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France : Société

Rapport incendiaire sur l’administration

Lu sur Contrepoints :

A "S’agit-il d’un organisme «ultralibéral» ? D’une «officine néoconservatrice» ? Pas du tout. Ce n’est qu’une très haute autorité publique – le Médiateur de la république – qui vient de remettre au Président de la République un rapport incendiaire sur notre administration.

Ses conclusions sont sans appel : l’administration française est très loin de répondre aux besoins des Français. En 2010, le nombre d’affaires transmises au Médiateur de la République a augmenté de 3,6% par rapport à 2009, avec un total de 79.046 affaires reçues. En 2007, le Médiateur a enregistré 6.700 réclamations, en 2009, deux fois plus. Le médiateur, Jean-Paul Délevoye, est inquiet des dérives de ceux qui dirigent les administrations mais aussi des politiques […] Les politiques agissent aussi – et de plus en plus – en fonction des peurs. Ils légifèrent en urgence, obligeant le système administratif à une adaptation rapide et permanente. Or, malgré son monopole et son coût élevé, l’administration ne suit pas.

Il y a d’abord l’inflation des décisions politiques et du droit : «Les politiques publiques sont brouillées par l’empilement législatif» et «chaque année, de nombreuses lois, circulaires et décrets s’ajoutent et se superposent au corpus des textes en vigueur». […] Au lieu de protéger les citoyens, l’inflation de droit crée l’insécurité juridique. Cette instabilité est particulièrement présente dans le domaine de la fiscalité ce qui décourage les entrepreneurs […].

À l’inflation des lois s’ajoute leur mauvaise conception, comme en témoigne la loi Dalo (droit au logement opposable) que le Médiateur considère comme inapplicable. Pour ce qui est du travail de l’administration, on constate un retard technique criant du fait de logiciels inadaptés ou d’un manque d’adaptabilité des systèmes informatisés. Et les problèmes sont globaux, voire systémiques. […] Enfin, le Médiateur souligne les nombreux retards de l’administration dans le traitement des dossiers, la diminution des plages horaires d’ouverture, les longues fermetures annuelles (l’absentéisme) et la mauvaise qualité du service rendu."

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7 commentaires

  1. Ce n’est pas un secret de dire qu’aujourd’hui les français ne peuvent rien attendre de bon de leur administration, ils savent que si cette derniere s’interesse à eux c’est generalement dans le but de leur soutirer de l’argent; peut-être des consignes venant de haut ?

  2. Je pense que le Salon Beige devrait mettre le rapport du Médiateur de la République en lien internet : ce serait plus sérieux que l’article de “contrepoints”.
    Un sujet qui dérangera sans doute beaucoup de lecteurs : le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite ne donne pas les résultats qui étaient attendus…
    Eh oui, car :
    1/ les services au sein desquels il y a beaucoup de départs en retraite sont désorganisés : perte de la “mémoire”, du savoir-faire, défaut de transmission ;
    2/ les administrations ne sont pas en mesure de connaître -ni de prévoir- suffisamment à l’avance le nombre et les postes dont les titulaires partent en retraite. On le sait à J- 6 mois, pas davantage.
    Tout cela, on ne peut le comprendre que si l’on connaît les réalités de la Fonction Publique.
    Pas quand on est dans l’imprécation, le rejet épidermique, les clichés et les stéréotypes anti-fonctionnaires.

  3. Pour information OBJECTIVE et complète :
    http://www.mediateur-republique.fr/fr-citoyen-05-201
    Merci !

  4. @ Sixtine, en s’organisant bien on es capable de savoir quand un fonctionnaire va partir à la retraite bien avant j-6 mois. Il suffit de regarder sa date de naissance.

  5. @ Cerf
    les choses ne sont -hélas-pas aussi simples que vous le pensez ;
    – tout le monde ne part pas en retraite à la date de son anniversaire.
    – certains ont travaillé ailleurs, puis sont devenus fonctionnaires.
    – certaines mères de + de 3 enfants peuvent jusqu’au 31/ 12 /2011 partir après 15 ans de service.
    – certains ont des enfants à charge – ou des parents- et demandent une prolongation..
    – certains partent en limite d’âge. Pas tous…

  6. “Les services au sein desquels il y a beaucoup de départs en retraite sont désorganisés : perte de la ‘mémoire’, du savoir-faire, défaut de transmission.” (Sixtine)
    Je ne comprends pas. En quoi serait-ce un argument contre le non-remplacement d’un retraité sur deux ?
    Le remplacement intégral de tous les retraités ne contribuerait nullement à conserver la mémoire d’un service, puisque, par définition, on les remplacerait par des gens qui n’ont pas cette mémoire !
    Si l’on suivait votre “argument”, il faudrait supprimer la retraite… et même avec cette mesure, on n’empêcherait pas les gens de mourir — et d’emporter leur “mémoire” avec eux !
    En réalité, votre remarque se retourne contre les fonctionnaires : elle prouve que le service public est incapable, en toutes circonstances, de former ses agents et de transmettre l’expérience des plus anciens aux plus jeunes.
    Bref, elle prouve que le prétendu service prétendu public ignore le B-A ba de la gestion des hommes telle que la pratiquent toutes les entreprises privées.
    En gros, bien qu’ils représentent un quart de la force de travail en France, les fonctionnaires n’arrivent toujours pas à fonctionner. Ils sont incapables de la moindre prévision, de la moindre anticipation. Ils échouent lamentablement à s’organiser en fonction d’un événement aussi prévisible que leur propre vieillissement et leur propre départ à la retraite.
    D’ailleurs, ils ne savent même pas combien ils sont ! Ils sont incapables de s’organiser eux-mêmes, et il faudrait les croire quand ils nous disent qu’ils sont irremplaçables pour organiser le pays ?
    Il en faudrait plus pour les démonter. S’ils sont incapables de s’organiser, c’est la faute des autres ! Ils ne savent pas s’organiser, par conséquent il ne faut surtout rien changer à leurs habitudes de travail et à leur mode de non-gestion !
    La “logique” fonctionnariale n’obéit à aucune loi connue dans le reste du monde…
    La logique fonctionnariale, c’est : donne-moi ton pognon et ferme ta gueule.

  7. Ah cher Monsieur Marché noir !
    heureusement, vous êtes là.
    ça y est, vous allez sauver l’administration française qui fonctionne si mal.
    Vous au moins, vous savez quoi faire, alors que tant de ministres se sont cassé les dents. C’est parce que ces ministres n’ont rien compris et ne savent rien faire.
    Mais vous vous avez la recette infaillible, et vous allez la mettre en application séance tenante.
    youpi !

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