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Homosexualité : revendication du lobby gay

Tugdual Derville : “C’est par le travestissement des mots que l’idée du mariage gay envahit les esprits”

Extrait de la chronique de Tugdual Derville dans France Catholique :

"C’est par le travestissement des mots que l’idée du mariage gay envahit les esprits.

DervilleIl y a d’abord le mot d’homophobie, amalgame qui surfe sur la compulsion victimaire entretenue par le lobby gay. Il mélange sciemment quatre acceptions  : la peur (voire la haine) des personnes homosexuelles  ; la discrimination et les brimades injustes qu’elles risquent de subir  ;  la résistance aux revendications homosexuelles qui portent atteinte aux droits des plus fragiles (ici les enfants instrumentalisés comme objets de désir)  ;  l’évaluation morale des actes homosexuels, évaluation qui est une question de liberté d’expression voire de conscience, et même de respect des personnes qu’aucun acte ou qu’aucune orientation ne devrait prétendre «  définir  ».

La notion d’homophobie est donc une « salade empoisonnée »  : ses deux premiers sens viennent assaisonner les deux derniers. Objectif  : anesthésier toute résistance en culpabilisant l’adversaire. C’est une technique dialectique. Il s’agit de mettre l’adversaire en situation de « conscience malheureuse  », sur la défensive. Cela l’oblige à commencer ses réponses par un déni  : « Je ne suis pas homophobe, mais…  » Comme si la révélation d’une orientation homosexuelle chez un proche devait provoquer un sentiment de sécurité paisible à propos de son bonheur  !

L’homophobie est un pied-de-biche pour forcer deux autres notions fallacieuses  : celle d’ « homoparentalité  » et celle d’« homo-filiation  ». Tout être humain reste conçu d’un homme et d’une femme. Prétendre qu’un enfant aurait deux papas ou deux mamans, et que ces derniers sont discriminés par l’interdiction de se marier, c’est nier la réalité d’une filiation biologique  ; c’est piétiner l’écologie plus certainement qu’en s’opposant aux OGM. Les généalogies homoparentales relèvent du fantasme, à la manière dont certaines personnes manquant de réalisme s’escriment à forcer les pièces d’un puzzle. Sauf qu’il s’agit ici d’écologie humaine, et que ce sont les enfants qui sont victimes de cette manipulation. Si l’adoption est réservée à un couple composé d’un homme et d’une femme, c’est qu’elle respecte les valeurs fondatrices de l’humanité  : la nature humaine est sexuée, et sa fécondité fait appel à cette altérité, dans la conception et l’éducation. Le nier, en fondant sur le seul « amour  » qui les lie le droit pour des personnes d’adopter, n’est-ce pas permettre à terme d’adopter à trois, quatre ou plus  ? Jouet de désirs adultes que la société n’ose plus frustrer, l’enfant est victime de cette loi du plus fort. Lorsqu’il est appelé à justifier l’homoparentalité qui le prend en otage, on pense au syndrome de Stockholm  : un être humain s’attache naturellement à ses ravisseurs, jusqu’à les défendre.

Mercredi 9 mai, Barack Obama s’est permis de faire appel au Christ pour justifier son évolution en faveur du « mariage gay  »  : « Au bout du compte, la religion, ce n’est pas seulement le sacrifice de Jésus. C’est aussi  : traitez les autres comme vous voudriez être traités.  » Écartons le choix truqué qui tente de faire choisir entre « un homme et une femme alcooliques qui battent leur enfant  » et « deux adorables gays pleins de tendresse.  » Toutes choses égales par ailleurs, quel enfant mérite sincèrement qu’on efface l’un de ses parents pour le remplacer par un « parent  » du même sexe ?"

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12 commentaires

  1. C’est par le travestissement des mots que toutes les erreurs d’aujourd’hui envahissent les esprits.

  2. Ceci dit, Obama a raison : je souhaite beaucoup que d’autres m’entraînent hors de la voie du péché qui m’écarte du Bonheur Éternel. Mais lui ne voit de bonheur que sur terre, et confortable encore !

