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Bioéthique

Roselyne Bachelot refuse de revenir sur la recherche embryonnaire

Le sénateur MPF Philippe Darniche a interrogé hier Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé et des sports à propos de la révision des lois bioéthiques :

D "Si le projet de révision des lois bioéthique est sommaire, il comporte selon moi des sujets de satisfaction, mais aussi encore des sujets d’inquiétude. […] Le principe d’interdiction de la recherche sur l’embryon va être maintenu mais assorti de dérogations. Pour obtenir une autorisation, la révision pourrait remplacer l’expression de «finalité thérapeutique» par «finalité médicale», ouvrant de nouvelles justifications aux travaux de recherche. Je me pose alors la question du sens du maintien d’un principe si les dérogations multiples le vident de sa substance.

Si je souhaite que l’on respecte fermement ce principe d’interdiction, c’est que les travaux de recherche sur des cellules souches alternatives ont donné des résultats très prometteurs depuis 2004, notamment avec la mise au point des premières cellules IPS (cellules adultes qui se comportent comme des cellules embryonnaires, prélevées dans les dents, la peau, le sang, etc) et les découvertes sur les cellules du sang de cordon ombilical. Les alternatives à l’étude de cellules souches embryonnaires existent donc. Elles sont plus efficaces, évitent toute tentation de dérive eugénique et sont ainsi plus respectueuses de nos principes juridiques qui exigent de maintenir l’interdiction de la recherche sur l’embryon.

Ma question est la suivante: pourquoi ne pas maintenir un principe d’interdiction ferme de la recherche sur l’embryon et soutenir désormais ces « méthodes alternatives » qui offrent des perspectives  intéressantes ?"

Réponse du ministre :

"Le 20 octobre, je présenterai le projet de révision des lois bioéthiques en conseil des ministres. Il a fait l'objet d'un travail extrêmement approfondi, notamment grâce à Mme Hermange. Nous avons réaffirmé les grands principes : respect de la dignité de la personne, refus de toute marchandisation du corps humain et du dumping éthique. Le texte prévoit des avancées importantes, comme la possibilité de dons croisés d'organes ou la possibilité de lever l'anonymat des donneurs de gamètes à la condition expresse de leur consentement. On parle de « progrès médical » lorsque l'angle thérapeutique n'est pas encore complètement éclairé. Sur la recherche embryonnaire, nous avons maintenu le principe de l'interdiction mais des dérogations -très encadrées- sont nécessaires si nous voulons que la France reste un grand pays de recherche."

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3 commentaires

  1. Dans la hiérarchie des valeurs, il est certain que la France “pays des droits universels de l’homme” a une valeur plus importante et même une valeur transcendant la valeur vaine de “France, grand pays de recherche”.

  2. CA me rappelle 2003, au déclenchement de la geurre américaine en Irak où il y avait en France des tenants de la participation française à cette guerre pour motif premier derester dans le train du développement technologique et doctrinal militaire induit…

  3. La recherche embryonnaire à des fins thérapeutiques est une impasse.On peut s’informer régulièrement sur cette question sur le site “genethique.org”de la Fondation Lejeune.

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