Partager cet article

Liberté d'expression

Témoignage d’une veilleuse privée de sa liberté

Témoignage d’une veilleuse privée
de sa liberté et interdite de circuler librement lundi 7 octobre après la fin de la Veillée devant le Conseil d’Etat :

"Très touchée par le mouvement des
Veilleurs, j’ai commencé dès les premières veillées à participer régulièrement
à ces soirées car il me semblait qu’il s’agissait là d’un bon moyen de lutter
contre l’indifférence, un beau moyen de prendre conscience de l’état de notre
société, d’éveiller les consciences également et que chacun en son for intérieur
puisse repartir librement avec des pistes de réflexion, des envies de
s’engager…. Il me semblait que cette présence fidèle lors des veillées était un
moyen de témoigner de mon adhésion à ce type de méthodes puisque nous ne sommes
pas écoutés lorsque nous descendons dans la rue, un bon moyen de faire
« corps » et d’aller ensuite témoigner de ce que j’y vivais de ce que
j’y recevais, de pouvoir aussi partager de beaux textes, une belle occasion
aussi de me tenir informer et aussi de me laisser interpeller par des
témoignages.

Ainsi lors de mes vacances, j’ai
eu le désir avec un ami, le soir du 14 juillet d’animer à mon tour une veillée
parce qu’il me semblait qu’un jour symbolique comme celui-là il était
nécessaire de se redire qu’il était urgent de redonner leurs lettres de
noblesse termes « liberté, égalité et fraternité » inscrits sur les
frontons des mairies et trop souvent bafoués ces derniers mois.

Parce qu’il me semblait également
intéressant d’éveiller les participants et les passants à l’action solidaire,
j’ai accepté de témoigner de mon fort engagement associatif auprès de personnes
en difficulté lors d’une veillée à Bondy sur le thème de la solidarité et que
ma modeste expérience et la joie que je peux trouver dans cet engagement, il me
fallait la partager pour peut-être susciter d’autres engagements.

Lors de la veillée du 7 octobre
dernier alors que je me trouvais place du Palais Royal et ainsi que cela
m’était déjà arrivé à plusieurs reprises en juin (place de la République) et en
juillet (Hôtel de Ville et Faubourg Saint-Honoré) à une heure moins le quart
des gendarmes me refusaient le passage pour sortir de la place et rentrer chez
moi
. Malgré mes demandes réitérées de sortir et alors même qu’aucun gendarme ne
savaient m’indiquer quel grief ils avaient contre moi à part m’indiquer qu’ils
« obéissaient aux ordres »
, le passage m’était refusé de manière
persistante. Gardant mon calme je continuais à insister à demander quel texte
interdisait les allées et venues sur la Place du Palais Royal, je les invitais
également à faire appel à leur liberté de conscience
et les risques qu’ils
encouraient à obéir à des ordres « illégaux ». Enfin je leur
demandais un nom ou un numéro de matricule leur indiquant que j’entendais
porter plainte pour l’atteinte à ma liberté de circulation, aucun ne me donnait
ces informations. Ayant cette fois pris le soin de filmer les scènes et ayant
eu la chance que mon téléphone ne soit pas cassé malgré plusieurs tentatives de
le mettre à terre
, je me suis rendue une fois sortie de la place au
commissariat du 20ème arrondissement. L’agent de service a pris le
soin d’écouter mon histoire et de visualiser ma vidéo mais une fois encore mes
droits ont été bafoués puisque mon dépôt de plainte a été refusé, l’agent
m’ayant indiqué que cela n’était pas possible. Je souhaite pouvoir rester fière
d’être française et de vivre dans un pays où l’on puisse vivre ensemble en se
respectant et où les garanties les plus fondamentales sont garanties, j’ai donc
décidé de continuer le combat et ai donc pris la décision de déposer plainte
auprès du Procureur de la République pour privation de ma liberté de
circulation et pour refus de réception d’une plainte
.

Une Veilleuse"

Partager cet article

10 commentaires

  1. La police se transforme peu à peu sous l’influence hollandoZairaultvalltesque en premier gang de France qui fait ce qu’il veut où il veut, installant ses zones de non de non droit quant il veut. A la libération une purge sera nécessaire dans ce service d’Etat, comme dans d’autres.

