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L'Eglise : L'Eglise en France

“S’abstenir est un péché”

Mgr Daucourt, évêque de Nanterre, était interrogé dans Le Parisien vendredi dernier :

"Je suis triste et déçu par cette campagne très médiatique où l’image et l’émotion l’emportent sur la réflexion et l’analyse. […] L’enjeu n’est pas de savoir si tel candidat s’engage à rembourser les lunettes s’il est élu mais de dépasser les revendications catégorielles pour se soucier du bien commun […]

Aucun programme ne coïncide parfaitement avec l’Evangile. Il appartient à chacun de choisir, pour la fonction présidentielle, le candidat dont la feuille de route paraît le plus proche avec la vision de l’homme et de la société que nous inspire l’Evangile. S’abstenir est un péché. C’est pourquoi je dis aux chrétiens : faut se mouiller !"

Le reste de l’entretien ne précise pas si le vote blanc est considéré comme une abstention.

Michel Janva (merci à C.B.)

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5 commentaires

  1. “Aucun programme ne coïncide parfaitement avec l’Evangile. Il appartient à chacun de choisir, pour la fonction présidentielle, le candidat dont la feuille de route paraît le plus proche avec la vision de l’homme et de la société que nous inspire l’Evangile.”
    ” il appartient à chacun” : moi pauvre laic , je m’insurge contre cette phrase ; en effet , celle ci laisse la porte ouverte à tous les relativismes ; or le pape actuel nous met en garde tant qu’il peut contre ce relativisme moral.
    Le problème pour pas mal d’évêques français , c’est que si on reprend les points non négociables du pape Benoit XVI ,il n’y a guère que deux candidats qui sont proches de la DSE : JMLP et P2V mais çà , peu d’évêques oseront l’écrire car ils préfèrent défendre le consensus bien pensant d’un bayrou-sarkozy-ségolisme.

  2. Je trouve stupide de dire que s’abstenir est un péché. S’abstenir peut avoir autant de signification que de voter pour untel ou untel, ou encore que de voter blanc.
    Je n’aime pas cet esprit du tout. Trop facile de crier au péché pour ce qui n’en est pas (il faudrait mieux dénoncer haut et fort les vrais péchés graves que sont l’avortement, l’eutanasie, etc…). Je suis libre du choix de m’abstenir pour des raisons qui m’appartiendraient et qui seraient peut être plus valable qu’un vote mettons… communiste révolutionnaire par exemple !

  3. Si s’abstenir est un péché et qu’aucun programme ne peut satisfaire un chrétien, voter ou s’abstenir nous fait de toutes façons devenir pécheurs… La démocratie est bien une perversion révolutionnaire !

  4. Monseigneur Daucourt ferait bien ,lui, de s’abstenir de s’autoproclamer rempart contre la Tradition envers laquelle il semble nourrir une bien étonnante fixation.L’arbre de l’agitation médiatique ne cachera jamais la jungle spirituelle et ecclésiale.

  5. L’avortement est un péché, les relations homosexuelles sont un péché, la promotion du cuc ou du mariage gay sont des péchés, l’utilisation des embryons est un péché… Cela, on l’entend rarement. Il faut dire que le terme péché fait peur et n’est plus utilisé publiquement qu’en cas de péché grave. Il faut croire que l’abstention en fasse partie, bien plus que les péchés susmentionnés.
    Plus sérieusement, je suis sidéré du poids moral que l’on donne à ce “devoir citoyen” qu’est le vote et du peu de cas que l’on fait des graves raisons objectives (cuc, homoparentalité, manipulations génétiques, euthanasie) qui pourraient nous dissuader de voter au second tour. Que certains jugent bon, en conscience, de voter pour Sarkozy contre Royal, c’est leur droit. Mais qu’ils n’aillent pas culpabiliser ceux qui, en conscience eux aussi, en ont assez de soutenir, même indirectement, cette culture de mort et chosissent un vote blanc motivé par un courrier aux candidats qui nous déçoivent. Ce dernier choix est, aussi, un acte politique.
    Quand à la fameuse question de sauver “fonction présidentielle”, que tous ceux qui craignent pour elle se rassurent. Celle-ci sera bien assurée, quelque soit le nombre d’abstentionistes. L’abstention, ou le vote blanc n’ont pas pour effet de supprimer la possibilité d’une présidence. Par ailleurs, l’Eglise ne s’étant prononcée pour aucun régime, ce n’est pas à elle de voler au secours de la V° république ou de la fonction présidentielle. La constitution française ne fait pas partie du dépôt de la foi que je sache.

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