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Homosexualité : revendication du lobby gay

Un parallèle avec l’exaspération de la fin du XIXe siècle

Grégoire Kauffmann critique dans le Monde la grille de lecture godwinesque de nos zélites :

"L'heure est à l'amalgame incantatoire entre la crise des années 1930 et la période difficile que traverse le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. En témoignent, par exemple, la récente analyse publiée par Alain Duhamel ("L'aigre parfum des années 1930", Libération, 27 mars) ou la déclaration du député UMP Henri Guaino le 31 mars : "On va finir dans la grande dépression des années 1930."
L'effervescence sociale, la radicalisation du débat politique, la montée des populismes nous ramèneraient à la France en noir et blanc des présidents du Conseil Edouard Daladier (1884-1970) et Edouard Herriot (1872-1957). Une France de la crispation, de la régression, sur fond d'agitation ligueuse et de corruption des élites. Années repoussoir, épouvantail commode. […] Lancinante, la petite musique du retour des années 1930 se fait
également entendre dans le traitement médiatique réservé aux militants
du Printemps français, nébuleuse accueillant les troupes de choc de
l'opposition au mariage pour tous.
Connue pour son engagement contre l'extrême droite, l'essayiste Caroline
Fourest, prise à partie le 13 avril lors d'un déplacement à Nantes,
affirme au sujet de ses agresseurs sur le site du Nouvel Observateur : "Il y a une part des manifestants qui se sent pousser des ailes parce
que la droite parlementaire n'a pas mis le holà. S'y ajoute un noyau de
néofascistes et néopétainistes qui croient sincèrement revivre le 6
février 1934
."

Mais, en historien, cet amalgame ne lui convient pas et il propose une autre grille de comparaison :

"Quitte à céder au péché d'anachronisme, pourquoi ne pas dresser le parallèle, à coup sûr plus éclairant, avec les années 1880-1890 ?
Aujourd'hui assimilée à l'âge d'or de la République conquérante et de la laïcité, cette époque n'en fut pas moins celle des grands scandales politico-financiers (affaire des décorations, crise du Panama). L'image du personnel politique en fut durablement ternie, tandis que s'organisait l'opposition catholique, arc-boutée sur la défense de l'enseignement privé et la sacralisation de la famille, mise à mal par la loi Naquet autorisant le divorce (1884).
Opposition finalement contenue par les forces républicaines, dont le programme correspondait à l'horizon d'attente d'un corps électoral majoritairement hostile au cléricalisme.

[…] Avant de crier au retour des années 1930, ne faut-il pas d'abord y voir le signe d'une radicalisation politique comparable à l'exaspération antilaïque de la fin du XIXe siècle, lorsque la "République des Jules" luttait contre l'emprise du religieux sur le politique ?"

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12 commentaires

  1. Moi je pense plutôt à Neron et son esclave Sporus. Et puis je crois aussi qu’ il aimait pas les cathos de l’époque ?

  2. Comme dit l’adage “comparaison n’est pas raison” mais ça permet toujours de remplir des colonnes dans les journaux.

  3. Déjà mise à mal par la folie sanguinaire des “guillotinades” de la Terreur, “La France est morte pendant la Guerre de 1914-1918, d’une hécatombe de ses élites” (Jean Tulard). Ne serait-on pas en train de la voir renaitre ? Inscrit dans les gènes des Français de souche, adopté par les Français de coeur, le sentiment religieux et monarchiste ne serait-il pas en train de se manifester ?

  4. “un noyau de néofascistes et néo-pétainistes qui croient sincèrement revivre le 6 février 1934 (Caroline Fourest)”. Avant de répêter des phrases relevant de l’idéologie la plus rance, cette ignare devrait connaître l’histoire de son pays :
    1°) Il n’y avait pas de parti pétainiste avant la mise en place de l’État français (juillet 1940).
    2°) Quant aux pseudo “néofascistes” du 6 février 1934, elle devrait savoir que François de La Rocque, président des Croix-de-Feu (puis du parti social français) fut résistant et déporté en Allemagne (1943).
    Il faut aussi rappeler que les premiers réseaux de résistance aux Allemands du début de la guerre ont été créés par des anciens des ligues ou de l’Action française : Pierre Bénouville, Claude Hettier de Boislambert pour citer les plus connus, etc.
    En revanche, de nombreuses personnalités issues de la gauche politique ou syndicale sont devenues pétainistes, et même plusieurs d’entre elles se sont mises directement aux ordres de l’Occupant.

