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France : Politique en France

Réformes budgétaires : et les charges sur les entreprises ?

Lu sur Nouvelles de France :

"Le fond du problème de notre pays, c’est sa production. Pas ses entreprises qui sont globalement performantes et efficaces, pas son personnel, plutôt bien formé et particulièrement productif. Non, c’est le coût que revêt la production en France du fait de ce système absurde qui fait peser sur la seule production le coût de la protection sociale de l’ensemble de la population. Ce constat, simple, évident, de bon sens, nos politiques se refusent toujours à l’énoncer, à le verbaliser. Pourtant, dès qu’il s’agit de prendre quelque mesure que ce soit en faveur de l’emploi, d’une manière ou d’une autre, sous une forme ou sous une autre, il s’agit… de réduction de charges. Favoriser l’embauche des jeunes ? Réduction de charges. Favoriser l’embauche des « sans qualification » ? Réduction de charges. Favoriser l’emploi à temps partiel ? Réduction de charges. Favoriser l’emploi des « seniors » ? Réduction de charges, etc etc… N’est-ce pas là un aveu ? N’est-ce pas là la reconnaissance que ce système de financement de la protection sociale française est obsolète et pèse aujourd’hui comme un boulet qui sclérose notre économie, rendant nos produits non compétitifs ?

Le premier danger, c’est de prendre des mesures partielles, toujours remises en cause à plus ou moins brève échéance (on le voit encore avec l’exemple des heures sup’) et qui n’ont pour effet que de priver les caisses de revenus dont elles ont besoin, permettre à certaines entreprises de profiter de l’effet d’aubaine sans vraie création d’activité ni d’engagement à long terme. Il n’y a rien de pire pour un chef d’entreprise que l’insécurité fiscale. Prendre des décisions de gestion en se disant que probablement les mesures qui rendent la chose possible disparaîtront avant que le retour sur investissement ne soit achevé n’incite pas au dynamisme ! […]

C La seule politique possible, celle que Schröder a mis en place en Allemagne et dont le pays profite aujourd’hui, c’est le transfert de tout ou partie (je suis pour ma part favorable au « tout ») du coût de la protection sociale sur la consommation et supprimer ainsi les cotisations patronales et salariales sur l’emploi (à deux ou trois exceptions prêt, comme celles se rapportant aux accidents du travail). Augmentation de 10% des salaires (ce qui reviendrait à passer du net au brut), augmentation de 3% de la TVA. Plus de dérogation, de régime particulier, le coût de la main d’œuvre se voit diminué de quasiment de moitié, l’embauche reprend, la production reprend. Réduction considérable du travail au noir, puisque devenant quasiment sans intérêt. Les produits importés augmentent, les produits français diminuent et deviennent plus compétitifs, ils gagnent des parts de marché et suscitent des embauches. Sur les marchés extérieurs, les produits français gagnent aussi des parts de marché, générant de nouveaux emplois. Le coût de la main d’œuvre ayant baissé, l’intérêt pour un certain nombre d’entreprises de produire en France se trouve relancé. Les 3% de TVA sur l’ensemble de la consommation soumettent aux cotisations sociales tous les consommateurs français, quelque soit l’origine de leurs ressources."

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4 commentaires

  1. oui c’est le bon sens mais on sait depuis longtemps que le bon sens n’est pas l’apanage de la politique française…
    Le bon sens consisterait aussi à dire aux Français qu’il faut arrêter l’égoïsme et se remettre dans le coup…
    Mais aucun politicien n’aura le courage : ce serait mortel d’un point de vue électoral…
    Et oui ! la démocratie, c’est sympa quand tout va bien : on peut faire n’importe quoi. Quand tout va mal, plus personne ne peut rien faire…
    Vae victis !

  2. CORRECTION :
    Vous dites “Augmentation de 10% des salaires (ce qui reviendrait à passer du net au brut)”.
    Hors la différence du net au brut est plus de l’ordre de 21% pour les employés et 25% pour les cadres.

  3. @ yaum,
    Oui, vous avez raison, j’ai pris un raccourci dans la rédaction de l’article…
    L’erreur vient de ce que dans mon raisonnement, je pars toujours de “la part de plus value dédiée à la rémunération de votre activité”. C’est toujours cela que je prends en référence, car c’est à mes yeux la seule donnée donnée tangible. Ce que je m’évertue à démontrer, année après année, c’est que le Grand Moloch récupère à son profit 80% de cette “part de plus value”. Vous ne bénéficiez et profitez que de 20% du fruit de votre activité! La Fronde est née d’un projet de taxe royale de …. 5%!!!

  4. Mais si on supprime les charges salariales, il faudrait d’ailleurs aussi supprimer les charges patronales et donner au salarié le salaire brut intégral, à lui de s’assurer et de mettre les assurances en compétition la SS avec et on verra qui gagnera?, j’ai déjà donné cette solution et c’est la meilleure, c’est un gage de prospérité, mais que vont faire tous nos syndicat bolcheviks qui nous tondent dans la caisse monopolistique la bien nommé SS, fini pour eux de se gaver et de faire croire qu’ils sont puissants. Mais là les salariés comme en Allemagne ou d’autres pays sauraient d’une part ce qu’ils coutent vraiment à l’entreprise et auraient envie de travailler car ce ne serait pas pour rien. Ils auraient un salaire décent. Et si nos politiques avaient un brin de bon sens, ils auraient l’idée d’aller voir comment sont gérées les entreprises et en prendraient de la graine. Dans un an ils auront fini de digérer l’Allemagne de l’Est et leurs impôts vont baisser, et nous nos pseudo gouvernants passent leur temps à vouloir créer de nouvelles taxes pour nous faire payer les aneries qu’ils ont faites et comme ils sont responsables mais pas coupables, c’est nous qui sommes coupables mais pas responsables mais qui payons, cherchez l’erreur?

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