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France : Politique en France

Que l’art du “bien mourir” inspire le “bien vivre” de nos candidats

Editorial d'Aymeric Pourbaix dans Famille chrétienne :

"Il est fort dommage que les candidats, présents à la synagogue le mercredi, n’aient pas été aussi assidus le jeudi, en la cathédrale de Montauban, pour les obsèques du jeune caporal Abel Chennouf. « Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie », aurait-on pu leur rappeler avec Victor Hugo. De fait, dans cette cathédrale comble, nos candidats à la magistrature suprême auraient eu la chance d’entendre l’unique parole d’espérance qui vaille en ces moments de peine, celle donnée par l’Église qui a, comme son divin Maître, « les paroles de la vie éternelle ».

Que reste-t-il d’autre à faire, d’ailleurs, que de se tourner vers Dieu après les jours que nous avons vécus, en direct et jusqu’à l’écœurement ? Quelles paroles vraies auraient pu nous apaiser, face à ces morts d’enfants, ces vies de soldats données – sacrifice par avance accepté dans le choix du métier des armes –, mais aussi face à la mort vaine et nihiliste d'un fou d’Allah ?

Après avoir assisté collectivement à une telle tragédie, les chrétiens entrent dans la semaine de la Passion : c’est l’occasion de méditer sur ces jours où le Christ Lui-même a assumé l’angoisse de la mort, au point d’en avoir l’âme « triste à en mourir ». Comme l’a si bien décrit saint François de Sales, « la douleur Lui donnait l’horreur de la mort, et l’amour Lui donnait un extrême désir [de cette mort] », pour mieux la traverser et la vaincre.

En nous plaçant devant cet horizon de l’éternité, l’Église, en bonne mère, nous situe aussi à bonne hauteur pour juger des choses de la terre. Un bref instant dans le pays, mais un instant bien réel, les affrontements politiques, les polémiques du moment, les doutes plus profonds sur l’identité française se sont mis en sourdine face à cette évidence cruelle de la mort. C’est aussi à cela que se reconnaît une patrie, à ce qu’elle est la terre des pères, la terre où l’on honore décemment les morts…

Il est donc à espérer que cet art du « bien mourir » puisse également nourrir et inspirer le « bien vivre », que nos candidats sauront puiser dans ce drame le courage de réfléchir à ce qui unit vraiment les Français entre eux. L’expression de « bien vivre » nous vient des Grecs, et elle désigne, selon Aristote, non pas une simple coexistence d’individus et de communautés, mais cette « manière de vivre heureuse et belle », cette « amitié » au service du bien qui rassemble familles et villages."

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3 commentaires

  1. Très belle méditation! Bravo et merci.

  2. C’est quand même curieux que ceux qui ¨ne vont pas à la messe par respect de la laïcité ne loupent jamais une occasion de se montrer à la mosqu”e et à la synagogue !

  3. D’un autre côté trois divorcés dans le top 3, ils n’ont pas grand chose à y faire…

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