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Culture de mort : Eugénisme

Robert Edwards-Prométhée est mort

Robert Edwards, pionnier de la fécondation in vitro et prix Nobel de médecine, est mort, mercredi 10 avril, à l'âge de 87 ans.
Robert Edwards avait obtenu en 2010 le prix Nobel de médecine "pour le développement du traitement de la fécondation humaine in vitro". Ses recherches ont permis la naissance du premier bébé-éprouvette, en 1978. Il avait créé deux ans plus tard la première clinique mondiale des fécondations in vitro, à Cambridge. Depuis, plus de quatre millions d'enfants ont été conçus avec à cette technique. Et quelques autres millions croupissent dans des congélateurs.

Dans l'instruction Dignitas personae, en 2008, la Congrégation pour la doctrine de la foi écrivait :

"L’Instruction Donum vitae avait déjà fait observer que la fécondation
in vitro implique l’élimination volontairement acceptée d’un nombre
conséquent d’embryons
. Certains pensaient que cela était dû à une technique encore imparfaite.
L’expérience a montré, au contraire, que toutes les techniques de fécondation
in vitro
se déroulent en réalité comme si l’embryon humain était un simple
amas de cellules qui sont utilisées, sélectionnées ou écartées.

Certes, environ le tiers des femmes qui ont recours à la procréation
artificielle parviennent à avoir un enfant. Cependant, compte tenu du rapport
entre le nombre total d’embryons produits et ceux effectivement nés, le
nombre d’embryons sacrifiés reste très élevé
. Ces pertes sont acceptées par les spécialistes des techniques de fécondation
in vitro comme le prix à payer pour obtenir des résultats concluants. Il
est très préoccupant de voir qu’en ce domaine, la recherche ne semble pas porter
un réel intérêt au droit à la vie de chaque embryon
, mais vise surtout à obtenir
de meilleurs résultats en termes de pourcentage d’enfants nés par rapport aux
femmes qui initient un traitement. […]

Les embryons produits in vitro qui présentent des défauts sont
systématiquement écartés.
De plus en plus de couples non stériles recourent aux
techniques de procréation artificielle dans le seul but d’opérer une sélection
génétique
de leurs enfants. La pratique courante désormais dans de nombreux pays
est de stimuler l’ovulation pour obtenir un grand nombre d’ovocytes qui sont
alors fécondés. Un certain nombre parmi les embryons ainsi obtenus sont
transférés dans l’utérus, tandis que les autres sont congelés pour d’éventuelles
interventions reproductives futures
. La finalité du transfert multiple est de
garantir, dans la mesure du possible, l’implantation d’au moins un embryon. Pour
atteindre cet objectif, on implante un nombre d’embryons plus grand que le
nombre d’enfants désiré, en prévoyant que certains seront perdus et que l’on
évitera  dans tous les cas, une grossesse multiple. Ainsi, la technique de
transfert comporte en réalité un traitement purement instrumental des
embryons
. Ni la déontologie professionnelle commune, ni les autorités
sanitaires n’admettraient, dans aucun autre domaine de la médecine, une
technique comportant un taux global aussi élevé d’insuccès et de pertes. Les
techniques de fécondation in vitro en fait sont acceptées, car on
présuppose que l’embryon ne mérite pas, ici, un plein respect dans la mesure où
il entre en concurrence avec un désir qu’il faut satisfaire. […]

L’Eglise considère aussi comme inacceptable au plan éthique la
dissociation de la procréation du contexte intégralement personnel de l’acte
conjugal
: la procréation humaine est un acte personnel du couple homme-femme qui n’admet
aucune forme de délégation substitutive
. L’acceptation tranquille du taux très
élevé d’avortement que comportent les techniques de fécondation in vitro
démontre de manière éloquente que la substitution de l’acte conjugal par une
procédure technique – outre sa non-conformité au respect dû à la procréation,
laquelle n’est pas réductible à la seule dimension de reproduction – contribue à
affaiblir la conscience du respect dû à tout être humain
. La reconnaissance de
ce respect est au contraire favorisée par l’intimité des époux, animée par
l’amour conjugal.

L’Eglise reconnaît la légitimité du désir d’avoir un enfant, et comprend les
souffrances des conjoints éprouvés par des problèmes d’infertilité. Ce désir ne
peut cependant passer avant la dignité de la vie humaine, au point de la
supplanter
. Le désir d’un enfant ne peut justifier sa «production», de même que
celui de ne pas en concevoir ne saurait en justifier l’abandon ou la
destruction.

En fait, on a l’impression que certains chercheurs, dépourvus de toute référence
éthique et conscients du potentiel inhérent au progrès technologique, cèdent à
la logique des seuls désirs subjectifs et à la pression financière
, particulièrement forte en ce domaine. Face à
l’instrumentalisation de l’être humain au stade embryonnaire, il faut réaffirmer
que « l'amour de Dieu ne fait pas de différence entre celui qui vient d'être
conçu et se trouve encore dans le sein de sa mère, et l'enfant, ou le jeune, ou
bien encore l'homme mûr ou âgé. Il ne fait pas de différence, car en chacun
d'eux il voit l'empreinte de sa propre image et ressemblance […] C'est pourquoi
le Magistère de l'Eglise a constamment proclamé le caractère sacré et inviolable
de chaque vie humaine, de sa conception jusqu'à son terme naturel »"

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1 commentaire

  1. Il faudrait qu’il viennent dire aux senateurs que l’enfer existe et que de là il voit tous les degats de ses actes.

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