  5. Je sais qu’ici c’est un blog catholique et que beaucoup ici ont le souci de redonner le moral aux catholiques, mais SVP vous donnez dans le jeu des médias en essayant de vous montrer vous mêmes comme les uniques instigateurs de la résistance. Ne rentrez pas dans le jeu de faire de la lutte anti loi Taubira une lutte entre les laïcards ayant perdu le sens de la morale et les cathos qui en seraient le garant. Je suis athée, j’ai signé et fait signer la pétition au Cese, défilé à maintes reprises, et je ne suis pas la seule. Pour être écoeuré par la loi Taubira, il suffit juste de se rappeler qu’on a été un bébé qui avait besoin d’un père et d’une mère. C’est la seule condition nécessaire. Les catholiques sont souvent détestés parce qu’ils s’érigent en seuls détenteurs de la morale et aujourd’hui, les socialistes adoptent la même posture. Arrêtez ça !

  6. Quant à la Fourest, je l’ai vue hier telle une gorgone crachant des serpents venimeux contre ceux qui ne pensent pas comme elle, heureusement que les journaleux ont une déontologie!!!! Elle s’est surement trompée de siècle je la verrai bien sièger au guépéou ou au côté de Goebbels, ça serait là sa véritable place, car elle n’est pas digne d’avoir une carte de presse.

  7. La comparaison avec la loi Naquet est-elle à la portée de ceux qui, éduqués par TF1, n’arrivent pas intégrer qu’autres temps autres moeurs ?

  8. Allons Freddie, du calme, vous êtes athées, c’est bien, ça signifie juste que vous commencez vos études et que vous avez le temps de grandir. Mais avouez tout de même, que si les catholiques n’avaient pas la voix de l’Eglise, qui entendrait ce message, dont vous semblez solidaires quand les goebbels+ (média, financiers, manipulateurs politiques)d’aujourd’hui empéchent toute parole autre que la leur ? Seuls les catholiques prennent la defense de l’homme dans sa totale dignité et, en particulier, des bébés comme vous l’avez été (certains n’ont pas votre chance d’être là). Alors oui les catholiques dérangent et je l’espère derangeront (mais pacifiquement ,eux) jusqu’au retour du Christ. Que vous le vouliez ou non, tel est le sens del’Histoire du monde malgrè les croix et les chaos. Que Dieu vous bénisse et vous eclaire de son Esprit.

  9. Roy, la condescendance, je suis désolée, ça ne fait pas recette.

  10. Et si on était bien dans les années 1930 (1933), mais outre Rhin ?
    Les socialistes, arrivés au pouvoir démocratiquement, sur fonds de contestation populaire, et de crise économique profonde, qui déconstruisent la société pour plus d’égalité. On sait ce qui s’est passé à peine une dizaine d’années plus tard.
    Les mêmes idéologies produisent les mêmes fruits. L’objectif de destruction de la civilisation occidentale pour “construire une civilisation nouvelle” (dixit la Taubira) n’a absolument rien de nouveau. ça a eu lieu en Allemagne, en Russie, à Cuba, en Corée, dans un paquet de pays africains (dont les dictateurs adhèrent systématiquement à l’internationale socialiste, sans que ceux-ci ne les dénoncent, jusqu’au moment où ils tombent). Et ne venez pas me dire que ce n’est pas les socialistes mais les communistes. C’est la même doctrine de base, seule la mise en forme et le vocable change. Nos grand-parents se sont battus contre ça, et à l’instar de la génération de nos grand parents, certains ne se posent pas de questions et collaborent, pendant que d’autres entrent en résistance. Choisissez votre camp.

  11. Un autre parallèle possible, cc’est celui avec Solidarnosc :
    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/jerzy-popieluszko-l-aumonier-de-solidarnosc-beatifie_897228.html
    “Un activisme suivi de près par la police politique dont certains représentants en civils n’hésitent pas à jouer les provocateurs, en appelant en pleine messe les fidèles à prendre les armes, dans le but de faire tomber, et museler, le jeune prêtre. Mais Popieluszko n’est pas homme à manger de ce pain (béni) là. “L’idée qui a besoin d’armes pour durer meurt d’elle-même”, aimait-il rappeler”.

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