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Europe : politique

“Se préparer à l’après euro”

Ce n'est pas un communiqué du FN, mais une tribune dans Les Echos dont voici un extrait :

"[L]'euro a moins d'une chance sur deux de survivre. Il est donc temps de songer à l'après-euro. Le message peut sembler paradoxal. La monnaie commune paraît aujourd'hui sauvée. Après la plus grave crise de sa jeune histoire, les indicateurs se remettent au vert. L'activité est repartie fin 2013, plus fort qu'on ne le croyait. L'Etat emprunte à 3,5 % en Espagne comme en Italie, pratiquement deux fois moins cher qu'il y a deux ans. L'euro approche de 1,40 dollar, son change le plus élevé depuis 2011. Mais, au fond, rien n'est réglé. La zone euro reste enfermée dans un cercle vicieux. La dette des particuliers, des entreprises, des Etats restera trop lourde dans les années à venir face à une croissance trop lente pour rembourser sans peine et une inflation trop faible pour éroder la montagne.

Il faut donc profiter du répit actuel pour se préparer à la suite des événements. […]

Ensuite, la génération de la crise s'affirme, et avec elle la mémoire d'une cruelle évidence : l'Europe en a été la béance. Ce sont les nations qui ont sauvé banques et industries. Les dirigeants de la Commission ont disparu de la scène pendant le drame. Après, ils ont réapparu en une étrange trinité, avec le FMI et la Banque centrale européenne (la troïka), donnant des conseils d'étouffement qu'il a fallu ensuite inverser pour sauver ce qui pouvait l'être. Difficile de faire mieux pour donner corps à l'idée d'une Europe contre les peuples. […]

Dans cette drôle d'Union monétaire sans solidarité budgétaire, le statu quo ne peut pas s'éterniser. Il faudra choisir entre l'approfondissement … ou le démantèlement. En attendant, les tensions vont fatalement monter. Au fil des mois, l'idée d'une « sortie de l'euro » va gagner du terrain. Mais l'euro n'est pas un club ou un pub d'où l'on sort à volonté. Le départ d'un pays fera exploser la monnaie unique. […]"

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13 commentaires

  1. Conclusion de l’article en lien de Jean-Marc Vittori:
    “Le précis Merlin Caesar propose : « Si vis euro, para mortem ejus. » – « Si tu veux l’euro, prépare sa mort. » Le moins orthodoxe Monteno avance : « Si vis euros, para chaos. »”

  2. Alors Marine Le Pen avait donc raison…….

  3. “L’Europe en a été la béance. Ce sont les nations qui ont sauvé banques et industries.”
    Celui qui a écrit cela n’y connaît rien. Ce sont au contraire les mécanismes de marché mis en place par l’Europe, notamment la BCE et l’Eurosystem, qui ont permis de conjurer les risques systémiques de la crise, et pour cause puisqu’ils ont été mis en place justement pour gérer les flux monétaires dans un monde où les marchés financiers comme les économies nationales sont fortement intégrées donc poreux aux risques de crédit ou de marché. Les nations qui ont abandonné leur souveraineté en 1992, puis intégré la zone euro ou le Marché unique ont ce faisant accepté les nouvelles règles du jeu économique et financier déléguant les pouvoirs de régulation financière aux banques et aux marchés ainsi qu’à leurs organismes de supervision. D’ailleurs seules des structures supranationales étaient en mesure de gérer les risques liés aux marchés libellés en euros ou en dollars dont les actifs par leur circulation mondiale et leur volume échappent aux juridictions purement nationales. C’est d’ailleurs ce qui explique la survivance de l’euro, alors que tous les indicateurs macro prédisaient le contraire. Mais c’était sans compter sans le redoutable pouvoir de régulation des mouvements monétaires dont est doté la BCE, notamment par son pouvoir d’émission monétaire en monnaie banque centrale transférée dans les canaux bancaires, qui a réussi à enrayer tous les mouvements spéculatifs contre l’euro. Les nations ont au contraire brillent par leur inexistence s’alignant systématiquement sur les directives de l’Eurogroup et de la BCE dictant leur conduite à des gouvernements totalement dépendants des marchés pour leur survie financière par la dette. D’ailleurs on l’a bien vu en France et en Italie: les gouvernements ont totalement impuissants face aux forces du capital qui externalisent ou transfèrent leurs actifs économiques et financiers où bon leur semble, arguant des règles de libre circulation des biens et des services prévalant dans l’UE et entre partenaires commerciaux de l’OMC. Les nations n’ont au contraire jamais été aussi faibles face à une économie mondialisée, où les actifs capitalistiques peuvent circuler où bon leur semble, les gouvernements n’ayant rien à dire, si ce n’est à appliquer les directives pour améliorer la productivité et la compétitivité de leurs industries et services, afin d’attirer les entreprises peu sensibles aux discours nationalistes défavorables à leur “bottom line”.

