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France : Politique en France

Quand la droite subit les mêmes travers que la gauche

Un lecteur me fait suivre ce texte écrit par un anonyme :

"Après
presque deux
décennies de gouvernance, la droite se retrouve dans une situation bien
embarrassante, qui n'est pas sans rappeler celle de la gauche de ces
dernières années.

Tiraillée entre le centrisme et l'extrême,
elle ne sait plus où se positionner sur l'échiquier politique
. Certes
complexe, ce problème pourrait donner lieu à un renouveau de la droite.
Mais cela risque de ne jamais arriver. Le cordon sanitaire est trop
épais, pétris de la bienpensante Mitterandienne qui décrète que la
droite de la droite est, et restera, nauséabonde, infréquentable,
haineuse et donc haïssable. Toute compromission avec l'ennemi fasciste
entraînera une exclusion sans appel de l'UMP (dixit Copé…). Composer
avec les différentes mouvances de leur formation, telle est la stratégie
des éléphants du parti. De la droite populaire aux ex-UdF, tout le
monde s'y retrouve et personne n'y comprend rien.

Cela n'est
pas sans rappeler l'absurde et
attendrissante attitude de feu l'opposition gauchiste qui, tiraillée
entre de nombreuses et contradictoires tendances, de la gauche folle à
la gauche molle comme le décrit si justement Mme Joly (RIP), se perdait
dans les méandres d'un labyrinthe de propositions aberrantes (idéalistes
du moins). Il aura donc fallu à cette gauche une primaire
réussie et un leader qui promet tout à tous pour sortir le parti
libertaire du marasme de l'échec. Maintenant au pouvoir, celui-ci va se faire un plaisir de conquérir les mairies et d'écraser son adversaire.

Comment la droite peut-elle sortir de cette impasse? Certains,
telle Mme Kosciusko-Morizet et Mr Fillon, proposent une gauchisation
 du parti (ce qui revient peu ou prou à devenir suppléant de Mr
Mélenchon), d'autres un retour aux sources, c'est à dire au RPR. La
grande majorité des électeurs de l'UMP et du FN réclament un
rapprochement des deux entités. Mais il n'y a rien à faire. De Fillon à
Copé, les chantres de la nouvelle opposition n'en veulent pas.
La
stratégie Buisson a pourtant porté ses fruits, évitant une défaite
écrasante. Tout le monde s'accorde à dire qu'avec un peu plus de temps
de  campagne et un peu moins de réticence de ses alliés (Juppé annonçant
Bayrou comme possible premier ministre ou  Kosciusko-Morizet préférant
le PS au FN…) Nicolas Sarkozy aurait probablement gagné cette
élection. La campagne fut donc efficace, nul ne peut le nier. Reste
maintenant à savoir quelles conclusions en tireront ceux qui sont
appelés à perdre les municipales et comment ils mèneront la lutte contre
la politique Hollandiste.

Il est grand temps
de
comprendre que la victoire passera par la droitisation et non par le
centrisme
, que l'UMP vient majoritairement du RPR et non de l'UDF, que
les Français, si ils votent à 18% pour Marine le Pen, le font par
conviction et non par peur ou par haine.

Le
cordon sanitaire doit mourir
, la droite s'unir et la gauche, dans 5 ans,
partir. Pour que cela arrive, l'union des droites est nécessaire,
espérer vaincre le socialisme en l'imitant est illusoire, croire que
l'on peut gagner sans l'UMP est utopiste
. Chacun devra faire des
compromis, sans compromission, et tant pis si Alliot crée son propre
mouvement, tant pis si Fillon rejoint l'UDI, tant pis si Morizet va voir
Poutou, la droite doit rester ce qu'elle a toujours été. Elle doit
reprendre le combat pour la famille, pour le patriotisme, pour le
travail
, et lutter contre l'idéologie libertaire qui consiste à hurler
que tout se vaut, tout est tolérable, le bien et le mal
n'existent pas et que seule la liberté de l'individu prévaut (au
détriment de la nation).

La droite doit entrer en résistance, espérons qu'elle n'échoue pas."

