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France : Société

Se passer de l’Etat-Providence

Alors que l'endettement de l'Etat est abyssal, Jacques Garello propose de se passer de l'Etat-Providence :

E "Il nous faut vouloir et réussir à se passer de cet Etat en loques. Ce n’est pas évident. A vivre dans l’esclavage pendant des années, voire des siècles, on ne sait plus à quoi ressemble la liberté. […] Les Français seraient-ils résignés ? Non, disons-leur qu’ils ne sont pas condamnés à la pression fiscale, ni à l’explosion des systèmes de retraites ou de santé, ni à la faillite de l’éducation nationale, ni au diktat des syndicats, ni au chômage et à l’inflation ni à l’arrogance de la classe dirigeante.

Ce qu’il nous faut maintenant, c’est étudier dans le détail comment se passer de l’Etat. Il faut avant toutes choses redessiner les frontières de l’Etat et du politique, en appliquant le principe de subsidiarité : l’Etat doit faire ce qu’il est le seul à pouvoir faire, l’Etat est l’ultime recours pour assurer la défense collective, la police et la justice, garantissant ainsi la propriété et la sécurité. Mais, même dans ces attributions régaliennes, rien n’interdit à l’Etat de mobiliser les ressources de l’entreprise privée ou de la vie associative. Cela fait, il reste à privatiser tout le reste. La privatisation implique avec elle tout le processus marchand : c’est le jeu de la concurrence et de la gouvernance qui permet de gérer au mieux les affaires naguère confiées (à tort et à prix d’or) à l’Etat.

Dans les deux rapports que j’ai rédigés depuis trois ans, accumulant des données françaises et étrangères, et m’appuyant sur l’analyse économique, j’ai mis en évidence que pour les retraites d’une part et d’autre part pour le logement nous aurions avantage à expulser totalement l’Etat pour lui substituer des procédures marchandes. La transition des retraites par répartition vers un système de capitalisation est possible, et réalisée dans plusieurs pays. Les HLM peuvent être privatisées, et le logement est davantage « social » quand il est offert par des promoteurs et bailleurs privés. De même l’école privée a fait la preuve de son art d’éduquer, mais elle est étouffée par l’administration publique ; l’hôpital public a fait la preuve de son inefficacité mais le secteur privé est étranglé. Transport, énergie, agriculture, environnement, culture, sport : que l’Etat se retire pour laisser place à l’entreprise, au marché et à la société civile. […] beaucoup de Français sont loin de se douter qu’il existe des manières simples d’obtenir avec plus de certitude et à moindres coûts ce que l’Etat leur offre aujourd’hui (avec leur argent)."

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12 commentaires

  1. Tout le monde est d’accord… sauf l’État et ceux qui en profitent…
    Je vois mal comment faire changer les choses sans les forcer.

  2. revenons à la Ferme! et à ses exces

  3. Pas très objectif cet article. C’est une suite d’affirmations gratuites bien souvent, même si tout n’est pas faux.
    Dire que l’hopital public est un échec et les cliniques privées sont mieux, il ne faut pas être infirmière pour l’affirmer ni avoir un proche décédé parce que le respect des règles minimum d’hygiène n’est pas assuré par soucis de rentabilité.
    C’est une question de juste équilibre : que l’état ne contrôle pas tout est une nécessité autant économique qu’humaine, que tout ne soit pas privatisé, surtout dans un monde sans morale où seul le profit et la rentabilité compte, est une exigence sociale.
    S’il y a une Vérité religieuse, il n’y a pas de vérité en économie et en politique. C’est un art d’équilibre et d’adaptation : tous les jugements préromptoires ou dogmatiques en ce domaine sont dangereux.

  4. De derive en derive la democratie representative n’est plus qu’une caricature qui finira par ecoeurer ses derniers partisans.

  5. Même le camp national est contre avec son salaire parental
    .l’augmentation des prestations aux familles a coïncidé avec la baisse de natalité .

  6. D’accord avec PK. Mais l’éducation nationale et les élites nous habituent à l’état-nounou.
    L’Etat doit aussi fixer des normes et les faire respecter. Il peut aussi être le filet de sécurité de dernier recours : les hommes ne sont pas des chiffres

  7. … … … et quel’Etat se passe de nous : ( impôts, taxes, …, …, …, ) … … …

  8. Be exercice d’une pensée libérale en accord avec la DSE : responsabilité et dignité vont de pair.

  9. N’idéalisons pas le ‘tout privé’ : la concurrence est saine mais elle ne règle pas tout : bien souvent les entreprises contournent la “théorique concurrence pure et parfaite” et s’engraissent sur leurs clients en privilégiant le court terme sous la pression des marchés financiers.
    Que ce soit l’état ou le privé, la corruption des coeurs et la perte du sens moral a les mêmes effets délétères sur l’ensemble de la cité (privé comme public).

  10. toujours content quand on parle de subsidiarité !

  11. Tous ceux qui ont ce point de vue sont comme les autres, des utilisateurs et des profiteurs d’un système qui leur garantit la gratuité des soins, l’éducation gratuite pour leurs enfants…encore et c’est heureux, la retraite après une vie de labeur etccc. Cet article est totalement hypocrite car il propose une totale refonte du système sur les critères exclusivement du…marché!! C’est être totalement inconscient d’une telle réalité et ils peuvent choisir si tel est leur rêve d’aller vivre dans un pays totalement livré à cette fameuse loi libérale. Qu’ils choisissent dans l’hypothèse ou eux-mêmes ou leurs enfants sont malades d’aller se faire soigner aux USA…
    Il est certain que nous croulons sous la pression fiscale, que le système est essouflé et l’Etat endetté commme d’ailleurs, tous les pays occidentaux qui sont dans ce cas et ou l’Etat exerce une pression fiscale bien moindre qu’en France…Ce constat prouve d’ailleurs que cela n’a rien à voir et que ces facteurs sont plutôt la conséquence d’un choix de système économique au niveau mondial.

  12. Commençons déjà par le plus simple : supprimer les subventions aux associations et partis politiques.
    En ce qui concerne l’hôpital, s’il y a toujours à rechercher une meilleure gestion — sans sacrifier la qualité — je ne suis pas d’accord avec ce qu’écrit JG. Le système privé me paraît financièrement plus étrangleur qu’étranglé : voyez le prix du volet “hôtelier” et surtout les dépassements d’honoraires pratiqués sans tact ni mesure : exemple, facture de 800 euros pour un acte coté moins de 300 euros. Idem pour les dentistes…

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