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Bioéthique

S’érigeant en tribunal révolutionnaire, le PS congédie l’embryon de l’humanité

Pierre-Olivier Arduin, directeur de la commission bioéthique du diocèse de Fréjus-Toulon, écrit dans Valeurs actuelles :

"Disposant de tous les pouvoirs au Parlement, la majorité a décidé de
frapper un grand coup et d’en finir une bonne fois pour toutes avec ce
qui restait des dispositions protectrices à l’égard de l’embryon humain
dans notre système juridique. Il lui aura suffi de deux petites heures,
dans la nuit du 4 au 5 décembre, pour balayer les deux années
d’auditions parlementaires, consultations d’experts et débats citoyens

qui avaient débouché sur le maintien de l’interdit de la recherche sur
l’embryon dans la loi du 7 juillet 2011. D’un trait de plume, le Sénat a
rayé cette disposition centrale de notre législation
, en
s’affranchissant par-dessus le marché de l’obligation légale d’organiser
des états généraux avant toute réforme en matière de bioéthique.
Soutenue par l’Élysée et Matignon, l’adoption en seconde lecture par
l’Assemblée nationale de ce nouveau dispositif ne fait guère de doute.

Cette décision, dont l’aveuglement idéologique n’échappera à personne, constitue une rupture majeure avec les principes de notre droit. Jusqu’ici a prévalu l’article 16 du code civil, qui garantit « le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie »,
dont la portée explique pourquoi les autorisations de recherche sur
l’embryon et les cellules souches embryonnaires n’ont jamais été que des
dérogations, accordées au cas par cas, à l’interdit de principe. […]

Les
plus récentes acquisitions de la biologie montrent pourtant sans la
moindre contestation que l’embryon est le point de l’espace et du temps
où un nouvel être humain débute son propre cycle vital
, construisant sa
propre forme, moment après moment, de manière autonome et sans aucune
discontinuité. La réalité de l’être humain, tout au long de son
existence, avant et après sa naissance, ne permet d’affirmer ni un
changement de nature ni une gradation de la valeur morale. La
conséquence immédiate du changement de paradigme opéré par la gauche est
la construction artificielle d’un statut infra-humain de l’embryon
.
S’érigeant en tribunal révolutionnaire, elle congédie arbitrairement
l’embryon de l’humanité.
L’être humain à peine conçu est réduit à un
vulgaire matériau d’expérimentation et à un gisement de cellules livré
aux appétits financiers de certains lobbys. Pour rentabiliser leurs
projets de recherche fondamentale, ceux-ci ne cachent d’ailleurs pas que
l’embryon humain à l’avantage d’être un “cobaye gratuit”contrairement
aux embryons animaux, très onéreux et ultraprotégés par le droit
européen de la propriété intellectuelle.
[…]"

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5 commentaires

  1. La gauche doute de rien, tout en se faisant passer pour des résistants au nazis dans la mythologie de notre histoire commune…

  2. Se trouvera-t-il des parlementaires pour attaquer cette loi devant le conseil constitutionnel ?

  3. “La colère froide qui vient de l’amour d’une vérité insultée” (Chesterton)

  4. Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi, miserere nobis

  5. Ce vote est parfaitement cohérent avec la loi sur l’avortement. Aucun problème moral ne se pose si l’embryon n’est qu’un matériau. On peut bien le détruire de différentes façons sans remords de conscience.La culture de mort avance sur plusieurs fronts.

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