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Refus allemand d’aller vers une plus grande mutualisation des dettes

Lu dans Les 4 Vérités :

U"Le sommet de l’euro de dimanche 23 octobre a été un demi-échec. Certes, les 17 pays membres de la zone euro se sont mis d’accord sur une augmentation de la force de frappe du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Mais Angela Merkel n’a pas cédé sur les revendications françaises prévoyant une transformation du FESF en banque, ce qui lui permettrait d’accéder aux liquidités de la Banque centrale européenne (BCE). Au plan politique, ce refus s’interprète, me semble-t-il, comme un refus allemand d’aller vers une plus grande mutualisation des dettes de la zone euro. Officiellement, le refus de Merkel est justifié par le fait que les traités ne permettent pas la création d’une deuxième « quasi banque centrale ». Dans la pratique, la véritable objection tient au fait que les Allemands ne veulent pas payer pour les États laxistes en matière budgétaire. La meilleure preuve que les traités ne sont qu’un prétexte est qu’en marge du sommet du 23 octobre, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle a proposé une autre modification des traités. Pour pouvoir traduire les États laxistes devant la Cour de Justice européenne ! Toujours est-il que le sommet du 23 octobre se solde par une reconnaissance de désaccord fondamental. La France veut sauver l’euro, y compris en payant pour les plus endettés. L’Allemagne ne veut pas sauver l’euro à n’importe quel prix. Et la mutualisation des dettes est, pour elle (et pour nous aussi, d’ailleurs !), un prix trop lourd à payer. Tout le monde comprend que ce désaccord condamne l’euro à brève échéance. Désormais, la question n’est donc plus de sauver l’euro. Ce n’est plus possible dans la configuration actuelle. Plusieurs solutions s’offrent à nous. Soit on redéfinit le périmètre de la zone euro. Soit on crée un véritable gouvernement, non seulement économique, mais aussi politique, de la zone euro (ce qui serait fort inquiétant pour les libertés et la prospérité). Soit on abandonne simplement la monnaie unique, pur produit du constructivisme technocratique. Soit, enfin, on ne fait rien et, dans quelques semaines, le problème ne sera plus de sauver l’euro. Mais, bel et bien, de sauver l’Union européenne. La colère de David Cameron contre les gouvernants de la zone euro est un indice sérieux que cette dernière solution n’est pas seulement la pire ; elle est aussi la plus vraisemblable !"

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10 commentaires

  1. la chute de l’euro et de l’Europe… je n’y crois pas. Ce vent de liberté n’est pas pour demain. Mais on peut toujours croire au Père Noël, l’époque approche!

  2. On a d’un côté la montée de l’islamisme ou du moins d’un islam radical et de l’autre une crise économique mondiale… Ca ne peut faire bon ménage…

  3. Et comme d’habitude, que ce soit sur l’islamisme ou sur l’euro, c’est Marine Le Pen qui a raison…
    Quand est-ce que certains catholiques laisseront tomber leurs oeillères à son égard, en se résignant à voter FN ?

