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Médias : Nouveaux médias

Qui nous parlera de l’esclavage du péché ?

Nicolas Sarkozy a donc annoncé que «la traite des noirs, l’esclavage ainsi que leur abolition» seraient inscrits dans les programmes de l’enseignement primaire dès la prochaine rentrée scolaire. Yves Jégo, secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, a annoncé la prochaine création, sur internet, d’un "mémorial virtuel" sur l’esclavage, qui pourrait être opérationnel dans le courant de l’année 2008 :

"Ce mémorial virtuel permettra aux chercheurs et historiens du monde entier de mettre en ligne toutes leurs ressources sur la mémoire de l’esclavage. Ce sera la plus grande bibliothèque en ligne".

On note déjà quelques internautes bien inspirés qui pourraient y collaborer en rapportant notamment l’histoire de la mise en esclavage des chrétiens par les musulmans (encore actuellement dans certains pays d’Afrique : voir ici) ou par les barbaresques (voir les razzias en terres chrétiennes ou ici). Plus proche de nous, il y a même la Turquie (voir aussi Eric Zemmour). Benoît XVI lui-même a évoqué dans sa récente encyclique Spe Salvi (n°3) l’histoire de Ste Joséphine Bakhita, cette noire réduite en esclavage :

Jb "Elle était née vers 1869 […] dans le Darfour, au Soudan. À l’âge de neuf ans, elle fut enlevée par des trafiquants d’esclaves, battue jusqu’au sang et vendue cinq fois sur des marchés soudanais. En dernier lieu, comme esclave, elle se retrouva au service de la mère et de la femme d’un général, et elle fut chaque jour battue jusqu’au sang; il en résulta qu’elle en garda pour toute sa vie 144 cicatrices. Enfin, en 1882, elle fut vendue à un marchand italien pour le consul italien Callisto Legnani qui, face à l’avancée des mahdistes, revint en Italie. […]

Jusqu’alors, elle n’avait connu que des maîtres qui la méprisaient et qui la maltraitaient, ou qui, dans le meilleur des cas, la considéraient comme une esclave utile. Cependant, à présent, elle entendait dire qu’il existait un «Paron» au-dessus de tous les maîtres, le Seigneur des seigneurs, et que ce Seigneur était bon, la bonté en personne. […] Désormais, elle avait une «espérance» – non seulement la petite espérance de trouver des maîtres moins cruels, mais la grande espérance: je suis définitivement aimée et quel que soit ce qui m’arrive, je suis attendue par cet Amour. Et ainsi ma vie est bonne. Par la connaissance de cette espérance, elle était «rachetée», elle ne se sentait plus une esclave, mais une fille de Dieu libre."

Il y a encore un esclavage, passé sous silence et qui imprègne notre monde. Et il est bien plus grave que l’autre. A l’heure de la repentance, il en est une que notre pays pourrait faire : c’est celle de mai 68, objet de toutes les commémorations. La pseudo-liberté revendiquée par les slogans (il est interdit d’interdire) a mis notre pays en esclavage. Comme l’indique le CEC (n°549) :

"Jésus […] n’est cependant pas venu pour abolir tous les maux ici-bas, mais pour libérer les hommes de l’esclavage le plus grave, celui du péché, qui les entrave dans leur vocation de fils de Dieu et cause tous leurs asservissements humains".

