NON et NON.
    Le Christ n’a pas hésité à mettre un coup de pied bien placé aux marchands du Temple… les évêques de France, malgré tout le respect que l’on leur doit, doivent être secoués : ils sont là pour enfoncer le clou, pas pour se protéger…
    Si eux-même ne s’engagent pas, comment dire aux autres chrétiens de le faire ?

  7. @VdR
    C’est marrant, je m’apprêtais à faire le même genre de commentaire… Comme quoi, bon sang ne saurait mentir !
    Cette réaction réflexe de taper sur les évêque me fatigue. Si l’on savait tout ce qu’ils faisaient et disaient (au moins pour certains), on ne critiquerait peut-être pas aussi facilement…
    ça me rappelle l’évangile d’aujourd’hui, entre autres…

  8. @pk, vdr et les autres,
    Je crois qu’effectivement nous avons trop tendance à la virulence contre nos évèques. Certainement parceque pendant des années ils n’ont peut-être pas donné tout ce que l’on pouvait espérer en France.
    Cependant je crois que nous nous devons d’êtres optimistes sur l’avenir. Un noyau se forme d’évèques engagés et motivés, issus de la “nouvelle vague” anti 68 et qui ne mâchent pas leurs mots. Les Dinausores ne seront pas éternels. Alors effectivement ne cassont pas du sucre en permanence sur leur dos car nous ne ferons pas avancer les choses, car on ontinuera à dire qu’une certaine frange de l’Eglise ne mérite pas qu’on lui prête de l’attention car elle ne veut pas suivre les évèques. Comme je l’ai souvent écri ici ou là, nous devrions plutôt avoir une démarche positive et relayer ce que nos évèques disent et font de bon (ce que ce blog fait à merveille).
    Nous revenons de loin, et il n’est pas facile dans l’ambiance de l’Eglise de France de s’affirmer au milieu des loups, les américains là dessus ont quelques longueurs d’avance alors patience.
    Prions pour eux!

  9. Ceux qui ne s’opposent pas a l’avortement et encore plus ceux qui le soutiennent, sont les authentiques collaborateurs du genocide du 3eme type apres ceux commnunistes et nazis.
    Diront-ils que le Pape et l’Eglise auront garde le silence?

  10. 1) Il faut reconnaître que la reconnaissance de valeur de la vie humaine in utero est aussi manifeste dans le serment d’Hyppocrate.
    2) Pour les catholiques il faut distinguer le début de la vie et le moment de l’animation, sur lequel l’Eglise ne s’est pas prononcée et qui a été l’occasion effectivement de débat. Mais même avant l’animation (si avant il y a) l’enseignement constant est effectivement que l’avortement reste un mal très grave.

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