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Culture de mort : Euthanasie

Soins palliatifs vs euthanasie

Rue89 consacre un reportage aux soins palliatifs dispensés à l’hôpital de Villejuif, trop méconnus et médiatiquement occultés par les voleurs de mort de l’ADMD :

"les médecins et infirmières travaillent en coordination avec des psychiatres, des psychologues, des assistantes sociales, des diététiciennes, des kinés et des socio-esthéticiennes. Ce département existe depuis 2003, date de la création de la première unité de ce type en France. Depuis, une vingtaine de centres ont été ouverts pour prendre en charge l’ensemble des besoins des patients. "Physiques, sociaux, spirituels et psychologiques", précise Sabine Voisin-Saltiel. Oncologue depuis vingt-cinq ans, elle dit n’avoir jamais eu la moindre demande d’euthanasie qui dure:

"il y a une évolution entre le moment où les patients vont bien et celui où ils ne souhaitent plus qu’une chose: être soignés, écoutés."

Sarah Dauchy partage la même analyse:

" L’euthanasie est une question complexe, et la représentation que s’en fait le patient évolue souvent dans le temps et suivant son état. Bon nombre de personnes bien portantes pensent qu’elles ne pourront pas supporter de souffrir, ou de voir leur état physique se dégrader. Mais les choses changent lorsqu’elles sont confrontées directement à la maladie. Je me souviens d’un patient atteint d’un cancer très avancé. Il disait vouloir mourir, ne pas supporter l’attente. Il avait deux frères suicidés dans des situations analogues. Il a fini par réaliser que sa vie n’était pas réduite à sa maladie. Ne plus avoir d’espoir thérapeutique ne veut pas dire ne plus avoir d’espoir du tout."

La confusion avec le débat sur l’euthanasie agace les deux médecins […] Elles plaident toutes deux pour une meilleure information, dès le début du traitement du malade. Quitte à s’opposer aux soignants qui refusent encore d’entendre parler de soins palliatifs. "Ils ont du mal à accepter l’échec thérapeutique" explique Sabine Voisin Saltiel. Sarah Dauchy s’emporte lorsque le cas de Chantal Sébire est évoqué:

"Il ne faut pas mélanger les débats, et en particulier confondre les notions de dignité et d’autonomie. Que signifie être digne ? Depuis quand cela serait synonyme d’être indépendant et autonome ? Etre handicapé, prendre des médicaments, c’est être indigne ? La société a du mal à faire face à la question de la dépendance, qui sollicite chacun de nous de deux façons : comme pouvant être dépendant mais aussi devant assistance à ceux qui le sont devenus."

Pour en savoir plus sur les soins palliatifs, c’est ici ou ici.

Michel Janva

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2 commentaires

  1. Adresse utile: adc.asso.fr/
    Maison médicale Jeanne Garnier.
    Association ayant poursuivi l’action de soins palliatifs de l'”Oeuvre des Dames du Calvaire” fondé au XIXe siècle.Cette maison a accueilli,il me semble,les derniers jours du Cardinal Lustiger.RIP

  2. La machine s’emballe : il y a un nouveau cas de demande de “mort douce” : Clara Blanc (dans le Midi Libre)

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