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Religions : L'Islam

Sri Lanka : des attentats provoqués par des islamistes de retour de Syrie ? [Addendum]

Sri Lanka : des attentats provoqués par des islamistes de retour de Syrie ? [Addendum]

40 personnes ont été arrêtées au Sri-Lanka, suite aux attentats dans des églises catholiques et des hôtels. L’ampleur du carnage et le degré d’organisation apparaissent comme très au-delà de la portée du National Tawheed Jamaath, un groupe qui passe pour l’initiateur des attentats. Formé récemment, le NTJ était jusqu’à présent peu connu et, si ses tendances radicales ne font pas de doute, il s’était contenté d’actions de faible envergure. Les policiers le soupçonnaient d’être à l’origine de destructions de statues bouddhiques ou de dégradations contre des temples en 2018. Un porte-parole du gouvernement a reconnu avoir «du mal à voir comment une petite organisation dans ce pays peut faire tout cela».

Le NTJ est apparu il y a trois ans environ dans l’est du Sri Lanka, et semblait viser davantage le bouddhisme, majoritaire dans le pays (70%), que le christianisme, très minoritaire (7%). Le groupe islamiste, sur lequel peu d’éléments sont connus, s’était fait connaître l’an passé par des actes de vandalisme commis contre des statues bouddhiques. Il serait majoritairement composé de jeunes Sri-lankais, fraîchement sortis d’écoles coraniques. En janvier 2016, le chef du NTJ a été arrêté pour incitation au racisme. Quatre mois plus tard, les membres du groupe islamiste étaient impliqués dans de violents affrontements à Kattankudy, où vit une majorité de musulmans et qui est situé à proximité de Batticaloa, dans l’est du pays, où l’un des attentats à la bombe a été commis.

Ce passage au djihad pourrait avoir été facilité par le retour dans leur pays de Sri-Lankais partis combattre aux côtés de Daech en Syrie et en Irak.

Les services de renseignements sri-lankais avaient reçu, il y a deux semaines, une alerte sur un risque d’attentats en provenance des services de surveillance d’un pays étranger.

En attendant, les autorités ont, dès dimanche, imposé un couvre-feu qui a été prolongé lundi. Le président a également annoncé la mise en place de l’état d’urgence. Les principaux réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter, ainsi que les messageries comme Whatsapp ont été coupés.

Lundi, l’armée était déployée dans la capitale. Dans la nuit de dimanche, des forces spécialisées ont découvert une bombe dans une voiture sur la route de l’aéroport. Dans la matinée, 87  détonateurs étaient retrouvés dans une gare de bus d’un quartier situé à mi-chemin entre les hôtels et l’église Saint-Antoine, touchés par les explosions. Un «engin explosif» a aussi été neutralisé, lundi, dans un van près de cette même église.

Selon les premières investigations, sept kamikazes ont perpétré cette tuerie. Deux se sont fait exploser au Shangri-La, et un dans chacun des cinq autres sites: deux autres hôtels de luxe du front de mer et trois églises. Deux autres attentats ont ensuite dans l’après-midi ensanglanté Colombo, dans une guest-house du sud de la ville et dans un appartement.

Les attentats ont fait environ 310 morts (dont un Français) et 500 blessés.

Addendum : Le dernier nombre connu est de 351, mais aucun Français dans les victimes : le gouvernement srilankais est revenu sur sa première déclaration dans laquelle il signalait ce décès.

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1 commentaire

  1. Pour les 50 morts de la tuerie de Christchurch, d’aucuns (ou plutôt d’aucunes) ont pensé témoigner de l’empathie en portant un “foulard”. Verrons-nous, pour manifester une empathie analogue pour les 300 (oui, plus de trois cents aux dernières nouvelles) morts de l’ancienne capitale de Ceylan, hommes et femmes porter, par exemple, une croix en pendentif ou en broche?

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