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Culture de mort : Euthanasie

Que le malade puisse vivre sa mort

Extraits de la suite de l’entretien de Mgr Suaudeau à propos de l’euthanasie :

"Les lobbies sont en relation les uns avec les autres. Mais disons que finalement, l’euthanasie est tellement portée par la culture que les lobbies n’ont qu’à accentuer ce qui est déjà présent. Comme l’avortement qui était porté par la culture, la politique des lobbies est toujours de prendre un cas limite difficile (il y en a toujours) pour généraliser. […] Le mouvement euthanasique refuse la réalité, la souffrance, la mort. Il fait la mort à la mort. […] La réponse de l’Eglise catholique à l’euthanasie est de dire que la personne en fin de vie doit être aidée humainement. […]

E L’initiative des soins palliatifs est excellente. Mais il faut quand même être conscient d’un danger, qui consiste à dire : on a organisé les soins palliatifs et donc on n’a plus à s’occuper de la personne mourante, car l’Etat la prend en charge. Non ! L’assistance au malade, au mourant, doit concerner tout le monde. On ne peut déléguer cette tâche à travers les soins palliatifs. Les soins palliatifs ne sont pas une panacée. La mort idéale, c’est en effet la mort chez soi, dans sa famille, avec l’accompagnement spirituel et humain correspondant. […]

Pie XII […] a souligné qu’il n’était pas du tout obligatoire de souffrir ses souffrances jusqu’au bout. […] l’Eglise insiste sur la nécessité d’un certain moment de lucidité : qu’on laisse au mourant au moins une certaine conscience pour que le malade puisse vivre sa mort. […] Il faut donc qu’on puisse ménager au malade des moments de non-douleur, de non-souffrance et de lucidité pour que le malade soit relativement libre et que ces derniers moments, il ne souffre plus. Quand vous souffrez, vous n’êtes pas libres : vous êtes sous la domination de la douleur et ne pouvez plus penser. Or la tendance aujourd’hui est de voler la mort aux personnes âgées en particulier, par la pratique d’analgésie terminale. On dit : la personne souffre, on va lui donner un petit produit pour calmer sa douleur. Mais on ne ménage plus la phase de lucidité et de conscience qui lui est nécessaire. […] Pas de dolorisme, pas de recherche de la souffrance pour la souffrance, vouloir vivre sa mort tout à fait".

Michel Janva

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1 commentaire

  1. “Vivre, c’est apprendre à mourir” dit le Philosophe.C’est vrai qu’il ne faut attendre qu’elle vous surprenne pour mettre et laisser ses “affaires en ordre”,que l’on soit jeune ou vieux.
    Quand on a bien donné sa vie,il est plus facile de “vivre sa mort”, qui n’est en fin de compte qu’une libération et un départ pour la vraie Vie.”Consoler, c’est faire vivre une espérance”(MGR GHIKA)Il devrait y avoir des formations à ce départ, comme il y a des formations au mariage..Pas de panique.”Nous irons nous écrouler entre deux bras tendus” comme le dit Péguy,si merveilleusement.Ce soir? demain ? dans 20 ans?”Chaque année,nous passons,sans nous en apercevoir,par le jour qui sera l’anniversaire de notre mort”(MGR Newman)

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