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France : L'Islam en France

Quousque tandem abutere patientia nostra?

Quousque tandem abutere patientia nostra?

De Stéphane Buffetaut, élu local de Vendée et ancien député européen, pour le Salon beige:

Le 16 octobre dans l’après-midi un jeune musulman Tchétchène fanatique, Abdoullah Anzorov, a décapité en pleine rue Samuel Paty, professeur d’histoire de 47 ans au motif que, lors d’un cours consacré a la liberté d’expression, ce dernier avait présenté les caricatures de Mahomet, tout en proposant à ses élèves musulmans de ne pas les regarder.

Devant l’horreur de ce meurtre, il convient d’abord de penser à sa famille, à son petit garçon, à ses proches. De prier pour eux si l’on est croyant. Peut-on en effet concevoir la barbarie insoutenable de cette mort pour ceux qui l’aimaient ?

Ensuite, il convient d’apprécier les réactions politiques à ce drame. Certains commentateurs ont souligné, comme si c’était un courage inouï, que le Président de la République et le Ministre de l’Education nationale avaient clairement désigné le terrorisme islamique. Comme si dire la réalité dans le France contemporaine était devenu un acte de courage insensé !

On notera que Charlie hebdo a préféré parler d’un « fanatique religieux ». Peut-être un bouddhiste ou encore un chrétien ou un juif ? Et ce journal d’appeler à mettre en échec « cette idéologie fasciste », sans nommer l’islamisme, qui est une idéologie totalitaire comme le jacobinisme, le marxisme léninisme, le fascisme et le national-socialisme, mais qui en est conceptuellement très différente notamment par sa dimension religieuse. Faudra-t-il encore et encore citer Camus : « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde »?

Revenons au Président Macron. Emu, il a prononcé une courte déclaration dans laquelle il a affirmé : « Ils ne passeront pas ». Le problème c’est qu’ils sont déjà là et depuis longtemps. De 1980, avec l’attentat de la rue des Rosiers, jusqu’à nos jours, c’est une longue litanie de meurtres. Depuis mars 2012 avec les attentats particulièrement odieux de Mohammed Merah contre des militaires puis des enfants juifs et leur père, jusqu’au meurtre de Samuel Paty, deux cent soixante-sept personnes sont mortes sous les coups des islamistes en France.

On a beaucoup dit qu’assassiner un professeur c’était s’en prendre à la République. Mais assassiner des militaires ou des policiers n’était-ce pas déjà attaquer la République ? Que l’on avait franchi une ligne rouge symbolique, mais égorger un prêtre de 85 ans qui achève sa messe, le père Hamel, n’était-ce pas aussi franchir une ligne rouge symbolique?

A la question de savoir comment combattre le terrorisme islamique, on a beaucoup entendu avocats, commentateurs, politiciens, journalistes entonner l’habituelle ritournelle sur « l’école de la République » supposée être la solution magique. Comme si on ne savait pas que, depuis des années, dans certaines banlieues islamisées, il est difficile voire impossible d’enseigner la Shoah ou de parler de la création de l’Etat d’Israël, comme si on avait oublié les refus d’observer une minute de silence à la suite des attentats du 11 septembre ou de Charlie hebdo dans de nombreuses classes. Et que la réaction de l’Administration aux questions des professeurs est bien souvent de faire profil bas !

Selon un sondage réalisé par l’IFOP en septembre dernier pour Charlie-Hebdo et la Fondation Jean-Jaurès, 74% des jeunes Français musulmans de moins de 25 ans feraient passer leurs convictions religieuses avant « les valeurs de la République ». Et pourtant ces jeunes, souvent de la troisième génération, sont bien passés entre les mains de la fameuse « école de la République ».

La réalité est que, depuis une cinquantaine d’années, aucun Gouvernement, de droite comme de gauche, n’a eu de politique pensée et réfléchie en matière d’immigrations et d’intégration. Et c’est bien du pluriel qu’il faut traiter, car il existe des immigrations qui sont très différentes les unes des autres. C’était, et c’est toujours, le laisser faire laisser passer. Et massivement, entre 250 000 et 300 000 personnes selon les années. Nulle réflexion, nulle sélection, nulle vraie politique d’intégration, nuls raccompagnements à la frontière ou presque. Mais des milliards déversés en vain pour la politique de la ville, les zones prioritaires d’éducation, les forces de police et les moyens de la justice car jamais le flux ne se réduit et que l’intégration devient de plus en plus difficile.

Or, contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, la difficulté n’est pas ethnique mais civilisationnelle. Il est des immigrations du Moyen-Orient qui ne posent aucun ou peu de problèmes. Au début du vingtième siècle les Arméniens fuyant le génocide organisé par les Turcs, de nos jours les Maronites du Liban, les Coptes d’Egypte, les Assyro-Chaldéens de Syrie ou d’Irak. Mais il existe une difficulté avec l’Islam, ou en tous les cas un certain Islam. Monsieur Erdogan, qui appartient à la mouvance des Frères musulmans, n’a-t-il pas déclaré que « l’intégration est un crime contre l’humanité ». Il est vrai que le paragraphe 5 du « credo » des Frères musulmans énonce que « le drapeau de l’islam doit dominer l’humanité et que le devoir de tout musulman consiste à éduquer le monde selon les règles de l’Islam ».

