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France : Laïcité à la française

Un curé défend son église aux Saintes-Maries-de-la-Mer

Smm Le tribunal administratif de Marseille a rejeté la requête du curé des Saintes-Maries-de-la-Mer qui souhaitait la fin de l’exploitation touristique par la commune de l’accès au toit de l’église de la ville, construite au XIIe siècle. Le curé a aussitôt annoncé sa décision de faire appel. Il s’irrite des troubles occasionnés par les visites de plus en plus nombreuses de touristes sur le toit de l’édifice qui surplombe la mer et offre une des plus belles vues sur la Camargue. Environ 100.000 personnes y montent chaque année pour 2 euros.

Le tribunal administratif n’a pas suivi les conclusions du commissaire du gouvernement Pierre-Yves Gonneau qui avait rappelé que la loi de séparation de l’église et de l’Etat stipule que si la propriété de l’église revient à la commune, celle-ci ne peut organiser l’accès des touristes au toit "sans l’accord du desservant", c’est-à-dire le curé. Le tribunal a au contraire considéré que

  • la gestion de cette activité à caractère touristique a été confiée, dans le cadre d’une délégation de service public, à une société d’économie mixte
  • les visiteurs accèdent au toit par un escalier indépendant dépourvu de toute communication avec les parties de l’église affectées au culte
  • le maire des Saintes-Maries n’a pas entaché sa décision d’illégalité.

Affaire à suivre.

Michel Janva

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3 commentaires

  1. Là le Curé abuse un peu.
    Qu’il considère que c’est peut-être l’occasion pour ses touristes d’approcher le mystère divin. Ca commence par la beauté des paysages, des éclairages et cela finit par la vraie beauté.
    Que le curé leur fasse de l’apostolat à ces touristes! Peut-être ainsi une fois dans leur vie entendront-ils parler de Notre Seigneur Jésus-Christ.

  2. Si cette activité touristique est bruyante au point d’être entendue au sein de l’édifice pendant les offices, je crois que le curé pourra faire valoir ses droits, sinon cela me semble douteux. N’oublions pas qu’il y a beaucoup d’argent en jeu.

  3. La “séparation de l’église et de l’état” ne pourrait-elle pas s’appeler : “deuxième vol des biens de l’église par les hommes de l’état” ?

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