  4. Pour permettre à la “Haute Finance Internationale” de poursuivre sa conquête du pouvoir, et d’achever son oeuvre de mondialisation, les gouvernements qui y adhèrent (dont évidemment celui de l’actuelle Sarkozie) ont creusé autant que faire se pouvait, et même au delà, la dette publique…Mais pour que ces “opérateurs financiers” puissent avoir la certitude de récupérer “leurs” fonds prêtés à foison à la Grèce, ou à d’autres pays comme l’Italie, l’Espagne ou la France, et accessoirement, pour permettre aux banques (occidentales ?) de continuer à spéculer et à s’enrichir sur le dos des contribuables, il est évidemment nécessaire de trouver le moyen de faire payer aux “riches” les dettes des “pauvres”…
    D’où la très subtile idée – bien entendu défendue dès l’origine de la crise par Nicolas Sarkozy – de “mutualiser” les dettes européennes! Et c’est ainsi que la France au terme du premier projet de sauvetage de la Grèce s’est retrouvée débitée de 15 milliards d’euros qui vont évidemment aller gonfler la dette et générer de juteux intérêts qui seront être payés par les contribuables gaulois…
    On notera au passage le rôle incitatif très actif de Christine Lagarde en la matière…
    On se souviendra aussi qu’un certain DSK, alors en poste au FMI était plutôt hostile à cette manoeuvre…(Tiens tiens…)
    Aujourd’hui l’Allemagne est le dernier rempart européen contre l’impérialisme financier!
    On n’oubliera pas le résultat de la primaire socialiste qui fut très riche d’enseignement dès le départ :
    – Ségolène Royale a déclaré vouloir encadrer la spéculation bancaire et s’affranchir des dettes européennes
    – Martine Aubry a “oublié” de parler de ces dettes européennes
    – François Hollande dès le premier jour s’est déclaré partisant de la mutualisation des dettes…
    On a le tiercé dans l’ordre…
    Pour ceux qui croiraient encore naïvement que l’UMPS s’intéresse à la politique de la France, on se souviendra aussi des déclarations d’Arnaud Montebourg qui, s’il a fait un bon score à cette primaire, a surtout suscité l’ire de l’ensemble de la classe politique pour oser avoir parler de “démondialisation”…
    Cela a même été le grand moment d’élocution de François dit Coppé haussant les épaules devant la presse médusée en fustigeant “cet irresponsable qui osait parler de démondialisation”…
    Tout ce qui intéresse le porte parole du parti du président un soir de primaire de l’opposition en situation plus que gagante, c’est qu’un parlementaire ose remettre en cause la mondialisation! Dont acte!
    S’il ne reste plus qu’Angéla Merkel aujourd’hui pour nous sauver, souhaitons qu’elle parvienne à ne pas céder aux menaces explicites des mondialistes toujours plus insistants qui l’entourent, tous ceux pour qui l’assujettisement financier en marche de l’Europe ne va pas encore assez vite…

  5. Le problème est que si l’euro explose, les banques européennes explosent aussi…
    Crise économique majeure, que je verrais d’un bon oeil pour repartir à 0 sur des bases saines, mais le gros soucis est que nous allons alors être rachetés par les chinois.
    Et là je peux vous dire que la CGT va regretter Laurence Parisot !!!!

  6. Sarkozy veut sauver l’euro en prenant sur lui (enfin nous…) les dettes de toutes l’Europe du sud. Cela nous a déjà coûté 15 milliards. Il s’en moque il lèvera de nouveaux impôts.
    Ce monsieur est un peu léger avec notre argent. Je préfère la position d’Angela Merkel.

  7. @ Jano,
    La veille de la chute du mur de Berlin, personne n’a été capable de prédire ce qui allait se passer.
    Les états totalitaires ont cette faculté fascinante – généralement – d’être capable d’exploser d’un seul coup sans que l’on sache quelle goutte a fait déborder le vase…
    Le vase de l’Europe est plein : attendons la bonne goutte !

  8. Cela fait longtemps que je sais tout cela qui n’est que la suite logique des choses prévisibles et prévues depuis 1996, lors de l’invention de l’EURO. je rappelle qu’il n’est pas l’ECu visé par Maastricht et qu’il rentre justement dans… l’ECU actuel, composite, calculé en secret des Peuples dans le SME BIS actuel. Voyez mes chroniques “FINANCES-VERITES” sur RADIO-SILENCE. L’idéologie ne peut vaincre la réalité…

  9. D’une manière ou d’une autre la dette sera mutualisée sur le dos d’ une europe de vieillards appauvris puisque l’europe a délibérément choisi de s’opposer et de prendre le chemin inverse du sage précepte chrétien : “croissez et multipliez-vous”, cela pour concentrer plus rapidement encore les richesses entre les mains de quelques sectaires financiers.
    Les “hussards noirs” de la républiques qui étaient encore d’honnêtes gens , certes ignorants de leur histoire authentique, mais cependant honnêtes et soucieux encore du bien commun, enseignaient que les “berceaux pleins” contribuaient de manière essentielle et dynamique à la prospérité d’un pays.
    Aujourd’hui ils pourraient constater que les berceaux vides profitent à quelques spéculateurs de la débâcle des états, à quelques apprentis sorciers, et quelques labos transformateurs de la chair humaine sans oublier les sots valets qui servent les uns et les autres pour mieux lécher les miettes que ceux-si leur octroient.

  10. Entièrement d’accord avec PK…
    Pour ma part, je trouve d’étonnantes similitudes avec la fin des années 30…
    La manipulation médiatique qui voudrait que la gauche prenne le pouvoir (un nouveau 36 ?) et un laxisme tel, de la part de nos gouvernants, qu’ils ne voient même pas le loup dans la bergerie (ici, les islamistes)… Bref, l’histoire se répète autrement, mais amèrement…

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