  3. Je suis d’accord avec l’article de Mr Derville mais ma pensée rencontre un problème: j’ai l’impression qu’il y a des personnes qui naissent avec des tendances homosexuelles, des hommes naturellementé efféminés et des femmes masculines, qu’ils n’y peuvent donc pas grand chose; par conséquent, j’ai du mal à comprendre la condamnation qui est dans La Bible; les homosexuels se suicident plus que les autres,apparemment ce sont des personnes plus fragiles psychologiquement; ceci dit, je ne suis pas pour l’homoparentalité et le “mariage ” homosexuel me paraît grotesque.

  4. Le comportement homosexuel est contraire à la raison. Il est donc en opposition avec la définition de l’homme : animal raisonnable. Ce qui constitue l’homme c’est sa capacité à atteindre la vérité par la raison.
    De ce fait, le comportement homosexuel ne peut être la source d’aucun droit, même si les personnes commettant des actes homosexuels n’en perdent pas leurs droits humains fondamentaux. Mais ils n’acquièrent du fait de leur comportement déraisonnable aucun droit contingent. En particulier, au contraire, ils n’acquièrent aucun droit sur l’éducation des enfants. Leur comportement les disqualifie.
    La comparaison d’Obama n’a aucun fondement. Ce n’est pas parce qu’il y a des alcooliques que les homosexuels acquéraient des droits contingents. Mais elle révèle un tempérament rusé. La ruse est destinée à sidérer la recherche de la vérité par l’usage des prestiges de l’imagination en vue de culpabiliser l’interlocuteur. C’est un procédé déloyal.

  5. Il est fréquent que, lorsque vous demandez à un interlocuteur de préciser la signification des mots qu’il utilise, ses arguments commencent dans le registre “tout le monde sait que …” (sous-entendu: vous ne connaissez rien à la question; qu’il faut contrer -et une telle opposition est souvent totalement inattendue pour cet interlocuteur) pour finir par “mais enfin, vous comprenez quand-même ce que je veux dire …” à quoi un “si c’est tellement compréhensible, pourquoi ne le formulez-vous pas de manière compréhensible?” met souvent un point final à l’échange, car non, il ne peut pas le formuler de manière compréhensible faute d’être réellement au clair sur ses affirmations.
    Bref, la formule magique “qu’entendez-vous par …?” et un réflexe de retour à l’étymologie: “homophobe” = “qui a peur de son semblable” -> “en quoi, semblable?”

  6. En complément à cet excellent article :
    Le langage
    La normalité.
    L’habitude a été prise, depuis une douzaine d’années, d’utiliser systématiquement les termes d’homosexualité ou d’hétérosexualité, au point que personne ne parle plus d’orientation sexuelle normale ou d’orientation sexuelle déviante. Certains sympathisants de la cause homosexuelle refusent même l’emploi du terme « normal » quand il s’applique à la sexualité. Ils ne tolèrent pas que l’on puisse ainsi porter un jugement de valeur sur les orientations sexuelles ni, par conséquent, réfléchir sur le mariage gay et l’homoparentalité.
    Des mots précis.
    L’emploi d’un même terme pour désigner deux réalités différentes conduit à des confusions.
    On ne peut donner un même nom, en l’occurrence “couple” à l’union homosexuelle et à l’union hétérosexuelle. En effet l’union d’un homme et d’une femme est différente de l’union entre deux hommes ou entre deux femmes, à moins de considérer que l’homme est identique à la femme.
    De plus il n’y a pas égalité entre un comportement sexuel normal et une orientation sexuelle déviante.
    Enfin l’homosexualité est une forme d’ intolérance à l’altérité sexuelle alors que l’hétérosexualité fait vivre la complémentarité sexuelle.
    L’utilisation d’un même terme, “couple” pour désigner deux réalités différentes, et même antagonistes, est anormal .
    A deux types d’unions différentes il faut donner des noms différents : “couple”, comme on l’utilise depuis toujours pour les unions hétérosexuelles et, pour les unions homosexuelles, on peut préconiser le terme “paire” car cette union concerne deux personnes de sexe identique.
    Toute confusion dans les termes entraîne une confusion dans la perception de ces deux réalités. Cette confusion peut amener à souhaiter un même régime juridique , en l’occurence le mariage, pour des unions qui sont antagonistes.

