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L'Eglise : Le Vatican

Quel dialogue avec les musulmans ?

Le Père Étienne Renaud, directeur des études de l’Institut pontifical d’études arabes et islamiques (Pisai) à Rome, est interrogé dans La Croix. Extraits :

R "Un dialogue théologique frontal ne peut pas aller bien loin entre islam et christianisme. Il mène vite à une impasse. On a en effet d’un côté un monothéisme unitaire, de l’autre un monothéisme trinitaire. Certes, les musulmans reconnaissent Jésus – appelé Issa – comme un prophète, mais le Coran contient une négation officielle, non seulement de la divinité du Christ, mais aussi de sa mort sur la croix. Donc, les trois grands mystères chrétiens – Trinité, incarnation, rédemption – sont clairement niés et, qui plus est, cette négation a tout le poids de l’autorité de la Parole de Dieu. […] En revanche, il y a beaucoup de sujets qui restent d’ordre théologique et dont on peut avec fruit parler ensemble. Non pas le « noyau dur », mais des questions importantes : la notion de foi pour l’une et l’autre religion, la création, la place de l’homme, le fondement de la morale… […]

Ce que nous catholiques appelons théologie est recouvert en islam par le terme de Kalam. Il s’agit d’une science qui n’est pas très développée dans les universités religieuses et qui se rapprocherait plus de ce que nous appelons l’apologétique : elle s’intéresse à Dieu, à ses attributs, à l’acte humain. Mais, dans l’enseignement des facultés de théologie, on met en revanche l’accent sur le commentaire coranique (Tafsir), la Tradition (Hadith) et l’étude de la loi, c’est-à-dire la fameuse Charia. […]

Mais pour moi, le vrai dialogue, c’est ce que l’on a coutume d’appeler dialogue spirituel, lorsque chacun peut rendre compte, dans une grande liberté mutuelle, de son expérience de Dieu.[…] Dans le dialogue islamo-chrétien, on ressent parfois une assez grande fatigue. Trop souvent, on ressasse des généralités. La difficulté, pour nous, est de trouver des partenaires connaissant bien le christianisme. C’est pour cela que la « lettre des 138 », qui dénote une profonde connaissance de la Bible et de l’Évangile, est particulièrement intéressante, sans compter l’esprit d’ouverture qu’elle manifeste."

Michel Janva

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12 commentaires

  1. Allons donc. L’«ouverture» de la lettre des 138 est une simple fourberie:
    http://www.ajm.ch/wordpress/?p=849

  2. Le Père Renaud a bien raison de souligner l’opposition fondamentale du Coran aux Vérités de la Foi.
    Nier la divinité et le Sacrifice du Fils,c’est insulter le Fils,et par ce blasphème, c’est se couper radicalement de la Vérité et du Salut, et c’est pourquoi dialoguer avec une religion élaborée contre et en hostilité résolue au vrai Dieu ne peut apporter que de graves déceptions.
    “Nul ne peut aller au Père, si ce n’est par Moi.”
    Hélas, 65% des catholiques pratiquants disaient récemment que toutes les religions permettaient le salut.Que de chrétiens vous déclarent que nous adorons le même Dieu que les musulmans.
    “Tous les dieux des fausses religions sont des démons” enseigne pourtant avec une précision infaillible l’Ancien Testament.
    Nous arrivons à un constat d’abandon croissant de la foi chez beaucoup, fruit d’une pastorale favorisant le relativisme de la part d’une bonne partie du clergé depuis Vatican II […].

  3. Quoiqu’il en soit de la fourberie ou de l’esprit d’ouverture de la lettre des 138, c’est bien que le Pape reçoive les auteurs car NSJC est venu pour les malades et non les bien-portants, et a fait scandale car il mangeait avec les “pécheurs”.
    J’ignore s’il s’agit ou non d’un traquenard, mais le Saint-Père ne tombera pas dans un piège, il est trop fin pour cela et, en outre, il est guidé par l’Esprit Saint.
    Je ne fais pas forcément confiance aux théologiens et sûrement pas aux dhimmis, mais certainement je fais confiance à Benoit XVI.