De renoncements, en « accommodements raisonnables », comme des ouvertures de piscine différenciées pour les hommes et les femmes, dans un paysage d’incurie et de lâcheté politique, d’aveuglement idéologique et de clientélisme électoral, on a laissé s’installer une contre société au sein même de notre société, une contre civilisation au cœur de notre société.

Depuis des années politiciens, élus locaux, fonctionnaires, gestionnaires de parcs immobiliers sociaux savent pertinemment que des quartiers entiers de certaines de nos banlieues vivent dans le non-droit, sous l’emprise des trafics et de la délinquance, que tout ce qui ressemble de loin ou de près à l’autorité de l’Etat est contesté, caillassé, agressé. Policiers, pompiers, infirmiers, chauffeurs de bus en savent quelque chose. Dans certaines cages d’escalier, ce sont les dealers qui contrôlent l’identité des habitants pour s’assurer qu’il ne s’agit pas de la concurrence ou de la police ! Personne ne dit ni ne fait rien, car cette situation a créé une économie mafieuse et un contrôle des populations qui arrangent ceux qui ne veulent pas de vagues ou sont déjà dans la soumission. Or dans ce terreau l’islamisme radical recrute, forme, enseigne le maniement des armes. La formule de Churchill s’applique trop bien « ils veulent la paix dans le déshonneur, ils auront la guerre et le déshonneur ». Hélas, d’une certaine façon, nous y sommes déjà.

Après cinquante ans d’incurie et d’irresponsabilité, voici que la classe politique s’inquiète soudain du « séparatisme » ! Et pour lutter contre celui-ci on va enseigner l’arable à l’école, sans doute pour que les élèves puissent mieux comprendre les prêches salafistes ! Bossuet rappelait que « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ». Combien cette maxime s’applique à notre classe dirigeante et communicante !

Mais que faire ? D’abord mettre un terme à notre législation qui fabrique des Français malgré eux, qui, au demeurant, se nomment eux-mêmes « Français de papier ». Donc abolir l’acquisition de la nationalité française par le droit du sol, qui, conjuguée avec le regroupement familial et la générosité de notre Etat-providence, devient une véritable pompe aspirante pour les candidats à l’immigration. Pour un étranger, la naissance sur le sol de France ne doit plus être la promesse automatique que l’on deviendra citoyen français. Pour le devenir, il faudra le vouloir et vouloir s’intégrer à la nation française. Ce qui ne se réduit pas à respecter les lois, mais implique aussi de respecter les us et coutumes de France. Ensuite rendre la naturalisation plus exigeante. N’a de prix que ce qui est difficile, ce qui est gagné par l’effort. Ce qui est donné automatiquement a peu de valeur. Puis rendre plus strict le contrôle de l’accueil des réfugiés, l’assassin de Samuel Paty avait reçu un titre de séjour au titre de réfugié. Enfin rendre effective les reconduites à la frontière. Les candidats à l’immigration illégale doivent savoir qu’ils seront expulsés sans faiblesse, si l’on veut tarir le flux migratoire illégal.

La question qui se pose est : n’est-il pas déjà trop tard ? La société française est malade. Malade du mauvais gouvernement, malade de l’Etat jacobin, malade de la dictature des minorités, malade du fossé entre le peuple et une classe dirigeante coupée du réel, malade de l’asservissement de la pensée à l’idéologie politiquement correcte, malade de la négation du réel au nom de l’idéologie, malade d’un tissu social déchiré, malade des flux migratoires non maîtrisés. Alors un jour viendra où les Français diront « cela suffit ! Vous avez assez suffisamment abusé de notre patience ». Mais ne sera-t-il trop tard pour préserver la paix civile ?

Samuel Paty a été sauvagement décapité le 16 octobre, date de la décapitation de la reine Marie-Antoinette. Etrange coïncidence qui devrait rappeler à tous nos politiciens qui parlent tant de la République, qui n’est qu’un mot, au mieux un concept, et si peu de la France, qui est encore une réalité, que leurs grands ancêtres eurent les mains pleines du sang des innocents et que les régimes totalitaires s’imposent toujours par la violence et le crime et grâce à la faiblesse ou à la lâcheté de ceux qui devraient les combattre sans merci.

Stéphane Buffetaut

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7 commentaires

  1. Pourquoi aborde-ton toujours la question migratoire sans jamais parler de la réalité démographique des Souchiens ?
    La force de l’Islam c’est la jeunesse : la France est vieille et d’autant plus vieille qu’elle ne fait pas d’enfants ou les tue. Seuls les rares catho font encore des gosses.
    L’insécurité de nos banlieues ce n’est pas d’abord la violence de l’immigration et de l’Islam, c’est surtout la faiblesse de notre démographie!

  2. Je suis catholique et moi aussi je fais passer ma religion avant les “valeurs” de la république. Pas vous ? La différence est que le catholicisme est parfaitement adapté à la France qu’il a édifiée. La France et le catholicisme sont connaturels. L’islam est incompatible avec la place de la femme en France, et avec les autres religions puisqu’il encourage à tuer les mécréants que sont les juifs et que nous sommes.

  3. il serait temps que les catholiques se rendent compte de ce que les gouvernements leur font subir depuis des années avant d’azller voter, car s’ils ne le font pas ça continuera de plus belle

  4. Le problème ne serait-ce pas le système ripou blicain ? poser la question est y répondre !!!!!

    Comme dirait F. Raynaud : quand je vois ce que je vois et que j’entends ce que j’entends, je suis bien content de penser ce que je pense.

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