  7. C’est bien de rappeler des évidences et de revenir au sens des mots. De même qu’avec le communisme, il est nécessaire de démonter une nouvelle langue de bois anti-famille composée d’idées toutes faites et répandue par mille canaux.

  8. @Daphné Latour: c’est une question à laquelle il faut en effet se confronter. Etre sincère catholique, et avoir de proches amis vivant une relation homosexuelle, donne à la conscience de singuliers problèmes!
    La question la plus importante est celle de savoir si on “devient” homosexuel ou si on le “subit” (on nous dit aujourd’hui qu’on “découvre” son homosexualité à l’asolescence): je crois que là, il y a l’occasion pour le chrétien de défendre la liberté humaine.
    Je ne crois pas que l’on subisse ses orientations sexuelles: on peut les changer, à force de volonté et de travail. Je ne crois pas qu’on soit dominé par des attirances, même très fortes, même si la tentation peut être gigantesque.
    Certes, des hommes sont plus “efféminés” que d’autres, partie par la naissance, partie par d’autres raisons (cf relations avec la mère, qui peut, par exemple, inconsciemment agir de telle sorte que son fils ne sera jamais attiré par une autre femme qu’elle-même… en l’absence du père, ce genre de situation inconsciente peut arriver!), et même si on apprécie chez ceux-ci TOUTE leur personnalité, Y COMPRIS cet aspect “féminin”… ça ne doit jamais être une raison pour bouleverser toute la société.
    Mieux vaut très tôt dire à nos enfants: certes, la vie est dure, et il y a certaines choses que tu ne pourras jamais faire, et il te faudra peut-être lutter pour NE PAS VOULOIR autre chose que ce que tu as (par exemple, beaucoup de petits garçons disent parfois vouloir être une fille pour “être belle”, comme beaucoup de petites filles voudraient être un garçon pour “être fort”: il ne faut pas prendre ces aveux à la légère, ils peuvent occasionner plus tard de grands troubles dans des esprits faibles!), mais là sera ta victoire – plutôt que de leur dire: tu auras ce que tu veux, Maman/l’Etat te donnera tout si tu fais suffisamment de caprices.
    Les Anciens l’avaient déjà dit: la plus grande sagesse? Connais-toi toi-même. Deviens ce que tu es. C’est déjà si difficile…

  9. on nous impose un nouveau vocabulaire …. des mots interdits…. ou supprimés …. il faut suivre toutes les déviances …. tout accepter
    MËME d’entendre la concubine du nouveau president …. se dire “”première dame””!!!!

  10. Je ne suis pas d’accord avec Obama! Il fait un attaque direct contre la famille et contre les enfants. Forcer un enfant à défendre ”ses parents’, en tentant d’expliquer aux autres enfants qu’il a deux papas ou deux mamans et une offense impardonable envers ces pauvres enfants. L’homophobie n’existe pas! Seul la loi de Dieu inscrite dans notre âme et notre corps existe.

  11. En effet Tugdual a raison ici , mais pourquoi ne tient-il pas le même discours lorsque Monsieur Léonetti a appelé dans sa loi de 2005 “traitements” , que l’on peut dès lors interrompre , l’alimentation , l’hydratation, la respiration ? pourquoi donc cette étrange logique à deux vitesse ?
    Parce que Tugdual trouve comme le président déchu la loi “équilibrée” ?
    Parce qu’il fallait à tout prix brader les PNN pour ycelui auquel pourtant son appréciation sur ladite loi semble avoir assez mal. réussi?
    Vais-je être encore censuré pour cette question de bon sens pourtant très catholique ?

  12. Message pour Sancenay: il n’y a pas de logique à deux vitesses. Les failles de la loi Leonetti ont été abondamment dénoncées par VITA. Je vous renvois au site Internet VITA: http://www.alliancevita.org/ . Lors des 50 soirées débat dans toute la France, ce point a aussi été développé.

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