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France : Politique en France

Quelle liberté économique en France ?

La Heritage Foundation et le Wall Street Journal publient chaque année l’indice de liberté économique. Pour chaque pays, 10 facteurs spécifiques de liberté économique sont retenus et calculés. La liste est importante et significative de tous les aspects de la liberté économique. On y trouve la liberté des entreprises, la liberté du commerce, la liberté fiscale, la taille des pouvoirs publics, la stabilité monétaire, la liberté des investissements, la liberté financière, la liberté de la propriété, la corruption et la liberté du marché du travail.

La fin du classement mérite d’être connue : outre la Corée du Nord, dernière, on trouve le Zimbabwe (178), Cuba (177) ou le Venezuela (174), mais aussi la Libye (171), l’Iran (168) ou la Belarus (167). La tête du classement est également intéressante. Dans l’ordre, outre Hong Kong, numéro un, Singapour, l’Australie, l’Irlande, la Nouvelle Zélande, les Etats-Unis, le Canada et c’est tout. On a ensuite les pays principalement libres (entre 70 et 80), au nombre de 23, ce qui n’est pas négligeable. On y trouve beaucoup de pays européens, comme le Danemark, la Suisse, la Grande- Bretagne, les Pays-Bas, l’Islande, le Luxembourg, la Finlande, la Belgique, l’Autriche, Chypre, l’Allemagne, la Suède, la Norvège, l’Espagne, donc une large majorité de pays de l’Europe de l’ouest, ce qui est plutôt rassurant. Mais il ne faut pas se réjouir trop vite, car si en un an 21 pays d’Europe progressent, 20 autres régressent.

La France se situe au-delà de tous ces pays (64e), en bas du groupe des pays modérément libres, avec 63,3, derrière l’Ouganda et juste à hauteur de la Roumanie. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est l‘évolution de notre pays. D’une année sur l’autre, notre note a baissé de 1,4 point. L’an dernier nous étions 48èmes : 16 places perdues en un an. Il y a dix ans, nous étions dans les 20 premiers.

Michel Janva

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7 commentaires

  1. Bonjour,
    Ce classement à mon sens n’est pas vraiment pertinent et source de véritables améliorations sociales. Bien sûr que les libertés économiques légitimes ont besoin d’être défendues. Mais plus encore des libertés plus fondamentales, comme la liberté de l’enseignement. Ou encore l’autorité de l’Etat, qui est le seul à pouvoir défendre le bien commun.
    Il est par exemple urgent de restaurer le pouvoir de l’Etat de battre monnaie.
    Nous avons besoin de remettre la justice sociale, et l’éthique à leur place. Ce qui bien évidemment laisse de la place pour les libertés économiques légitimes. Berryer, avocat catholique et monarchiste, alors qu’il défendait des ouvriers soyeux au 19° siècle a eu cette formule : “entre le faible et le fort c’est la liberté qui opprime et la loi qui libère”.
    Que la Heritage Foundation et le Wall Street Journal défendent le libéralisme économique, c’est leur problème. Les millions d’américains qui sont sans travail et sans toit ne partagent peut-être pas ce point de vue. Rappelons les travaux de Maurice Allais, prix Nobel d’économie qui a montré qu’en livrant sans protection, l’économie française en pâture à des industries qui n’avaient pas nos contraintes a détruit 50 000 emplois industriels par an de 1974 à 2005. Alors que de 1950 à 1974 nous en avions créé chaque année le même nombre. Vous trouverez ici le résumé de ses travaux http://spesmethodologie.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=176&Itemid=5
    La liberté est un bien, mais plus dans l’ordre des moyens que de la fin. Jugez l’histoire sur une longue période, au 19° siècle le monde a été dominé par le libéralisme de l’empire britannique, au 20° par le libéralisme des institutions mis en place par l’empire américain : GATT, Bretton-Woods, FMI etc. Regardez où nous en sommes ! Soit nous trouvons les ressources pour mettre en œuvre une société qui respecte l’option préférentielle pour les pauvres, la destination universelle de biens etc. soit nous serons engloutis par le chaos.

