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France : Politique en France

Travail dominical : la querelle reprend

A une semaine du débat parlementaire, Jean-Marc Ayrault (PS) a interpellé ses collègues contre la nouvelle mouture du texte -la 4e-, présentée par le gouvernement comme une version a minima, qui légalise, selon lui, les dérogations existantes, étendues à quelque 500 communes touristiques. Faux, pour le patron des députés PS, le travail dominical sera

"de plein droit dans toutes les communes touristiques qui le réclament et dans tous les commerces de cette commune". "Près de 6.000 communes sont concernées".

De plus, le projet prévoit de doubler les salaires de ceux qui travailleront le dimanche. En réalité, seuls les nouveaux salariés travaillant le dimanche -et non pas ceux déjà concernés- bénéficieront du doublement de salaire. Le vice-président du groupe UMP, Jean Leonetti, l'a reconnu :

"On ne peut pas étendre ce doublement de salaire à l'ensemble de la France sinon on va mettre les entreprises en danger".

Mais la majorité UMP n'est pas non plus unie, certains considérant que la nouvelle version du texte ouvre la boîte de Pandore. "Je suis pessimiste", a expliqué Denis Jacquat (UMP) qui craint bien que le travail dominical "ne se généralise". Les préfets qui décideront des autorisations pour les zones touristiques et thermales "subiront des pressions" des entreprises intéressées. Hervé Mariton (UMP) craint également :

"Nous avons obtenu gain de cause sur le principe, mais le diable peut être dans les détails".

Preuve du trouble à l'UMP, une réunion de dernière minute a eu lieu mardi pour mieux "border le texte".

Contacter les députés.

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3 commentaires

  1. Le travail dominical cache une autre chose, et je m’étonne que nul n’en parle.
    Le travail dominical existe déjà, depuis de nombreuses années, dans la boulangerie. Et que constate-t-on : la plupart des boulangeries, étant ouvertes le dimanche, SONT FERMÉES LE SAMEDI.
    On constatera la même chose quand les autres magasins pourront ouvrer le dimanche : le jour férié (puisqu’il en faut un !) sera le samedi.
    On voit ainsi la fausseté de l’argument économique avancé par les promoteurs du travail dominical : cela ne changera rien pour les commerces, car de toutes façons il faudra un jour férié !
    L’effet majeur (et c’est probablement le but secrètement recherché, car personne n’en parle !), n’est pas de supprimer le jour férié hebdomadaire : c’est de le faire glisser du dimanche vers le samedi.
    Ce qui fait que, dans quelques années, on verra en France un samedi chômé par la plupart des commerces, et le dimanche sera pleinement travaillé pour que les gens, avachis et déculturés, puissent aller en famille (!) passer leur après-midi dominicale entre le Carrouf et Ikea.
    A qui cela profite-t-il ?

  2. Samedi ou lundi, il faut un jour férié.
    Mais le raisonnement de mes collègues cathophobes très favorables au travail le dimanche laisse songeur:
    Deux avantages d’après eux:
    – on circule mieux le dimanche, il y a moins de monde, on est plus tranquille.
    – les salariés ont des primes.
    Bizarre… je dirai plutôt qu’une fois réalisé le statut “jour normal” le dimanche il y aura (presque) autant de monde, d’embouteillages, etc. Et bien sûr la prime dominicale des travailleurs passera à la trappe.
    Et comme dit Berg, il faudra bien en caser un quelque part… samedi ou lundi “jour des commerçants”, le mardi ?
    Ce serait la liquidation des maisons “de campagne” si la majorité des gens n’ont plus deux jours de congé consécutifs par exemple.

  3. le samedi chômé c’est le lendemain de la prière du vendredi (pour faire bombance)et le samedi c’est aussi shabbat, non ? et le dimanche il ne restera aux catholiques que leurs yeux pour pleurer.

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