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Europe : politique

Revoilà l’apocalypse

Sous la plume d'un européiste forcené :

"l'éclatement de l'euro serait une véritable apocalypse dont les pays européens auraient le plus grand mal à se remettre".

La création de la monnaie unique puis l'adoption du Traité de Lisbonne étaient déjà les solutions contre l'apocalypse… Mais on trouve aussi cet argument digne d'un amnésique :

"En clair, quand on est dans une monnaie unique, on ne peut plus en sortir ?

C’est un peu comme dans la chanson « hôtel California » : vous pouvez entrer, mais plus en repartir."

Il faut rappeler tout de même que tous les pays issus du démembrement de l'URSS l'ont fait. Du rouble, ils sont passés à des monnaies nationales. Le président tchèque Vaclav Klaus a estimé que la recréation d'une monnaie nationale avait pris une semaine. En une génération, une soixantaine de pays sont sortis d'une union monétaire.

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8 commentaires

  1. On ne peut pas séparer la monnaie du système économique qui va avec. Or la constitution de la masse monétaire dans un pays soviétique à économie dirigée et dans un contexte de contrôle des changes n’a strictement rien à voir avec celle d’un pays développé après la libéralisation des services financiers, l’intégration dans le commerce mondial et le fantastique développement des produits de financement à la fois entre banques (voir le développement du hors bilan avec les produits dérivés OTC)et avec les entreprises. Etant donné la masse énorme de produits dérivés libellés en euros, un changement brutal de monnaie entraînerait de facto un défaut de liquidité des banques en même temps qu’une chute vertigineuse de la valeur de leurs actifs qui les placeraient de facto en situation de faillite appelant une nationalisation immédiate pour un Franc symbolique. Parallèlement ce sont sont tous les systèmes de paiement transnationaux qui s’arrêteraient de fonctionner (dont le système de réglement/livraison Target) paralysant le financement des Etats et des entreprises, sans compter les distributeurs pour les particuliers. Rappelons qu’il a fallu cinq ans aux banques pour faire passer leurs systèmes d’information et les systèmes de paiement à la monnaie unique, au prix de dixaines de millions d’euros en dépenses informatiques. Faute de financement bancaire, l’Etat qui vit à crédit sept mois par an en France, suspendrait immédiatement le traitement de ses fonctionnaires et de ses rentiers, dont les retraités en premier lieu. On imagine le chaos qui s’en suivra, sans compter la dévaluation brutale “à la soviétique” avec des comptes dont les avoirs seront brutalement dépréciés.

  2. Le président Klaus omet aussi de préciser que le salaire moyen du retraité ne dépassait pas les 200$ mensuels et celui des salariés tournaient autour de 500$. La nouvelle monnaie tchèque a été aussi abondamment soutenue par la Bundesbank, la Banque mondiale et autres BERD par des prêts à taux zéro accordés aux banques tchéques, sans compter toutes les aides financières versées par l’Europe au titre des pays en rattrapage économique. Pour être franc, la comparaison avec l’Argentine me paraît plus appropriée que celle avec les pays du COMECON.

  3. Il faudrait aussi avertir cet européiste invétéré que, selon les derniers développements, ce serait plutôt l’Allemagne qui va sortir de l’Euro que la Grèce ou un autre pays “club med” :
    http://citywire.co.uk/global/germany-will-leave-the-euro-says-leading-commentator/a528716?ref=citywire-global-latest-news-list

  4. L”apocalypse a en fait commencé(et a été rendue inéluctable) avec la constitution d’une Europe mondialiste basée sur des fantasmes métaphysiques déniant le principe de réalité (hérités des “lumières”) et reniant ses seules vraies racines qui sont chrétiennes.

  5. Sortir de l’euro est ce qu’il y a de plus faisable au monde. C’est faux de dire que ce n’est pas possible “parce que ce n’est pas prévu”.
    Le problème, ce sont les conséquences d’une sortie…

  6. @Noe
    Préoccupation du Rentier et du Technocrate :
    “…suspendrait immédiatement le traitement de ses fonctionnaires et de ses rentiers, dont les retraités en premier lieu…”
    Préoccupation de l’économiste :
    Jean-jacques Rosa (Radio courtoisie le 27-06-2011) :
    « Il faut d’abord dévaluer l’euro, …si l’on revenait à la valeur d’introduction de l’euro c’est-à-dire 1 euro pour 1 dollar, les économies européennes auraient un coup de fouet dû à l’accroissement de compétitivité qui en résulterait. Ce qui fait que à ce niveau là (parité euro-dollar) la France désirant sortir de l’euro n’aurait pas besoin d’effectuer une dévaluation supplémentaire, la dévaluation de l’euro précédente aurait suffi et par conséquent il n’y aurait pas de majoration de la dette extérieure de la France lors de la réintroduction du nouveau franc. »
    Source : http://radio-courtoisie.over-blog.com/article-lj-henry-de-lesquen-27-6-77956036.html
    Autre source de réflexion :
    http://lalettrevolee.over-blog.com/article-jean-jacques-rosa-l-euro-comment-s-en-debarrasser-78167582.html.
    « Le plus grave de toute cette aventure européenne, au delà de ces considérations qui pourraient paraître mesquines, est que la construction européenne nous demande de nous habituer chaque jour à moins de démocratie. C’est au fond ce qui choque le plus le citoyen Rosa, plus encore, j’en ai l’impression, que l’économiste. Et c’est ce qui me conduit à trouver ce livre très attachant.
    Selon Rosa, il y a tout à gagner à l’éclatement de l’euro, y compris donc une certaine restauration de la démocratie : “En renversant le mouvement, dans le domaine monétaire, par la sécession, on restaure ainsi les conditions d’une discussion ouverte de ces politiques. Une telle mutation revitalisera la vie politique en redonnant aux débats un contenu significatif, en brisant la collusion gauche-droite, public-privé, réduisant aujourd’hui les querelles nationales à des affrontements de personnes sans aucun intérêt pour le citoyen ordinaire et son avenir. […] Le laboratoire de l’expérience ayant confirmé les conclusions de la théorie, le doute n’est plus permis. L’euro a constitué une parenthèse réactionnaire et antidémocratique très paradoxale dans une ère de décentralisation organisationnelle et de compétition accrue. Il faut maintenant impérativement en sortir pour revenir à l’indépendance monétaire et recréer le franc »
    http://lalettrevolee.over-blog.com/article-jean-jacques-rosa-l-euro-comment-s-en-debarrasser-78167582.html.

  7. Oui Noé, la liberté coûte cher. Ce ne sera pas indolore. il y aura peut-etre du sang et des larmes, mais à la fin, nous aurons rendu à nos enfants la souveraineté nationale vendue par nos parents.

  8. ” Ce n’est pas parceque les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parceque nous n’osons pas que les choses sont difficiles…”

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