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France : Société

Suite de l’affaire SKF en Vendée

Jean Tournoux, PDG du géant suédois en France, réagit vigoureusement aux critiques de Philippe de Villiers, suite au projet de fermeture de l'usine de SKF en Vendée :

S "On peut se demander si cette campagne n'est pas de nature à décourager la venue des industriels en Vendée. D'autant qu'elle est fondée sur un certain nombre de contre-vérités. La décision prise par SKF n'a rien d'un brutal diktat financier. Depuis quatre ans, on a essayé d'adapter l'usine aux demandes du marché. Aujourd'hui, dans un contexte économique de fort repli, il faut tirer la leçon du fait que le seul critère de compétitivité, c'est le prix. Sur un marché du roulement à bille totalement banalisé – à moins d'un euro la pièce – Fontenay ne peut plus faire face à des compétiteurs, asiatiques en tête, qui sont pour certains 30 à 40% moins chers. […]

Délocaliser, c'est aller fabriquer ailleurs pour revendre en France. Or, l'usine de Fontenay exporte à 85% sa production. Ses clients sont déjà ailleurs. Pour les garder, il faut s'installer au plus près d'eux. Certains produits seront abandonnés. Pour le reste, la production sera réalisée en Asie et en Europe. […] Alors, qu'on arrête de nous traiter d'exploiteur. Et que M. de Villiers se penche d'un peu plus près sur les raisons qui font du sud Vendée une zone industriellement sinistrée. […] Le débat est clos. Tom Johnstone ne rencontrera pas M. de Villiers. Je suis le responsable de SKF en France. Une nouvelle rencontre n'est pas prévue, on verra bien. Mais je dois préciser que M. de Villiers a menti. Il m'a prêté, concernant notre dernière rencontre, des propos que je n'ai pas tenus."

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15 commentaires

  1. Je dois reconnaître que la réponse est convaincante: dans un pays de liberté, les politiques ne doivent pas dicter leur volonté aux chefs d’entreprise qui assument les pertes.
    La politique consiste à éviter les situations sans issues, ou les confrontations, pas à empêcher les entreprises ou les citoyens de se défendre pour survivre.
    La politique sociale en France était incompatible avec une ouverture des frontières, qui l’a voulu? Même Villiers qui se dit “européen” (pour une autre Europe), et presque tous à l’exception du FN.
    Mais même dans le contexte d’une France souveraine, l’autarcie étant impossible, les produits fabriqués hors frontière, à moins d’être interdit d’importation, serait moins cher que nombre des nôtres. Que voulez-vous, on ne peut resserrer l’éventail des salaires et des revenues sans augmenter les coûts, c’est ainsi, et même l’automation ne réussit pas le tour de force.

  2. Je vous prie de bien vouloir excuser mes fautes, car le message est parti sans correction à cause d’une fausse manoeuvre.

  3. “décourager la venue des industriels en Vendée” ?? ça n’a aucun sens lorsqu’on dit qqs lignes plus bas, que de toutes façons les coûts de production sont trop importants en Vendée et en France. Qu’est-ce qu’il propose ? Diviser les salaires des vendéens par 10 pour que sa société continue à produire en Vendée ??? Quant à se rapprocher de ses clients, c’est aller où ?? Vu la diversité des zones dont sont issus les clients en question…
    Il me semble que dans ce genre de situation, la franchise est la seule qui vaille : pour survivre, nous devons aller produire dans tel pays compte-tenu du tassement de nos marges qui ne nous permet pas d’être suffisamment compétitifs pour assurer notre pérenité. Au moins, c’est clair.

  4. Tout ceci, c’est la mondialisation qui conduit à la ruine et au chaos des populations au profit d’une minorité interlope et cosmopolite qui se fiche comme d’une guigne de ses origines !
    Produire à bas coût en Chine aura quand même une limite : la paupérisation des populations européennes qui ne pourront plus consommer…
    Le marché chinois sera-t-il assez grand pour absorber les objets inutiles boostés par un marketing superficiel et imbécile ?
    Si “le commerce fait la force des Nations”, “il n’est de richesses que d’hommes”…

  5. En résumé, c’est la valise ou le cercueil…
    on a déjà donné. Merci

  6. “Qui se sent morveux, qu’il se mouche.”
    les difficultés de SKF à anticiper la situation longuement prévisible de l’entrepise de Vendée ne datent nécessairement pas d’hier, comme pour bien des Groupes bâtis sur le “modèle” anglo-saxon souvent si dépourvus, à minima, de philosophie humaniste.