  2. Au contraire, c’est fort réjouissant, vus les critères retenus.

  3. Il n’y a pas que les libertés économiques qui soient brimées en France…

  4. A Bertrand, vous avez le droit de ne pas être libéral, mais il me paraît très difficile, voire impossible, de reprocher à la France les méfaits du libéralisme, alors que notre pays souffre au contraire d’une trop faible liberté d’entreprendre.
    Il ne faut pas confondre libéralisme et anarchisme. Le libéralisme économique, le vrai, ressemble étrangement au principe de subsidiarité de la DSE. Rappelez-vous le conseil donné par les pêcheurs de Saint Malo à Louis XIV qui leur demandait ce qu’il pouvait faire pour les aider dans leur concurrence avec les Anglais : “Surtout, Sire, ne faites rien !”
    Quant à la crise actuelle, vous serez étonné d’apprendre qu’elle trouve ses racines dans l’interventionnisme d’Etat de l’ère Clinton. Je pense par exemple à la réactivation de Fannie Mae et Freddie Mac pour encourage l’accession à la propriété des plus pauvres.
    Quant à Robert, rassurez-vous, nous serons bientôt 176è, entre Cuba et le Venezuela.

  5. @ Bertrand
    Ce classement n’est peut-être pas le plus pertinent, mais il oblige à regarder le fonctionnement de la société française. BERRYER ne dirait plus cela aujourd’hui, ou alors il le dirait contre l’Etat qui opprime.
    Face à l’état socialiste et fiscaliste, c’est la liberté qui libère, car l’état oppresse la société civile par la loi.
    C’est d’une telle évidence, que je ne comprends pas votre façon de considérer que les libertés fondamentales puissent être défendues par un état qui les a ôtées à la société depuis la Révolution et le système napoléonien, privation et monopoles aggravés depuis par chaque république.
    Le bien commun n’est pas défendu que par l’Etat ; selon le principe de subsidiarité, il peut et doit être incarné en premier dans les corps sociaux.
    Vous confondez autorité et bien commun, ordre et ordre public. Bref, c’est la tentation de la droite conservatrice qui est de penser que grâce au gros gendarme étatique les oies de chacun sont bien gardées : or, il n’en est rien. Par exemple, le monopole de l’Etat de battre monnaie s’est traduit par des manipulations monétaires et financières de plus en plus fréquentes, exercées ou encouragées par l’état, au fur et à mesure que ceux-ci ont perfectionné leurs moyens et techniques de manipulation. Comme par exemple la non convertibilité des monnaies en une valeur de contrepartie qui soit fixe, comme l’or, ou encore par la création de monnaie sans aucune contrepartie économique réelle, etc….. La monnaie est aussi du domaine du bien commun : or qui est l’état en démocratie ?
    Quant à la destination universelle des biens, se limite-t- elle aux frontières de l’Europe ? Le développement des peuples extra européens est notre meilleure garantie de stabilité du monde.
    Plus les sociétés sont libres, plus elles sont équilibrées et prospères, car les citoyens ont les moyens légaux et financiers d’exercer leurs libertés. Il suffit de compare les libertés civiles (enseignement, culture, vie de l’entreprise, contrôle démocratique de la gestion publique et de la fiscalité) en France et aux USA, ou au Canada, pour comprendre immédiatement où est l’oppression étatique.

  6. D’accord avec Bertrand,
    1- Retour du Roi et fin de l’oppression étatique. Voir Maurras.
    2- Redonner au souverain le privilège de battre monnaie. ( Sang de l’économie). L’argent étant un moyen et non une fn, pourquoi s’endetter auprès d’une banque (privée de surcroit)?
    3- Instaurer la 3 ème voie éco fidèle à la DSE. Crédit Social ou Distributisme ?
    L’important c’est que nous ne sommes plus ds un schéma DEMANDE > OFFRE mais l’inverse ! Donc tt le système éco actuel est une abération car il repose sur des lois découlant du principe demande > offre, donc complètement déconnecté
    de la REALITE éco d’aujourd’hui…

  7. S’il-vous-plaît, ne faites pas comme les journaleux, ne parlez pas du Belarus (encore moins de la Belarus!) Chez nous, on dit Biélorussie !

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