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France : Politique en France

Référendum sur la justice

L’institut pour la justice, présidé par le Colonel Philippe Schmitt, lance un référendum sur la justice. Les réponses seront analysées par l’Institut pour la Justice et lui permettront d’interpeller les Pouvoirs Publics, afin de déclencher une profonde réforme de notre système judiciaire. Voici quelques exemples de questions :

  • Avant de lire cette lettre, étiez-vous au courant que les criminels récidivistes, même les plus dangereux, sont systématiquement remis en liberté avant la fin de leur peine ?
  • Un criminel condamné à 20 ans de prison devrait-il effectivement y rester 20 ans ?
  • Selon vous, les auteurs de meurtre accompagné de viol, de tortures et d’actes de barbarie doivent-il être définitivement écartés de la société ?
  • Pensez-vous que les autres criminels doivent être soumis, après leur sortie de prison, à une constante évaluation de leur dangerosité ?
  • Pensez-vous que la responsabilité d’un magistrat qui relâche un criminel doit pouvoir être engagée, quand sa décision a eu pour effet la mise en danger d’autrui ?
  • Dans le cas d’un tueur ou d’un violeur en série, pensez-vous que la peine devrait être proportionnelle au nombre de victimes ? (ce n’est pas le cas actuellement)
  • Trouvez-vous justifié qu’un criminel coupable de meurtre accompagné de tortures ou d’actes de barbarie bénéficie d’une peine plus légère à partir du moment où sa victime a plus de 15 ans ?
  • Selon vous, pour résoudre le problème de la surpopulation dans les prisons, faut-il : a ) relâcher un plus grand nombre de criminels et de délinquants avant la fin de leur peine, comme l’a annoncé le ministre de la Justice Rachida Dati le 10 juin 2008 ? b) construire de nouvelles places de prison ?

Certaines réponses vous paraissent trop évidentes ? Répondez-y tout de même car, visiblement, elles ne sont pas évidentes pour tout le monde.

Michel Janva

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8 commentaires

  1. sur ce blog quelques articles historiques passionnants, dont celui-ci sur le syndicat de la magistrature :
    http://institutpourlajustice.blogspot.com/2008/06/juin-68-naissance-du-syndicat-de-la.html#links

  2. Je me souviens de l’intervention d’un grand avocat à la télévision dans les années 1980 ; celui-ci déclarait “il faut leur laisser une chance”…en parlant des “grands” criminels internés pour de longues peines. Bien entendu ce personnage n’a jamais dit que ces mêmes prédateurs n’avaient jamais laissé de chance aux petites victimes.

  3. Avant de me faire lyncher, permettez-moi préalablement d’indiquer que je suis un infâme catholique de tradition et qu’on me classe habituellement dans le clan de la droite réactionnaire et monarchiste.
    Ces précautions (!!) étant prises, voici quelques reflexions que d’aucuns trouveront simplistes et naïves (tant pis !):
    Je conçois tout à fait (c’est le bon sens) que tout soit mis en oeuvre pour protéger les plus faibles, les plus vulnérables. Il est aussi indispensable de se prémunir contre tout risque de récidive de la part de criminels dont l’esprit pervers et malade est difficilement contrôlable.
    Mais, il y a un “mais”.
    En tant que catholique, je ne me ferais jamais à l’idée que tout homme, même le pire des criminels que la terre ait connu, ne demeure pas un homme capable de rédemption, avec la grâce de Dieu.
    Je ne nie pas la nécessité de la défense (bien au contraire) puis de la sanction (même la plus sévère); mais elles demeurent indignes de nous si elles ne sont pas accompagnées des conditions d’un retour possible (même s’il est humainement difficile à envisager) du criminel à la Vérité et à l’Amour.
    J’applaudie des deux mains à une réforme du système judiciaire mais à la condition qu’on ne fasse pas qu’enfermer ces “fauves”.
    On me dira: c’est facile à dire, vous n’avez pas vécu ces drames terribles (qu’en savez-vous ?), c’est de l’angélisme…
    Mais vous ne m’empecherez pas, après avoir pleuré avec les proches de toutes ces victimes innocentes, m’être mis en colère contre un système judiciaire mal fichu, avoir combattu des théories soixante huitardes fumeuses bien répandues chez les élèves de l’ENM; après tout celà, jeter un regard sur le criminel, cet homme défiguré par le mal et me demander ce que le Christ ferait dans ce cas là et donc ce qu’Il attend de nous.
    Voilà pourquoi je reste mal à l’aise lorsqu’on nous demande notre avis sur les mesures à mettre en oeuvre pour nous protéger contre le mal et l’auteur du mal sans nous poser la question, en même temps, tant sur les causes de ce mal (pornographie et violence omniprésentes partout) que sur les moyens de combattre ces causes et enfin de tout mettre en oeuvre pour que le criminel retrouve (peut-être) un jour un visage humain.
    Tout cela va vous paraitre un peu cucul et surement exaspérer nombre de commentateurs de ce blog, mais j’assume.