  7. @ Nabulione, senex et sancenay
    Vous-même, n’achetez vous jamais de vêtments, appareils électroniques, informatiques, voitures, électro ménager, meubles, objets de déco, etc…..fabriqués là-bas très loin, par d’autres peuples que le nôtre ?
    J’en doute, car c’est impossible.
    Sans cette mondialisation qu’il faut certainement équilibrer, mais qui existe, tous les produits que je viens de citer seraient inaccessibles, l’internet ne serait possible qu’à une minorité, et le SB n’aurait qu’une audience très limitée.
    Mais surtout beaucoup de produits courants, comme les vêtements seraient trois ou quatre fois plus chers fabriqués en France : l’argent ainsi économisé, vous le dépensez à autre chose. C’est le principe du commerce international qui existe depuis la plus haute antiquité.
    Il faut savoir accepter la fin de la calèche pour le cheval vapeur.

  8. On peut accepter et utiliser les effets bons ,mais non pas indispensables, d’une mauvaise chose, tout en continuant à considérer à juste titre cette chose comme mauvaise.
    Dieu tire le bien du mal. De même nous pouvons utiliser d’une bonne et sainte manière les outils modernes qui sont à notre portée. Pie XII était le premier à conseiller l’utilisation des médias modernes et de la télévision dans une sainte perspective.
    L’ordinateur, la télévision, et autres moyens modernes sont bons en eux-mêmes. Ils proviennent, non pas de la mondialisation, mais d’un progrès de la science que Dieu a permis. C’est l’usage que beaucoup en font qui est mauvais.
    Et si la mondialisation baisse le prix de l’ordinateur qui est un excellent outil de travail, alors c’est une bonne chose d’en profiter, ce qui ne veut pas dire que l’on soutienne la mondialisation.
    Et l’on a tout à fait le droit de dénoncer les effets pervers de la mondialisation, tout en utilisant ses bons effets.
    Si une femme adultère a des enfants de son péché, nous pouvons élever et aimer ces enfants sans pour autant considérer son péché comme une bonne chose.

  9. à PG,
    je ne vois pas le rapport entre mes propos et votre véléité à m’apprendre aimablement à utiliser le progrès comme une fin et non comme un moyen , ce que je m’efforce de faire comme bien d’autres très volontiers depuis longtemps bien avant d’avoir eu la chance de vous lire !
    Par contre, je ne serais pas surpris que les ouvriers et les employés qui, sans appui de dimension médiatique dans la bataille, risquaient de se trouver jetés comme des cleanex aient, eux, apprécié à sa juste mesure l’intervention d’un élu responsable et, en l’occurrence solidaire et charitable, qui a jugé bon de risquer son image à la critique probalement aussi sévère qu’inexpérimentée en matière de lutte pour la dignité humaine au plan social , de la part de personnes qui n’ ont manifestement jamais abordée celle-ci qu’assis devant leur PC.
    Je vous rappelle au besoin que je ne suis pas “villiériste” et que la nature de la campagne de celui-ci aux européeenes ne m’a pas dissuadé du tout de ne pas recommander l’abstention abondamment.
    Mais ici , je trouve que Monsieur de Villiers est dans le rôle qui lui incombe de par sa mission.C’est pourquoi j’use volontiers de ma totale liberté de ton pour le soutenir , certes bien modestement, au profit de ses administrés socialement menacés.

  10. les lecteurs auront corrigé d’eux-même: le progrès comme un moyen et non comme une fin,
    merci de votre indulgence.

  11. Je ne comprends pas bien Alphonse : la femme adultère, on l’encourage à engendrer des enfants naturels, ou non ? Ensuite, si l’infanticide, ou l’exposition sont (encore ?) condamnables, on ne voit pas que la DSE vous oblige à acheter des camelotes made in China.
    Mais revenons à nos moutons : SKF fait quoi ? Produire à perte ? Demander à la marine suédoise d’aller ravager les manufactures et les docks de Changaï ?

