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Communisme

Un communiste est mort

Et les louanges sont unanimes de la part de toute la classe politique. Des obsèques nationales sont même organisées. Rappelons tout de même qu’Aimé Césaire fut coopté en 1945 par les communistes qui l’ont fait élire maire de Fort-de-France. Dans la foulée, il est également élu député, mandat qu’il conservera sans interruption jusqu’en 1993. S’opposant au PC sur la question de la déstalinisation, Aimé Césaire le quitte en 1956, il fonde en 1958 le Parti progressiste martiniquais (PPM), au sein duquel il va revendiquer l’autonomie de la Martinique. Il siège à l’Assemblée nationale comme non inscrit de 1958 à 1978, puis comme apparenté socialiste de 1978 à 1993. Il restera maire de Fort-de-France jusqu’en 2001. Il s’oppose verbalement au clientélisme et à la corruption, mais crée un nombre d’emplois pléthoriques à la mairie de Fort-de-France, qui lui assurèrent de fidèles électeurs.

C’est lui qui s’opposera à la loi française du 23 février 2005 sur les aspects positifs du colonialisme, qui sera finalement abrogée. Durant la campagne de l’élection présidentielle de 2007, il a soutenu activement Ségolène Royal.

Qu’il repose en paix.

Michel Janva

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9 commentaires

  1. je me disais bien hier que ce concert de louanges, dythirambe sous forme d’exercice imposé, sentait mauvais l’opinion surgelée

  2. et c’est plutôt un piètre poète.

  3. Le jour où la Martinique serait indépendante, serait aussi celui où elle commencerait à regretter les avantages financiers des séquelles du colonialisme !

  4. Louanges non stop ce matin sur les radios ………..et encore maintenant sur RMC ……….et larges “débats” ………sur la panthéonade ou pas ………Y a les pour et les contre ;-)………

  5. Aimé Césaire est un héros parce qu’il a défendu la négritude. Je n’ose pas penser ce que pourrait être quelqu’un qui prônerait la blanchitude (ou la fierté d’appartenir à la race blanche)…
    Les media dans leur flagornerie sans limites ne perçoivent même pas les incohérences grotesques des leurs éloges.
    Certes Césaire revendiquait sa négritude. Mais quand une boulangerie-patisserie porte le nom “A la tête de nègre”, elle est poursuivie en justice pour racisme. D’ailleurs, ladite confiserie ne s’appelle plus “tête de nègres”, mais simplement “tête”… (Vous pouvez vérifier si vous allez faire vos courses au supermarché).
    Certes pour Césaire, il est plus important pour un Antillais d’être de couleur noire que d’avoir une culture créole. Mais si une personne estime que sa couleur de peau laiteuse est plus valorisante que la culture du pays qui l’a vu naître. Ne sera-t-il pas considéré comme un véritable raciste ?
    Les media n’ont pas peur du ridicule de leurs contradictions.

  6. “métro” vivant en Martinique, je peux vous dire que pour l’occasion, les écoles et administrations sont fermées aujourd’hui et demain : deuil “régional”.
    A. Césaire ne réclamait pas l’indépendance mais l’autonomie (attention à l’auteur anonyme d’un commentaire) : la différence est énorme. L’autonomie signifie continuer à recevoir les subsides (énormes !) de la métropole, mais pouvoir les utiliser sans lui rendre de compte (vs indépendance = 0 subside).

  7. Le paradoxe, c’est que ce brave bonhomme qui n’a pas aimé le colonialisme,
    il a été tout sa vie payé par l’Etat français (enseignant, élu) … après avoir fait nos grandes écoles.
    Sa gloire littéraire,
    il la doit à la langue française, non ?
    Son complice Senghor a-t-il jamais craché sur la France ?
    Je connais peu l’oeuvre de Césaire,
    mais en écoutant les commentaires des journalistes,
    son attachement à sa terre,
    je me demandais s’il n’était pas une sorte de Barrès martiniquais …

  8. S’il s’est opposé au parti communiste français sur la question de la “déstanilisation”, précisons tout de même que c’est pour condamner le refus du parti communisme français de rompre avec l’héritage stalinien. Cf ci-dessous un extrait de sa lettre de démission à Maurice Thorez, responsable du Pcf à l’époque.
    “Quant au Parti Communiste Français, on n’a pas pu ne pas être frappé par sa répugnance à s’engager dans les voies de la déstalinisation ; sa mauvaise volonté à condamner Staline et les méthodes qui l’ont conduit au crime; son inaltérable satisfaction de soi; son refus de renoncer pour sa part et en ce qui le concerne aux méthodes antidémocratiques chères à Staline ; bref par tout cela qui nous autorise à parler d’un stalinisme français qui a la vie plus dure que Staline lui,même et qui, on peut le conjecturer, aurait produit en France les mêmes catastrophiques effets qu’en Russie, si le hasard avait permis qu’en France il s’installât au pouvoir.”
    Aimé césaire. Lettre à M.Thorez. Octobre 1956

  9. Aimé Césaire avait condamné le stalinisme, mais pas le marxisme : il est resté communiste jusqu’à sa mort, exaltant la négritude d’une manière irraisonnée et anti historique, inventant le devoir de mémoire généralisé, forme de sectarisme aussi totalitaire que le communisme stalinien
    Quant à sa poésie et son théâtre, ils mêlent des éléments de clinquant hugolien à un style pompier aragonien : c’ était un fort médiocre écrivain, porté au pinacle pour sa couleur de peau et son marxisme.
    Qui se souvient du poète français Sully Prud’homme, 1er Prix Nobel de littérature en 1901 ? Césaire sera tout autant oublié après sa mort qu’il fut Aimé de son vivant.

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