  4. Je sais tout cela, mais seulement depuis le meurtre de la jeune fille dans le RER à Orry-la-Ville. A ce moment-là, toutes ces questions ont été abordées, notamment par son père.

  5. Oui, Gdecock, votre propos est charitable et compréhensible, mais enfermer une personne à vie ne l’empêche pas de se tourner vers Dieu (elle a peut-être même davantage d’occasions de le faire). L’Evangile incite à l’évangélisme et non à l’angélisme et une société s’abaisse en libérant de tels criminels, car elle prouve n’avoir rien compris à la valeur de la vie.
    Quant à la peine de mort, la Bible est pour. Le criminel sait à quoi il s’expose et s’il se fait exécuter la responsabilité de sa mort est la sienne et non celle de la société. J’ajoute que l’approche d’une mort programmée peut inciter à la conversion (e.g. Karla Tucker) [mais je n’en fais pas une raison justificative]. Ce qui me gêne vraiment dans la peine de mort, c’est le caractère irréversible quand elle est infligée à un innocent, en cas d’erreur judiciaire. Dans le principe, je suis pour la peine de mort, mais à cause des erreurs, je ne peux envisager son application qu’à des cas strictement définis, comme un criminel surpris en flagrant crime, etc.

  6. Bonjour,
    gdecock écrit :
    “Je ne nie pas la nécessité de la défense (bien au contraire) puis de la sanction (même la plus sévère); mais elles demeurent indignes de nous si elles ne sont pas accompagnées des conditions d’un retour possible (même s’il est humainement difficile à envisager) du criminel à la Vérité et à l’Amour.”
    Je comprends bien le dilemme que vous mettez en avant. Un réponse relativement “simple” est d’écarter physiquement les criminels (prison à vie) afin de protéger les autres, tout en lui permettant de prier, d’assister à des messes ou que sais-je encore, de façon que son âme puisse être sauvée le cas échéant. Mais en restant enfermé.
    Par ailleurs, une des questions est :
    “Trouvez-vous justifié qu’un criminel coupable de meurtre accompagné de tortures ou d’actes de barbarie bénéficie d’une peine plus légère à partir du moment où sa victime a plus de 15 ans ?”
    Formulée comme ça, j’ai spontanément envie de répondre “non”, parce que ce n’est pas mieux de torturer un adulte.
    Mais si la question avait été posée dans l’autre sens :
    “Trouvez-vous justifié qu’un criminel coupable de meurtre accompagné de tortures ou d’actes de barbarie bénéficie d’une peine plus lourde à partir du moment où sa victime a moins de 15 ans ?”
    Là, je répondrais “oui”, parce qu’il est important de garder la notion de personne vulnérable (mineur, femme enceinte, personne âgée, …)
    Mais j’admets que ça reste discutable.

  7. merci gdecock d’écrire ce que je ressens moi aussi !
    il faut aussi traiter les racines de ce mal.
    Et rendre Dieu présent dans les prisons

  8. Comme trop souvent, les questions ne sont pas très bonnes. La dernière ressemble aux QCM de nos vieux cours d’anglais : “que faut-il faire pour faire baisser le nombre de pauvres : tuer les pauvres, ou créer un impôt sur la pauvreté pour les inciter à être riches ?”
    Pour lutter contre la surpopulation, il faut ni a) ni b), il faut rétablir les travaux forcés (les TIG sont à promouvoir), et punir plus sévèrement. Il faut aussi castrer (physiquement, pas chimiquement) les violeurs récidivistes et ceux qui ont violé puis tué, même une seule fois. C’est plus dissuasif que la prison, plus charitable car ça offre plus de chances au criminel de se réintégrer, ça lui enlève la tentation, etc. Comme disait Jésus, si ton oeil t’entraîne au péché, arrache le. Si ta libido t’entraîne au crime, castres toi.

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