  12. Merci à JV d’avoir mis en gras les propos de Jean Tournoux, qui visiblement a troqué sa casquette de DG France par celle d’un poisson pilote Elyséen…

  13. @ PG !
    “Vous-même, n’achetez vous jamais de vêtments, appareils électroniques, informatiques, voitures, électro ménager, meubles, objets de déco, etc…..fabriqués là-bas très loin, par d’autres peuples que le nôtre ?
    J’en doute, car c’est impossible.”
    => Déjà, c’est impossible puisque tout est “made in China”. Tellement même que ça n’est plus écrit nulle part. Si j’ai le choix, je préfère acheter français ou a minima “européen” !
    “Sans cette mondialisation qu’il faut certainement équilibrer, mais qui existe, tous les produits que je viens de citer seraient inaccessibles, l’internet ne serait possible qu’à une minorité, et le SB n’aurait qu’une audience très limitée.”
    => je ne suis pas de cet avis. Qui a l’usage des immenses profits actuels ? Je m’interroge… Quant à l’abaissement des coûts de l’électronique, la chine n’en est pas la seule cause, je pense !
    “Mais surtout beaucoup de produits courants, comme les vêtements seraient trois ou quatre fois plus chers fabriqués en France : l’argent ainsi économisé, vous le dépensez à autre chose. C’est le principe du commerce international qui existe depuis la plus haute antiquité.”
    => C’est faux. Il faut voir le nombre invaisemblable de “vêtements” inutiles que certains achètent ici. S’ils étaient fabriqués en France, ils seraient sans doute plus chers, mais certainement pas 3 ou 4 fois comme vous le prétendez… Il faudrait revoir les statistiques des années 70. En tout cas, les postes qui n’existent plus dans l’habillement ne seraient pas remplacés par… des chômeurs ou des rmistes ! Le système aura une fin, car la plupart des ch^meurs ou des rmistes ne payent pas d’impôts !
    “Il faut savoir accepter la fin de la calèche pour le cheval vapeur.”
    => Slogan connu, mais trompeur. On veut aussi y sacrifier notre agriculture… On se demande bien ce qui va nous rester : nos capitalistes ? Ils n’ont plus de français que la carte d’identité ! et encore !!!

  14. “La politique sociale en France était incompatible avec une ouverture des frontières, qui l’a voulu? Même Villiers qui se dit “européen” (pour une autre Europe), et presque tous à l’exception du FN.” ??????????????????
    Vous n’avez visiblement jamais lu le programme du MPF qui se propose justement d’élaborer une nouvelle approche de la mondialisation car l’Europe est aujourd’hui la zone économique la moins protégée au monde. Pour cela il faut s’appuyer sur des règles de réciprocité douanière, le respect des règles sociales et environnementales, l’utilisation de la monnaie comme arme commerciale, soit en fait ni plus, ni moins, que ce que font les Etats-Unis ou les pays asiatiques.
    Une politique sociale n’est pas et n’a jamais été incompatible avec quoique ce soit. Simplement pour éviter que la concurrence ne devienne du dumping il faut un minimum de protectionisme, tel d’ailleurs que l’avait prévu le Traité de Rome avec la notion de préférence communautaire … Une première vision de l’Europe, plus économique (soit coopérative) que politique (soit fédéraliste) remplacée depuis longtemps par l’esprit qui a aboutit au Traité de Lisbonne …

  15. @PG : Vous écrivez « beaucoup de produits courants, comme les vêtements seraient trois ou quatre fois plus chers fabriqués en France » Ceci est totalement faux, où avez-vous vu seulement une baisse du prix des vêtements, chaussures, …, depuis qu’ils sont fabriqués en Chine ou ailleurs, une baisse sensible de la qualité, voire des produits dangereux, oui. Je parle du prix d’achat pour le consommateur final et non du prix de production qui est dix fois moins élevé qu’en France ; alors cherchez l’erreur ….. ou le bénéficiaire !

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