Partager cet article

Culture : cinéma

Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ? Pathétique et insupportable

Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ? Pathétique et insupportable

Analyse de Bruno de Seguins Pazzis :

Chinon. Claude et Marie Verneuil sont de retour d’un long voyage de quatre semaines. Ils font face à un nouveau cataclysme : leurs quatre filles et leurs quatre gendres veulent quitter la France : Odile et David veulent partir en Israël, Chao et Ségolène en Chine, Isabelle et Rachid en Algérie, tandis que Laure et Charles veulent partir en Inde, car Charles veut faire carrière à Bollywood. Claude et Marie vont alors tout faire pour que tous les membres de la famille restent en France. De leur côté, André et Madeleine Koffi, les parents de Charles, sont de retour en France pour le mariage de Viviane, leur fille, mais là non plus, tout ne se passera pas comme prévu…

Avec : Christian Clavier (Claude Verneuil, bourgeois gaulliste catholique, le père de famille), Chantal Lauby (Marie Verneuil, bourgeoise catholique, la mère de famille), Ary Abittan (David Maurice Isaac Benichou, mari d’Odile), Medi Sadoun (Rachid Abdul Mohammed Ben Assem, mari d’Isabelle), Frédéric Chau (Chao Pierre Paul Ling, mari de Ségolène), Noom Diawara (Charles Koffi Ier du nom, mari de Laure), Frédérique Bel (Isabelle Suzanne Marie Verneuil-Ben Assem, 1re fille des Verneuil), Julia Piaton (Odile Huguette Marie Verneuil-Benichou, 2e fille des Verneuil), Émilie Caen (Ségolène Chantal Marie Verneuil-Ling, 3e fille des Verneuil), Élodie Fontan (Laure Evangeline Marie Verneuil-Koffi, 4e fille des Verneuil), Pascal Nzonzi (André Koffi, le père de Charles), Salimata Kamate (Madeleine Koffi, la mère de Charles), Tatiana Rojo (Viviane Koffi, la sœur de Charles), Claudia Tagbo (Nicole), Loïc Legendre (le curé de Chinon), Nouritza Emmanuelian (l’infirmière), Jérémy Charvet. Scénario : Philippe de Chauveron et Guy Laurent. Directeur de la photographie : Stéphane Le Parc . Musique : Marc Chouarain.

Mon Dieu, je vous l’offre !… Avec plus de 12,3 millions d’entrées pour Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?(2014), il était facile de prévoir qu’il y aurait une suite avec ce Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ? D’autant plus qu’à bien y regarder le premier long métrage était loin d’avoir épuisé le sujet, loin d’avoir suffisamment insisté sur le message multi-culturaliste, christianophobe et n’avait pas abordé l’homophobie, le mariage pour tous et d’autres propos décadents et dégradants pour la France. Au visionnage du second long-métrage, on prend conscience combien le premier, qui tournait en rond en entassant des blagues éculées concernant le racisme entre blancs, arabes, juifs chinois et noirs autour du problème des mariages mixtes  des quatre filles du  bourgeois catholique, Claude Verneuil  (mariages mixtes qui sont un vrai et sérieux problème de société), était encore bien sage dans son message multiculturaliste et christianophobe. Au point que ce commentaire m’échappa à l’époque : « limite christianophobe ». Mais surtout, ce qu’il fallait craindre, je l’avais bien anticipé : « (…) Heureusement qu’il n’y a pas une cinquième fille à marier car il y aurait fort à parier qu’elle choisisse de se marier avec une amie…Sans doute sera-ce la prochaine comédie délirante de Philippe de Chauveron ? (…) » Alors que ceux qui, sous couvert d’une comédie, ont envie de se faire reprocher leur catholicisme, leur opposition au métissage forcé, aux mariages interreligieux (car c’est bien connu, les juifs, les arabes et les noirs eux n’ont pas ce genre de problème !), leur instinct communautariste et leur réticence enfin à la société multiculturelle… (Ceci, bien entendu, en bouffant du curé au passage) courent voir cet enchainement de séquences « téléphonées » de très loin, de rebondissements qui tombent à plat tant ils sont prévisibles, de ressorts comiques usés jusqu’à la corde, tout comme les dialogues qui sont on ne peut plus attendus, faussement non politiquement corrects et non-conformistes.

Tous les poncifs les plus éculés sur la société actuelle s’accumulent au gré des séquences qui deviennent vite répétitives en raison d’un scénario très paresseux, laborieux et qui semble même parfois improvisé. Ceux-là se réjouiront de voir à la fin, à l’occasion d’un mariage homosexuel, la France célébrée comme la terre promise, celle du mariage pour tous, pour ultimement supporter une injure au général De Gaulle qui ne pourra que révolter même les antigaullistes, comme si cette France permissive était celle voulue par l’homme d’état. Dans cette comédie d’une vacuité à rendre jaloux un puit sans fond mais d’une perversion intellectuelle et morale difficilement concevable, aucun comédien n’arrive à imprimer du rythme, même Christian Clavier, bien empâté et qui a le physique de l’emploi, mais qui manifestement n’y croit plus. Parions que le succès commercial de Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu (362 209 entrées le premier jour contre 200 723 pour le précédent opus) nous vaudra dans deux ans Mais qu’est-ce qu’on a vraiment fait au Bon Dieu ?, et là, parions qu’il y sera question de GPA, PMA et d’autres grands progrès de l’humanité ! Pas seulement pathétique, vraiment insupportable.  

Partager cet article

4 commentaires

  1. “Parions que le succès commercial de Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ? (362 209 entrées le premier jour contre 200 723 pour le précédent opus) nous vaudra dans deux ans Mais qu’est-ce qu’on a vraiment fait au Bon Dieu ?, ”

    Ce n’est pas parce qu’il y a de fortes entrées le premier jour qu’il y aura un succès commercial sur l’ensemble.
    Il est évidemment logique que le premier jour voit une telle affluence une réussite puisque c’est la CONSEQUENCE directe du succès du 1er opus. (on a des précédents avec, par exemple, les Visiteurs 2, les Bronzés font du ski et bien d’autres films)….

    On verra donc à terme mais je fais le pari que ce 2ème opus aura moins de succès que le 1er

  2. Il était à craindre que le 2ème opus fasse les courbettes de rigueur devant la culture homosexualiste, en l’occurence un « mariage » lesbien.
    J’avais plutôt apprécié le premier, mais je ne donnerai pas mon argent pour voir un film qui tente de normaliser la perversion, et mes enfants n’iront pas non plus.
    Si nous sommes nombreux à refuser d’ingérer ce n-ième suppositoire de politiquement correct, ce sera aussi le meilleur moyen d’éviter un 3ème opus qui nous infligerai immanquablement une PMA et/ou une GPA enrobée de bons sentiments.

  3. qu’est ce qu’on a fait au bondieu pour mériter des intellectuels comme ça!

  4. La principale raison qui explique selon moi que le cinéma français soit en règle générale politiquement consensuel et particulièrement médiocre, c’est qu’il est subventionné. Ainsi, pour obtenir une subvention et payer grassement des acteurs et des scénaristes minables indépendamment du succès du film, il faut passer sous les fourches caudines des contrôleurs de la pensée unique et du politiquement correct. Si le scénario n’obéit pas à leurs règles en oubliant de vanter les mérites de la pourriture morale et intellectuelle, comme on peut le voir pour les séries du moment qui ressemblent davantage à du bourrage de crane organisé qu’à du divertissement, alors pas de subvention !

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services