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France : Politique en France

Qui va financer l’opération Sentinelle ?

Laurent Lagneau (Opex 360) rapporte un bras de fer entre le ministère des Finances et celui de la Défense, pour savoir qui va mettre la main à la poche afin de financer le surcoût occasionné par l'opération Sentinelle (Vigipirate renforcé) déclenchée à la suite des attentats de janvier, qui mobilise des unités de l'armée de terre – 10 000 militaires –  pour monter la garde devant des synagogues et des écoles confessionnelles, et qui coûte environ 1 million d'euros par jour. Cette mobilisation devrait durer au moins jusqu'à l'été prochain, d'après François Hollande.

"Outre le fait que cette mobilisation dans la durée va au-delà du contrat opérationnel des armées, la question du financement de cette opération intérieure (OPINT) se pose. Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 3 mars dernier, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a une nouvelle fois indiqué que son coût est de 1 million d’euros par jour. Ce qui, sur 6 mois, revient à 180 millions d’euros au minimum.

Le budget de la Défense prévoit une enveloppe pour financer les OPINT. Son montant est modeste puisqu’il s’élève à 11 millions d’euros par an. Il s’agit essentiellement de couvrir les frais liés à Vigipirate en temps normal. D’où la question de savoir qui va combler la différence."[…]

Michel Sapin estime que c'est la Défense qui doit payer, et gager les dépenses supplémentaires, annoncées depuis le 1er janvier, sur des économies.

"On aurait pu s’attendre à ce qu’il y ait un financement interministériel pour financer les surcoûts générés par l’opération Sentinelle… En Belgique, où l’armée a été sollicitée de la même manière, quoique à une échelle moindre, la Défense a envoyé la facture au ministère de l’Intérieur…

Mais manifestement, ce n’est pas l’option envisagée par Bercy. Or, pour le ministre de la Défense, il faut voir l’opération Sentinelle comme une OPEX. Ce qui suppose que ses surcoûts soient pris en charge de la même manière que les interventions extérieures.

« Je vous confirme que son coût est bien d’environ un million par jour, compte tenu des dépenses liées aux primes, à l’alimentation, à l’hébergement et au MCO [Maintien en condition opérationnelle (maintenance des matériels) - NDMB] », a ainsi affirmé M. Le Drian aux députés. « Son statut d’opération militaire intérieure, OPINT, l’a fait rentrer dans la catégorie des OPEX +. Elle constitue selon moi une forme d’OPEX », a-t-il continué. « Je serai amené à mettre ces questions sur la table à la faveur de l’actualisation de la LPM [ndlr, Loi de programmation militaire]« , a-t-il conclu.

Si le ministre des Finances pense que la Défense peut prendre à sa charge les surcoûts de l’opération Sentinelle, c’est qu’il estime que la baisse du prix du pétrole lui donne la marge de manoeuvre nécessaire. Or, pour M. Le Drian, les sommes économisées doivent servir… à financer le maintien des 1.500 postes qui devaient être supprimés au sein des armées en 2015.

« La charge supplémentaire induite par les 1 500 postes que le mouvement de moindre déflation préserve pour 2015 peut être intégrée dans le budget, compte tenu des baisses du coût du carburant et de certains effets déflateurs », a-t-il ainsi fait valoir."

A terme, c'est tout-de-même la capacité opérationnelle de notre armée qui est en jeu.

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5 commentaires

  1. Puisqu’il y a débat pour savoir si l’opération « Sentinelle » qui consiste à déployer 10.000 militaires sur le territoire national pour surveiller et protéger les lieux sensibles (mosquées, Synagogues, certains médias, …) doit être considérée comme une OPEX (Opération Extérieure) ou une OPINT (Opération Intérieure), cela est une démonstration magistrale que la France et une passoire et qu’elle n’a plus de frontières !
    En fait, cette opération ne peut être qu’une OPINT et c’est en Méditerranée qu’il faudrait faire une OPEX en coopération avec les Espagnols et les Italiens suite aux annonces récentes de l’État Islamique de vouloir y faire du piratage (comme d’autres avant 1830) !

  2. 1 million d’euros par jour.
    Aucun doute : L’Islam, une chance pour la France. L’Immigration, une chance pour la France.
    Oh, pardon, j’oubliais : ça n’a rien à voir – mais alors rien de rien – avec l’Islam. Et ça n’a rien à voir – rien de rien – avec l’immigration.

  3. Qui devrait payer? Ceux qui profitent ainsi de ces protections… Judaïsme et islam devraient mettre la main à la poche?

  4. Les PV des radars vont fleurir sur les routes cet été avec la réduction disons en juin à 80 km/h et les quelques changements déjà constatés de 90 à 70 pour les radars fixes les moins “rentables”, histoire que les gens ne mettent pas à jour leur GPS faute de temps (de toute façon peu savent le faire) parcequ’en racheter neuf zut zut et puis pas à jour dans les supermarchés… ça tue le budget vacances et si on en achète un neuf, ça donne de la TVA inespérée pour l’Etat.
    = tout bénéf

  5. Je crois que la question du financement est mal posée, si on la limite à un problème d’échanges budgétaires entre parties de l’appareil d’état français. La question cruciale consisterait à savoir pourquoi certains établissements religieux, essentiellement juifs et à un moindre degré musulmans ont besoin d’un surcroît de protection publique, alors que d’autres cultes comme les protestants ou les bouddistes par exemple n’ont jamais connu ce genre de problème? Le problème, c’est que ces deux religions, judaïsme et islam ne sont pas seulement liés à des coreligionnaires à l’étranger par des relations culturelles ou spirituelles (comme les protestants, les catholiques et les bouddistes) mais par des réseaux de dépendances politiques. Ainsi par exemple le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) est une organisation subordonnée au Congrès Juif Mondial à New-York, de même qu’au gouvernement israélien, avant de gèrer les affaires des Français de religion juive. Des dépendances pareilles existent également pour les organisations musulmanes. Ces dépendances politiques infléchissent par exemple la politique du CRIF qui se fait l’avocat d’une politique sioniste, entraînant par réaction une hostilité vis à vis des français juifs. Ainsi le CRIF et la LICRA engagent des poursuites judiciaires à l’encontre des militants du mouvement Boycott Désinvestissement Sanction, qui appelle au boycott de la vente des produits israéliens par des moyens pacifiques dans les supermarchés français pour faire une pression sur Israël afin de l’amener à cesser ses crimes de guerre contre la population palestinienne.
    Cette situation explique pourquoi on ne pourrait pour assurer la prise en charge des coûts des mesures de protection de la communauté juive se limiter à des sources françaises. Si le Congrès juif mondial ou Israël provoque par le truchement de leur courroie de transmission française, le CRIF, une hostilité à l’encontre des français juifs, il ne serait pas impensable de mettre financièrement à contribution ces organismes, surtout que le CJM est traditionnellement proche des milieux de la haute finance New-Yorkaise pour prendre en charge les suites de leur prise d’influence. Dans le cas contraire les contribuables français devraient seuls prendre en charge ces coûts. Ainsi un couple de retraités français ayant après une vie de travail honnête et des privations acheté un pavillon de banlieue en espèrant y finir leurs jours, devraient être obligés de le revendre pour payer les augmentations d’impôts de l’Etat pour assurer la sécurité des français juifs alors que le CJM, l’état d’Israél, la famille Rothschild, Bernard Henri Lévy et autres Anne Sinclair seraient dispensés de toute contribution!

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