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Europe : politique / France : Politique en France / Institutions internationales

Sortir de l’euro, c’est possible même de manière “amicale”

C'est le plus européiste des hommes politiques français et auteur du texte fondateur du projet de constitution européeenne rejetée par la France en 2005 qui le dit. Voici ce que vient de déclarer Valery Giscard d'Estaing à propos de la Grèce :

Images"L'entrée de la Grèce dans l'euro en 2001 fut une erreur évidente, j'étais contre à l'époque et je l'ai dit. Il n'y a, à l'heure actuelle, aucune agitation particulière dans la zone euro. La situation de la Grèce est singulière et extrême. »

Ce processus de sortie ordonnée doit et peut se dérouler de manière non conflictuelle, dans l'intérêt mutuel de chacun. C'est ce que j'appellerais une 'friendly exit', une sortie dans un esprit amical.

La question fondamentale est de savoir si l'économie grecque peut repartir et prospérer avec une monnaie aussi forte que l'euro. La réponse est clairement négative (…) La Grèce a besoin de se donner la possibilité de dévaluer sa monnaie. Si elle ne le faisait pas, sa situation s'aggraverait et déboucherait sur une crise encore plus sévère"

Pourquoi ce qui semble techniquement possible pour la Grèce ne le serait pas pour la France ?

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6 commentaires

  1. Pourtant toute l’UMP dit que ce qu’il y a de pire dans le programme du FN, c’est la volonté de sortir de l’Euro

  2. Il me semble bien qu’à l’époque Giscard avait déclaré qu’on ne pouvait pas laissé la patrie de Platon sur le banc de touche et que par la suite le gouvernement grec lui a attribué un prix en remerciements de son action en faveur de l’intégration de la Grèce à l’Europe. Ces gens là nous prennent pour qui ?

  3. Une dévaluation fait chuter subitement la valeur de la monnaie. Ainsi, c’est la ruine des petits épargnants (subitement leur livret A et leur PEL avec leurs économies parfois d’une vie au SMIC) ne valent plus grand-chose. Pour s’en mettre à l’abri, ceux qui en ont les moyens auront, avant, acheté des monnaies fortes étrangères et tout aussi subitement leur épargne en monnaie étrangère vaudra beaucoup plus cher en monnaie locale. Pareil avec ceux qui auront acheté des actions d’entreprises opérant principalement à l’étranger (ce qui est toutefois accessible avec peu de moyens).
    Ainsi, des dévaluations provoquent un transfert de richesse des épargnants en monnaie locale vers les épargnants en monnaie étrangère, qui a ainsi un attrait bien supérieur. Même les nationaux rechercheront les monnaies étrangères pour leurs économies (comme en Russie où tout le monde a un compte en roubles et un compte en euro ou dollar). C’est certainement tout à fait l’effet recherché pour améliorer la souveraineté de la nation !
    [Je publie sous votre commentaire ce texte trouvé sur boulevard Voltaire :
    Voici d’ailleurs ce qu’écrivait l’économiste Jacques Sapir à ce propos :
    Il faut ici signaler que l’épargne des Français dans des banques et des établissements financiers français ne connaîtrait aucune modification, car tous les comptes seraient instantanément relibellés en « franc » […]. Les personnes qui prétendent qu’une sortie de l’euro entraînerait une dépréciation de l’épargne des Français ne savent tout simplement pas de quoi ils parlent ou bien mentent en connaissance de cause.
    Dans le détail, cela signifie deux choses. D’un côté, une dévaluation appauvrit les étrangers qui ont des avoirs dans la monnaie dévaluée mais enrichit les nationaux qui ont des avoirs à l’étranger, avantage Marine Le Pen. De l’autre, une dévaluation n’a aucune influence directe sur le patrimoine en monnaie nationale, là encore avantage Marine Le Pen.
    Éric Zemmour commet en fait une double erreur. D’abord, il applique au patrimoine un raisonnement en termes de revenus ; ensuite, même si l’on adopte cet angle-là, il exagère de beaucoup l’effet d’une dévaluation comme si elle s’accompagnait d’une hausse des prix dans les mêmes proportions. Or, c’est archi-faux. Exemple : depuis deux ans, le yen, le dollar australien et le dollar canadien se sont dépréciés par rapport au dollar de 34 %, 28 % et 31 % respectivement – excusez-du peu – et l’inflation dans ces pays a à peine varié. L’explication tient dans le fait que les mécanismes de transmission des effets d’une dévaluation aux prix sont complexes et variables d’un pays à l’autre en fonction de nombreux paramètres, et surtout qu’ils déclenchent des effets compensateurs qui viennent amortir le choc.
    Si on se penche spécifiquement sur le cas du retour au franc, Jacques Sapir, pour une dévaluation anticipée comprise entre 20 % et 25 %, estime le surcroît d’inflation lors de la première année à 5 %, un chiffre qui ne cesserait de diminuer au cours des années suivantes.]

  4. Merci d’avoir mis le point de vue de jacques Sapir. Ceux qui comme les gens de mon âge ont vécu plusieurs dévaluations dans le passé souscriront à ce que dit J. Sapir. Le commentaire de Mr Dupont me laisse rêveur: il semble virtuel j’entends 100% spéculatif. Laissez nous préférer les faits aux spéculations intellectuelles.

  5. Ce Mr est en grande partie responsable de l’état de faillite de nos pays. C’est à lui, qui a établi les statuts de l’Europe sur le modèle de la constitution américaine, que l’on doit la faillite de la France et de l’Europe. Nos pays sont anéantis dans une utopie mondialiste d’où on ne se relèvera surement pas avant des dizaines d’années, si l’on s’en sort.
    Il a un sacré toupet de prétende aujourd’hui nous faire part de ces hésitations de l’époque !!! Les rats commenceraient ils à quitter le navire ???

  6. Quand Giscard le fossoyeur, promoteur du grand remplacement sourit, je crains le pire.
    Les grecs ne sont pas sortis d’affaire.

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