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L'Eglise : L'Eglise en France

Que va devenir l’abbaye de Pontigny ?

Que va devenir l’abbaye de Pontigny ?

La Région Bourgogne Franche-Comté a acquis le domaine de Pontigny (ancienne abbaye cistercienne, dans l’Yonne, où les moines ont été expulsés en 1790) en 2003 et cherche à le vendre depuis juin 2019, car les coûts d’entretien des bâtiments (environ 200 000 € par an) sont jugés excessifs. Un appel d’offres a été lancé durant l’été 2019 ; aucune offre de reprise n’a été faite. Deux offres spontanées – Fondation Schneider et Fraternité Saint Pierre – ont été retenues et sont en attente du choix du Conseil Régional.

L’abbatiale attenante, qui resterait propriété de la Commune, est aujourd’hui la cathédrale de la Mission de France ; son usage demandera un accord avec l’affectataire du lieu.

La Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, fondée en 1988, présente dans 18 pays, compte 504 membres (moyenne d’âge de 38 ans) dont 174 séminaristes. La FSSP dispose déjà de deux maisons de formation dans le monde. La FSSP a décidé d’implanter un nouveau séminaire en France pour ses séminaristes francophones, son séminaire européen actuel étant plein. L’abbaye de Pontigny remplit adéquatement son cahier des charges, compte-tenu de l’usage possible de l’abbatiale attenante. L’installation à demeure de 60 nouveaux résidents (prêtres et séminaristes) va contribuer à revitaliser la commune de Pontigny (800 habitants) sans compter les nouveaux résidents (à demeure ou en résidence secondaire) et visiteurs que tout centre spirituel attire.

La Fraternité s’est engagée à participer au financement de la restauration de l’orgue de l’abbatiale à hauteur de 120.000 €. Par ailleurs, les séminaristes organistes pourront apporter leur talent pour donner des cours d’orgue et des concerts spirituels, et pour soutenir les activités des associations Amis de Pontigny et Orgue de Pontigny pour les saisons culturelles à l’Abbaye. Un festival  est à envisager pendant les congés d’été.

En plus du séminaire proprement dit, la FSSP souhaite réhabiliter le parc afin qu’il soit accessible au public, en partenariat avec des associations locales et une société de réinsertion. Aujourd’hui, l’abbatiale est visitée par 40 000 personnes/an alors qu’il n’y a que peu de communication et un développement touristique faible. La FSSP veut donc développer une offre culturelle et touristique plus importante pour accroitre le rayonnement du lieu, qui profitera à l’économie locale.

Ce serait

  • un projet en parfaite harmonie avec la vocation initiale de l’abbaye de Pontigny et avec les bâtiments actuels
  • un projet économiquement viable, favorisant un fort rayonnement culturel et générateur de retombées économiques certaines pour les acteurs locaux
  • un projet vivant et ouvert, viable dans la durée car non lié à des individualités mais à une jeune communauté religieuse en croissance.

La Fondation Schneider, fondée par François Schneider, 83 ans, ancien industriel et homme d’affaires, souhaite faire de l’Abbaye de Pontigny un lieu privé haut-de-gamme qui appelle à la méditation, à la réflexion, au recueillement, au dépaysement, au calme, loin de la vie quotidienne : une destination de patrimoine, une destination artistique et une destination d’écotourisme. En résumé : un centre d’art contemporain, un musée sur ce qu’était l’abbaye autrefois (une abbaye…), un centre de conférence sur l’état de la planète Terre, un hôtel restaurant de luxe (opéré par un partenaire à trouver), la production et la vente de produits biologiques et l’utilisation comme salle d’exposition et de musée de l’église abbatiale. La Fondation ne s’engage toutefois pas à un achat ferme : elle demande à la Région de consentir à la signature d’une promesse de vente d’une durée d’un an, le temps de contractualiser avec les opérateurs nécessaires à l’exploitation commerciale du Domaine.

Le maire de Saint-Florentin, suppléant du député UDI André Villiers, apporte son soutien au projet de la FSSP, soulignant dans un courrier à la présidente de région :

La presse souligne que l’offre de la Fraternité Saint-Pierre est supérieure au prix de vente initial (2,1 millions d’euros contre 1,8 million d’euros).

La cession de ce domaine patrimonial et spirituel sera à l’ordre du jour de l’assemblée plénière de la Région les 10 et 11 décembre. Il semble que certains élus utilisent toute leur influence pour empêcher le retour de ce domaine dans le giron de l’Eglise.

Des administrés ont mis en ligne une pétition pour demander aux élus du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté de voter pour le projet de la FSSP. Sachant que ces élus régionaux remettent leur mandat en jeu en 2021

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4 commentaires

  1. Je verrai bien la FSSP dans l’ancien collège de Juilly .

  2. Non seulement ils paient cash mais ils renchérissent. Un coût d’entretien annuel de 200000 Euros ne leur fait pas peur. Ils s’engagent à retaper l’orgue qui ne leur appartiendra pas. Ils auront certainement de grosses dépenses de restauration, d’adaptation et de mise à conformité. Je ne connais pas la Mission de France : vont-ils s’entendre avec eux? S’il y a l’ancien collège de Juilly, il y a aussi l’ancien séminaire de Mortain, autrefois spiritain, puis Lion de Juda, aujourd’hui abandonné et envahi par le lierre. Ils n’auraient pas besoin d’y donner des concerts, ni de faire de l’animation touristique.

  3. “Érigée en 1941, la Mission de France devient une prélature territoriale en 1954. Son siège est l’abbaye de Pontigny (Yonne). Depuis 2002, elle est suffragante de l’archidiocèse métropolitain de Dijon. Depuis le 5 mars 2015, le prélat de la Mission de France est Hervé Giraud qui est également archevêque de Sens-Auxerre. Après une prise de conscience par l’Église dans les années 1930 de la déchristianisation des milieux ouvriers et ruraux en France, est créée le 24 juillet 1941 la Mission de France. C’est alors un séminaire interdiocésain destiné à former les prêtres qui le souhaitaient sur ce fait nouveau. Les prêtres qui s’y forment restent dans la communauté de la Mission de France, et sont envoyés principalement dans les régions déchristianisées ou de non-croyants. Plusieurs prêtres ouvriers se sont engagés pour l’indépendance de l’Algérie dès 1954, notamment à travers la création du Comité de résistance spirituelle, par exemple Jean Urvoas, Louis Augros, Joseph Kerlan, Pierre Mamet, Bernard Boudouresques et Robert Davezies. Certains hébergèrent des militants du FLN. L’équipe de Souk-Ahras fut l’objet d’un décret d’expulsion. Plusieurs prêtres eurent des démêlés avec l’autorité militaire. Certains furent arrêtés et emprisonnés. Le séminaire et un grand nombre d’équipes furent perquisitionnés. Après l’indépendance, la Mission de France gardera des liens nombreux avec l’Algérie. En 1965, après le concile Vatican II, le pape Paul VI autorise à nouveau aux prêtres le travail dans les chantiers et les usines. ” (extraits de wikipédia) Bon courage à la FSSP !!!

  4. ça y est, c’est plié, c’est le marchand d’eau minérale qui a gagné

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