Michel Janva

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8 commentaires

  1. Contre la traite des êtres humains
    http://www.contrelatraite.org

  2. quelques lignes écrites par …Castoriadis (pseudo-freudo-marxiste)!
    “(…) on est capable en Occident, du moins certains d’entre nous, de dénoncer le totalitarisme, le colonialisme, la traite des Noirs ou l’extermination des Indiens d’Amérique. Mais je n’ai pas vu les descendants des Aztèques, les Hindous ou les Chinois, faire une autocritique analogue, et je vois encore aujourd’hui les Japonais nier les atrocités qu’ils ont commises pendant la Seconde guerre mondiale.”
    et surtout:
    “la colonisation de certains pays arabes par les Européens a duré, dans le pire des cas, 130 ans: c’est le cas de l’Algérie, de 1830 à 1962. Mais ces mêmes Arabes ont été réduits à l’esclavage et colonisés par les Turcs pendant cinq siècles. La domination turque sur le Proche et le Moyen-Orient commence au XVème siècle et se termine en 1918. Il se trouve que les Turcs étaient musulmans – donc les Arabes n’en parlent pas. L’épanouissement de la culture arabe s’est arrêté vers le XIe, au plus le XIIème siècle, huit siècles avant qu’il soit question d’une conquête par l’Occident. Et cette même culture arabe s’était bâtie sur la conquête, l’extermination et/ou la conversion plus ou moins forcée des populations conquises. En Egypte, en 550 de notre ère, il n’y avait pas d’Arabes – pas plus qu’en Libye, en Algérie, au Maroc ou en Irak. Ils sont là comme des descendants des conquérants venus coloniser ces pays et convertir, de gré ou de force, les populations locales. Mais je ne vois aucune critique de ces faits dans le cercle civilisationnel arabe. De même, on parle de la traite des Noirs par les Européens à partir du XVIème siècle, mais on ne dit jamais que la traite et la réduction systématique des Noirs en esclavage a été introduite en Afrique par les marchands arabes à partir des XI-XIIème siècles (avec, comme toujours, la participation complice des rois et chefs de tribus noirs), que l’esclavage n’a jamais été aboli spontanément en pays islamique et qu’il subsiste toujours dans certains d’entre eux.”

  3. Encore une funeste initiative après l’éducation sur la shoah en primaire, tuée dans l’oeuf.
    Les chiffres qui suivent seront sûrement appréciés dans les quartiers difficiles et les communautés musulmanes et africaines.
    * Traite orientale, faite par les musulmans 17 millions de personnes,
    * Traite intra-africaine, faite par les royaumes africains : 14 millions de personnes,
    * Traite atlantique, faite par les Européens et les Américains : 11 millions de personnes.
    Il faudra également leur expliquer qu’au moment de l’abolition, une délégation de potentats africains s’était déplacée pour protester.
    Last but not least, c’est grâce à la colonisation qu’on a aboli l’esclavage, et ces infâmes occidentaux exploiteurs qui l’ont décidé.

  4. Jamais l’esclavage ne s’est si bien porté, c’est un lieu commun de dire que la prohibition a pour effet de developper les effets qu’elle pretend combattre.
    Dans la Rome antique on considerait qu’il valait mieux être un esclave à Rome qu’un homme libre hors de Rome…

  5. L’esclavage pratiqué par les musulmans ou autres n’excuse pas celui pratiqué par les chrétiens. Je dirais même que ce dernier est encore moins excusable puisqu’il est contraire aux enseignements de l’Église. Il faut avoir le courage de voir la vérité en face pour ne pas répéter ses erreurs, comme l’a bien montré notre pape Jean-Paul II durant l’année du Jubilé.

  6. @ Elise: qui a parlé d’excuser l’esclavage pratiqué par DES chrétiens ? Des consciences se sont toujours levées en Occident pour bannir cet asservissement honteux. Il a été finalement éradiqué en 1848 (en France).
    Tous les esclavages doivent être condamnés. Y compris celui qui s’est exercé ou s’exerce encore entre noirs. Sans omettre de rappeler la traite musulmane (qui découle du Coran), et la traite des blancs liés aux pirates barbaresques…

  7. L’excès de commémoration de l’esclavage (aboli depuis deux siècles) paraît suspect.
    Ne serait-ce pas un nouveau moyen de culpabiliser la France et de détourner l’attention des pays qui le pratiquent massivement aujourd’hui?

  8. D’accord avec Nabulione, j’ajoute que les humains étant strictement égaux, la faute des chrétiens n’est pas plus grave que celle des autres quels qu’ils soient. Je ne parle pas ici de la culpabilité devant Dieu que seul Lui connaît.
    Il est donc injuste de ne culpabiliser que les seuls chrétiens et juifs et d’innocenter les autres. Tous les hommes sont égaux, c’est pourquoi la journée commemorative du 23 mai est gravementimmorale.

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