  4. Non jandout mlp A GRANDEMENT TORD quand elle préconise que la France sorte seule de l’€ car cela signifierait la ruine des retraités! Ce qu’il faut c’est une sortie concertée, un sabordage de la zone elle-même.

  5. On peut sortir de l’euroland par référendum .
    La France a existé des siècles sans l’euro et continuera a existé avec le retour au franc et des réserves d’or .
    Pour la prospérité ,moins d’immigration parasitaire se traduira par moins d’impots .
    Et un bon budget national peut s’organisant en éliminant toutes les gabegies habituelles qui syphonnent des milliards pour les requins, coquins et autres aigrefins du système actuel .
    L’euro n’est qu’une combine mondialiste ruineuse aux nations par la concurrence déloyale de produits étrangers .
    Pour avoir de quoi financé des projets utiles il faut commencer par abolir unilatéralement (comme en Islande) la dette aux banksters coutant 200 milliards de nos impots chaque année ,et refaire une banque de France ,publique, où les gens placent leurs économies qui financeront exclusivement des projets francais pour les francais en France …..

  6. La vérité, après des années d’incompétence et de bien pensance macro économique (la bien pensance est universelle !), c’est que nous entrons dans des zones troubles que nos dirigeants se savent pas gérer.
    L’Euro c’est la ligne Maginot économique, la fameuse ligne a bien fonctionné, sauf que les Allemands sont passés à côté puis ce sont rabattus dessus. C’est à peu près le même rapport qu’ont l’euro, la mondialisation et les délocalisations.
    Maginot avait été surnommé “Maginot le magicien”, et effectivement l’Euro tient plus de la magie qu’autre chose, certainement pas d’un sain pragmatisme.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Brouillard_de_guerre
    Le brouillard de guerre est un terme utilisé pour décrire l’absence ou le flou des informations pour des participants à des opérations militaires1. Le terme se rapporte à l’incertitude des protagonistes quant à ses propres capacités, les capacités des adversaires, la position des forces et ses objectifs.
    Le terme est attribué à l’analyste militaire Carl von Clausewitz qui écrivit :
    « La grande incertitude [liée au manque] d’informations en période de guerre est d’une difficulté particulière parce que toutes les actions doivent dans une certaine mesure être planifiée avec une légère zone d’ombre qui (…) comme l’effet d’un brouillard ou d’un clair de lune, donne aux choses des dimensions exagérées ou non naturellestrad 1. »
    — Carl von Clausewitz, On War2

  7. On parle de monnaie mais pas de réformes

  8. Jean-Claude, elle avait surtout prédit l’effondrement de l’€.

  9. Oui ! Mais le premier pays qui quittera ce gigantesque jeu de bonneteau, parce qu’il aura préparé sa sortie, sera celui qui s’en sortira le mieux.

  10. Il n’ y a pas de dettes, tout cela est un bide, un artifice crapuleux, Etienne Chouard a mis dix ans à le comprendre, en tant que professeur d’économie. (voir arnaque des impôts)
    Le piège est ancien , 1694, avec la création criminelle de la Banque d’Angleterre, puis, en pire encore, avec la création de la FED, le plus grand hold-up du 19 ème siècle , nous trinquons toujours, alors qu’une explosion de colère remettrait de l’ordre à jamais.

  11. Sortir de l’euro, sortir de l’Europe c’est ce que propose François Asselineau depuis 2007
    http://www.upr.fr/

  12. J’ai lu les messages de tous contrairement à beaucoup.
    Un message a été occulté et pas lu alors qu’il reflète ce que pense les retraités :
    – ils ont peur du changement qui pensent-ils serait la fin de leur retraite.
    C’est à eux qu’il faut s’adresser car eux votent beaucoup
    Moi je veux dire aux retraités que c’est le non changement qui provoquera notre faillite .

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