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Cathophobie

Un journaliste de Sud-Ouest condamné pour avoir dégradé la vitrine d’une librairie catholique

Lu ici :

"A la suite de la diffusion de l'émission "Les Infiltrés" sur France 2, qui prétendait dénoncer les dérives du milieu catholique bordelais, le journal Sud Ouest s'en était donné à cœur joie. […] On aurait donc pu s'attendre à ce que ledit Sud-Ouest se fasse l'écho de l'audience qui s'est tenue le mardi 6 juillet devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Deux "jeunes" étaient poursuivis pour avoir, quelques jours à peine après la diffusion de l'émission "Les Infiltrés", dégradé à grands coups de pavés la vitrine de la librairie catholique située face à l'Eglise Saint-Eloi. La sentence fut d'une clémence surprenante. De quoi permettre aux deux prévenus de ressortir le sourire aux lèvres et le casier judiciaire blanc comme neige, de quoi faire un petit article en encart dans le grand journal régional […] . Mais rien, silence radio. Lapidez, y’a rien à voir.

Et pourtant, Sud-Ouest avait bien un envoyé spécial à l’audience. Car si l'un des deux jeunes, dénommé Matthieu Rouxel, est un moniteur d'auto-école parfaitement inconnu, l'autre, baptisé Clément Beuselinck-Doussin, qui se présente comme étudiant en sciences humaines est surtout… collaborateur du journal Sud-Ouest, dans lequel il signe régulièrement des articles ! Grand amateur de déontologie journalistique, Beuselinck-Doussin a reconnu à la barre s'être interrogé sur la validité des méthodes employées par l'émission "Les Infiltrés", avant d'aller, accompagné de son comparse, balancer une bonne quinzaine de pavés sur la vitrine d'une librairie, avec une violence telle que le verre feuilleté anti-effraction n'a pas résisté. […]

Défendus par Me Pierre Landete, avocat habituel de réseaux d’étrangers clandestins, ils ont reconnu avoir agi sous l'emprise de l'alcool. Aucun rapport avec l'émission, diffusée quelques jours avant ? Ils en avaient parlé, mais étaient surtout ivres : les Imbibés avaient pris le relais des Infiltrés. […] ils ont demandé pardon au propriétaire de la librairie et proposé de le dédommager. Au point d’attendrir le tribunal qui, intimant à l'avocat de la partie civile de limiter sa plaidoirie aux seuls dommages-intérêts, a finalement déclaré Beuselinck-Doussin et Rouxel coupables… tout en les dispensant de peine (même pas un petit stage de citoyenneté !), et a limité la condamnation au seul remboursement des dégâts (qui avaient déjà été remboursés par l'assurance). Pas de préjudice moral, pas de trouble à l'ordre public. Une condamnation a minima qui aurait sans doute suscité l'indignation de Sud-Ouest si la librairie avait vendu moins de Bibles et plus de Corans. La partie civile n'exclut pas de faire appel."

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3 commentaires

  1. Le problème est que la partie civile ne pourra faire appel que des intérêts civils, et non pas de la sanction, ce qui est fondamentalement différent.
    Je ne suis pas de ceux qui tirent à tout va sur la justice, car je pense que c’ets bien plus un problème général. Mais là force est de constater que cette décision est scandaleuse

  2. Ce qui n’est pas dit, c’est qu’à force de voir fracturer sa vitrine, les assurances refuseraient de renouveler leur contrat avec le libraire catholique.
    Car le harcèlement a aussi pour but de rendre la vie impossible et ruiner socialement ceux qu’ils visent.
    Et en général, ça réussit.
    Mais, comme dit l’article, la rigueur des tribunaux s’applique différemment selon les personnes visées et les agresseurs.

  3. L’alcool a bon dos… a postériori. Juridiquement, l’alcool lave plus blanc ! (du moins dans certains cas…)

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