  2. “déposer plainte auprès du Procureur de la République”.
    Le problème est qu’attendre de cette justice politique ?

  3. Lire : “redonner ses lettres de noblesse aux mots Liberté, égalité, fraternité”
    me laisse songeuse.
    Se battre nécessite de repartir sur des bases saines. Or cette devise n’a été conçue dans les Loges maçonniques que pour contrer la religion chrétienne et singer la Foi, l’Espérance et la Charité.
    “Les hommes chérissent les causes des événements dont ils combattent les conséquences”.

  4. « c’était les ordres Herr General »…
    Amusant de constater combien la jurisprudence de Nuremberg n’a pas rendu prudent tous ces va-t-en guerre-contre-les-poussettes-mais-surtout-pas-contre-un-djeune… La roue tourne et ils feraient mieux de se méfier : c’est la pendaison qui a conclu cette affaire…
    Il est vrai que les juges étaient les donneurs d’ordre d’aujourd’hui… cela relativise le danger…
    En tout cas, la preuve est faite – s’il en était encore besoin – de la collusion entre les gendarmes et les flics pour soutenir tous ces pourris…
    Il a existé un temps où le corps de la gendarmerie était un corps respectable avec des cadres admirables… ce temps est révolu : on pourra au pire en faire des gardiens de camps, le temps (proche) venu…
    Dormez bien gendarmes… Quand vous embrassez vos femmes et vos enfants le soir, soyez fiers d’être des nervis d’un système d’oppresseurs… soyez fiers de leur dire : « aujourd’hui, j’ai frappé une femme… un vieillard… j’ai renversé une poussette… ».
    Bravo, ne changez pas surtout… Avant quand on croisait quelqu’un dans la rue, on se disait : est-ce une personne bien ? Aujourd’hui, quand on croise quelqu’un avec une uniforme de gendarme, on connaît la réponse…

  5. Cette “veilleuse” a tout à fait raison de déposer plainte directement auprès du Parquet de Paris.
    Il faudrait que cela fût systématique, car ces magistrats finiraient par réagir et non par courber l’échine.

  6. Je remercie cette veilleuse et tous les veilleurs,les sentinelles,les mères veilleuses. Ils ne se découragent pas et ont raison.Nous sommes très très nombreux à admirer leur courage, leur engagement, leur audace. Ils vaincront.
    Qu’ils soient tous encore ici remerciés et qu’ils acceptent mon incommensurable reconnaissance. ONLR JJJ ABDA*
    * Avec Beaucoup D’Amour !

  7. ATTENTION !
    Si vous voulez que votre PALINTE ABOUTISSE DE FACON SURE ET CERTAINE : il faut que vous “portiez plainte auprès du Procureur en vous PORTANT PARTIE CIVILE”
    C’est seulement en vous portant PARTIE CIVILE que :
    “le juge d’instruction est tenu d’aviser, tous les 6 mois, la partie civile de l’état d’avancement de l’information. Si la partie civile le demande, l’information relative à l’évolution de la procédure intervient tous les 4 mois, et la partie civile est convoquée et entendue dans ce but par le juge d’instruction. La personne qui s’est constituée partie civile assiste aux reconstitutions, exerce ses possibilités de recours en temps utile, peut se faire adresser toute observation complémentaire par son avocat. Elle est citée en sa qualité de partie civile devant le tribunal et peut obtenir réparation”

  8. Ayant dû passer par le commissariat du 20e, il y a quelque temps, j’ai entendu un jeune policier s’exprimer sur une prostituée qui sentant sa vie menacée par une ou des personnes, avait osé déposer une main courante.
    Ce jour là, l’image que je me faisais de la police a été durablement écornée, car les propos étaient d’une indignité inqualifiable et il était évident que rien n’allait être fait pour préserver cette femme en détresse du danger.
    Miserere.
    [et cependant, sur un sujet beaucoup, beaucoup plus anecdotique (disparition répétée de colis dans un dépôt de La Poste), une jeune policière a réagi très efficacement (même
    commissariat). Alleluia.]

  9. Bravo à tous les veilleurs et honte à la police.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services