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10 commentaires

  1. Votre lecteur anonyme a écrit :
    ” La droite doit entrer en résistance, espérons qu’elle n’échoue pas.”
    ==
    Voici une suggestion pour donner un avenir à la résistance qui est en train de se développer grâce à la puissance d’Internet, capillarité et subsidiarité obligent :
    Le régentialisme vient de naître, en la fête du Christ-Roi, sur le site de la Charte de Fontevrault ! Vive le Prince Louis, Régent pour la France !
    http://cril17.info/

  2. Cette analyse qui consiste à faire de Copé quelqu’un de franchement à droite et de Fillon quelqu’un de plutôt au centre, voire à gauche, est complètement fausse. La preuve, c’est que Chatel, Raffarin, et autres soutiennent Copé, pas Fillon.
    La différence entre les deux doit se comprendre de manière temporelle plutôt que spatiale. Fillon est très représentatif de la vieille droite bien gaulliste et bien catholique dont l’allié naturel est le centre-droit et qui refuse de s’approcher de l’extrême-droite. Copé représente la droite moderne et décomplexée post-Sarkozy, c’est pour ça que, alors que Fillon est caractérisé par l’unité, Copé rassemble plusieurs sensibilités très marquées idéologiquement, comme la Droite populaire proche de l’extrême-droite et les centristes libéraux.

  3. Les droites sont beaucoup trop séparées intellectuellement et idéologiquement pour s’associer, l’une se réclame de la révolution, l’autre pas.

  4. @ Lyssse
    Tout à fait. Fillon a été cornaqué dans sa carrière par la vieille garde des Juppé, Chirac et du défunt Seguin, le gaullisme techno étatiste redistributeur, et refusant même l’idée de l’existence du FN, qui est pour ces gens-là un non sujet. Coppé lui a une autre vison, comme Sarko, celle de tenir compte de l’évolution de la société et donc de segmenter le discours électoral, pour accompagner le glissement vers la droite des électorats des grandes démocraties. Mais cela demeure plus du marketing qu’une vision politique claire : le quinquennat de N. SARKOZY dans sa confusion brouillonne et ses revirements contradictoires en demeure la preuve éclatante.
    Autant FILLON que COPPE ont redit dernièrement leur refus de toute alliance même locale et circonstancielle avec le FN.
    Voilà pourquoi pour la France, face à la gauche, il est désormais souhaitable que l’UMP, conglomérat sans âme et sans idées explose, permettant à la son aile droite (Droite Populaire plus Droite Forte = 30 %) de se libérer et d’exister enfin vraiment.

  5. Copé, comme Sarko, n’est en rien représentatif de la droite, ancienne, moderne, gaulliste ou je ne sais quoi. il n’est en rien de droite, il est, comme Sarko, juste intéressé à se faire élire pour remplir sa mission. celle-ci consiste à “faire” droite, pour laisser Hollande apparaître “à gauche”. il s’agit en effet “d’accompagner” le peuple, mais pour le berner, pas pour le servir.
    comme dit je ne sais plus qui, la politique c’est : agiter le peuple avant de s’en servir.

  6. A la rigueur ce n’est même pas une affaire de droitisation ou pas de la droite, parce qu’il y a un consensus aujourd’hui du peuple qui attende non plus des bonne parole mais des actes, et c’est là qu’on voit une paralysie, car la droite à beau parler en faisant du FN mais avec des propos raciste, car le FN est beaucoup plus modéré, si bien que la droite se met la gauche à dos, mais au final il n’y a rien, du vide politique, du people, des pains aux chocolats, bref… la Bérézina…

  7. Tout le monde dit quelque chose de juste mais c’est Charles in fine qui a raison.

  8. Fillon bien catholique, je ne vois pas où, mais enfin. De toute façon est-ce que ce cinéma n’est pas programmé? pour nous faire avaler d’autres couleuvres et les journaleux comme des mouches à m…. se délectent. Quoiqu’il en soit actuellement de droite ou de gauche , ils ne sont pas là pour la France et le peuple, ils sont là pour leur carrière.

  9. A la télévision portuguaise (RTPI) on désigne l’UMP comme “partido de centro-direito”, parti de centre droit.La droite, c’est le FN, dans ces conditions, en effet ! Le P.S est de “centre-gauche” et la vraie gauche est à l’extrême gauche.Mais tous ces partis là ont fait des accords avec les “mains invisibles” qui mènent le monde, ils se valent donc et ne peuvent qu’obéir à Bruxelles ou à la “communauté internationale”.Il faut bien le comprendre une bonne fois pour toutes et ne plus voter pour ces formations mais agir comme le font ceux qui ne mettent pas leurs opinions dans leur poche, déploient des banderoles sur immeubles et édifices, n’ont pas peur des bannières de chrétienté ni d’autres actions sincères “hors systèle” : c’est ce que le pouvoir redoute, pas les urnes.

  10. @ Louis,
    Je déplacerai encore plus l’échiquier aujourd’hui en mettant le FN en centre-gauche… et le reste bien à gauche.
    Il n’y a plus de parti à droite aujourd’hui, à l’exception sans doute de l’Alliance Royale, au rayonnement encore confidentiel.
    Bref, que de jours sombres en perspective…

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