  4. @ Recicourt-Bainville : allez réviser votre Catéchisme de l’Eglise Catholique : http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P23.HTM :
    Les relations de l’Église avec les musulmans. ” Le dessein de salut enveloppe également ceux qui reconnaissent le Créateur, en tout premier lieu les musulmans qui, en déclarant qu’ils gardent la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, juge des hommes au dernier jour “.
    […]
    ” Hors de l’Église point de salut ”
    846 Comment faut-il entendre cette affirmation souvent répétée par les Pères de l’Église ? Formulée de façon positive, elle signifie que tout salut vient du Christ-Tête par l’Église qui est son Corps :
    Appuyé sur la Sainte Écriture et sur la Tradition, le Concile enseigne que cette Église en marche sur la terre est nécessaire au salut. Seul, en effet, le Christ est médiateur et voie de salut : or, il nous devient présent en son Corps qui est l’Église ; et en nous enseignant expressément la nécessité de la foi et du Baptême, c’est la nécessité de l’Église elle-même, dans laquelle les hommes entrent par la porte du Baptême, qu’il nous a confirmée en même temps. C’est pourquoi ceux qui refuseraient soit d’entrer dans l’Église catholique, soit d’y persévérer, alors qu’ils la sauraient fondée de Dieu par Jésus-Christ comme nécessaire, ceux-là ne pourraient être sauvés (LG 14).
    847 Cette affirmation ne vise pas ceux qui, sans leur faute, ignorent le Christ et son Église :
    En effet, ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais cherchent pourtant Dieu d’un cœur sincère et s’efforcent, sous l’influence de sa grâce, d’agir de façon à accomplir sa volonté telle que leur conscience la leur révèle et la leur dicte, ceux-là peuvent arriver au salut éternel (LG 16 ; cf. DS 3866-3872).

  5. @ AJM, il faut bien distinguer le bien commun temporel dans lequel les laïcs sont souverains, dans les limites morales tracées par l’Eglise. Il est donc tout à fait moral que l’Etat lutte contre les idées homicides, pour les droits de l’homme et de la femme et par les moyens moraux qui conviennent (donc y compris la lutte et l’interdiction de littérature scandaleuse).
    Il n’est donc pas contradictoire que l’Eglise initie un dialogue, et que les laïcs prennent des dispositions autres dans leur champ d’action. Le dialogue est d’ailleurs réservé (selon Benoît XVI) aux experts, qui du côté catholiques ne peuvent être désignés que par le pape ou les évêques. Le dialogue n’est pas de la mission de n’importe quel fidèle, ni même prêtre d’ailleurs.

  6. Je veux témoigner que j’ai été une fois très gravement trompé par deux musulmans qui ont tenté de m’assasiner, j’en ai des séquelles.Pour ces deux criminels, pas de culpabilité car la RUSE fait partie de leur comportement légitime envers les “roumis”, ils l’ont appris à l’école coranique !
    Pour en revenir au sujet, d’une extrême gravité, j’espère ne pas voir le pape [] baiser le coran comme l’a fait son prédecesseur Jean-Paul II !
    Et que Dieu nous garde comme disait Serge de Béketch !

  7. Mais il n’y a pas de bon dialogue avec l’Islam. Dialoguer avec cette chose, c’est la nourrir. Or il faut la détruire. Ou au moins la remettre en question profondément. Le Vatican en est-il capable? Au tout début du pontificat actuel, on pouvait le croire. Aujourd’hui, il faut vouloir le croire…
    [Faites-vous la différence entre l’islam et les musulmans ? Détruire l’islam, peut-être… mais détruire les musulmans ? La mission de l’Eglise n’est-elle pas plutôt de les convertir ? MJ]

  8. Non les musulmans n’adorent pas le même Dieu que les catholiques puisqu’ils nient les fondements de notre foi,on ne peut accéder au Père qu’en reconnaissant le Fils.
    Cette vérité essentielle a toujours été enseignée par tous les Papes et tous les conciles.Voyez, entre autres, l’encyclique Mortalium Animos du pape PIE XI
    Les musulmans ayant conquis beaucoup de territoires d’abord chrétiens, un mahométan ne peut ignorer le Christ d’un coeur sincère, à moins de reconnaître le Coran comme une révélation du vrai Dieu, ce qui est évidemment une impossibilité.

  9. Il faut détruire l’idéologie islamique, et pas les Musulmans, évidemment. L’Église pourra sans doute couvertir de nombreux Musulmans, mais certainement pas ceux qui tiennent à engager le dialogue avec elle.
    [Ah ? Et pourquoi ? Il y a donc des personnes qui ne peuvent pas se convertir ? MJ]

  10. En termes absolus, face à Dieu, non, bien sûr. Mais face à l’Église, ou plutôt à ses représentants, oui, sans doute.
    Les gens qui vont approcher l’Église dans le but affiché de dialoguer avec elle au sujet de l’Islam sont des djihadistes. Et je ne crois pas que l’Église catholique soit de taille.
    [Vous ne croyez pas qu’elle soit de taille, moi je crois qu’elle est une, sainte, catholique et apostolique. MJ]

  11. Nous verrons. La grâce soit avec vous.

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