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Bioéthique

Pub pour la fabrication de bébés en éprouvette

La France fait semblant de lutter contre la GPA mais à côté, elle encourage la fabrication industrielle d'enfants. L'agence de la biomédecine va lancer, le 1er juin, une campagne radio sur les dons de sperme et d'ovocytes afin de recruter davantage de donneuses et de donneurs. Il s'agit de recruter davantage de donneuses et de donneurs: si le nombre de dons n'est pas en baisse, la demande est croissante, surtout en ce qui concerne les dons d'ovocytes. 

Plutôt que de financer la recherche pour soigner les problèmes d'hypofertilité, la médecine finance la fabrication d'enfants dans des éprouvettes, ce qui contribue à chosifier l'enfant. En 2013, un peu plus de 1000 enfants, soit 6 %, sont nés du don de gamète, grâce à 456 donneuses et 268 donneurs. 

Dans l'instruction Dignitas Personae de 2008, l'Eglise rappelle :

"[L]a fécondation in vitro implique l’élimination volontairement acceptée d’un nombre conséquent d’embryons. Certains pensaient que cela était dû à une technique encore imparfaite. L’expérience a montré, au contraire, que toutes les techniques de fécondation in vitro se déroulent en réalité comme si l’embryon humain était un simple amas de cellules qui sont utilisées, sélectionnées ou écartées.

[…] Les embryons produits in vitro qui présentent des défauts sont systématiquement écartés. De plus en plus de couples non stériles recourent aux techniques de procréation artificielle dans le seul but d’opérer une sélection génétique de leurs enfants. […] Les techniques de fécondation in vitro en fait sont acceptées, car on présuppose que l’embryon ne mérite pas, ici, un plein respect dans la mesure où il entre en concurrence avec un désir qu’il faut satisfaire. 

[…] L’Eglise considère aussi comme inacceptable au plan éthique la dissociation de la procréation du contexte intégralement personnel de l’acte conjugal : la procréation humaine est un acte personnel du couple homme-femme qui n’admet aucune forme de délégation substitutive. L’acceptation tranquille du taux très élevé d’avortement que comportent les techniques de fécondation in vitro démontre de manière éloquente que la substitution de l’acte conjugal par une procédure technique – outre sa non-conformité au respect dû à la procréation, laquelle n’est pas réductible à la seule dimension de reproduction – contribue à affaiblir la conscience du respect dû à tout être humain. La reconnaissance de ce respect est au contraire favorisée par l’intimité des époux, animée par l’amour conjugal.

L’Eglise reconnaît la légitimité du désir d’avoir un enfant, et comprend les souffrances des conjoints éprouvés par des problèmes d’infertilité. Ce désir ne peut cependant passer avant la dignité de la vie humaine, au point de la supplanter. Le désir d’un enfant ne peut justifier sa «production», de même que celui de ne pas en concevoir ne saurait en justifier l’abandon ou la destruction. 

En fait, on a l’impression que certains chercheurs, dépourvus de toute référence éthique et conscients du potentiel inhérent au progrès technologique, cèdent à la logique des seuls désirs subjectifs et à la pression financière, particulièrement forte en ce domaine. Face à l’instrumentalisation de l’être humain au stade embryonnaire, il faut réaffirmer que « l'amour de Dieu ne fait pas de différence entre celui qui vient d'être conçu et se trouve encore dans le sein de sa mère, et l'enfant, ou le jeune, ou bien encore l'homme mûr ou âgé. Il ne fait pas de différence, car en chacun d'eux il voit l'empreinte de sa propre image et ressemblance […] C'est pourquoi le Magistère de l'Eglise a constamment proclamé le caractère sacré et inviolable de chaque vie humaine, de sa conception jusqu'à son terme naturel »"

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7 commentaires

  1. Merci, Michel Janva.
    Vous avez repris tout ce qui doit être dit (et redit sans relâche).
    Mais l’instruction “Dignitas Personæ” dit des choses de simple bon sens pour qui n’est pas de mauvaise foi et n’a pas d’intérêt matériel. Elle devrait toucher le cœur de tout homme, toute femme, même en souffrance d’enfant.

  2. face de book a déjà lancé cette ignominie publicitaire

  3. “En France, un couple sur six est confronté à des problèmes d’hypofertilité.”
    Il serait sans doute plus urgent de financer des études sérieuses sur les causes que de faire appel aux bonnes volontés pour masquer les conséquences.
    Tout le monde (enfin, plus exactement, les jeunes majeurs) peut être donneur “à condition qu’ils ou elles soient en bonne santé et aient eu au moins un enfant.”
    Cet enfant sera-t-il obligatoirement informé des risques de consanguinité s’il ignore l’ascendance biologique de “ses partenaires”? Visiblement, les enfants sont ignorés dans tout l’article.

  4. Résoudre le désarroi des femmes stériles n’est qu’un prétexte pour cette campagne destinée à alimenter nos laboratoires de recherche qui prennent du retard dans le futur business de la fabrication et l’ “amélioration” des enfants.
    Né trop tôt, Hitler a engendré des successeurs séduits par la biotechnobiomagie.

  5. Il est impressionnant de constater combien contraception (acte sexuel délibérément privé de la fonction procréative) et les techniques de conception artificielles (procréation délibérément coupée de l’acte sexuel, dénaturation de l’acte sexuel pour l’obtention (appelé pudiquement “recueil”) de spermatozoïdes) procèdent de la même logique (séparer les fonctions unitives et procréatrices).
    Allant encore plus loin, la conception d’enfants à l’aide de gamètes étrangers au couple est, comme décrit dans Donum Vitae, similaire à l’adultère en ce sens qu’il s’agit de violer la promesse de fidélité faite lors du mariage, qui implique de n’avoir d’enfants que l’un par l’autre.
    Sur le plan pratique, on voit mal comment le déséquilibre engendré au sein du couple vis-à-vis des enfants se résoudra.
    Cela dit la souffrance de ne pas avoir d’enfants est réelle et pèse fortement sur les couples touchés. Les suivis proposées par encore trop peu de médecins en France (NaProtechnology, FertilityCare) ont le mérite de donner beaucoup plus d’importance à la recherche des causes de l’infertilité que les techniques de la médecine classique (qui fait finalement des bilans sommaires et propose un contournement des éventuels problèmes – ou propose juste des thérapies artificielles quand rien n’est mis en évidence), mais la recherche scientifique y fait cruellement défaut.

  6. Dialogue à l’école :
    Comment s’appelle ton père ?
    Pyrex pourquoi.
    Moi, ma mère c’est Arcopal.

  7. “De plus en plus de couples non stériles recourent aux techniques de procréation artificielle dans le seul but d’opérer une sélection génétique de leurs enfants.”
    On se dit, chouette, on va pouvoir avoir des enfants sans maladie ! Manque de chance, on s’aperçoit que de nombreuses maladies viennent de la manière de vivre de l’homme !
    Prenons le cancer par exemple! Elle a sa loi d’airain !
    1. Tous les cancers et toutes les maladies associées commencent sous la forme d’un DHS – Syndrome de Dirk Hamer (en mémoire de son fils). Il s’agit d’un choc conflictuel grave qui se manifeste simultanément à trois niveaux: psychique, cérébral et organique.
    2. Le thème du conflit psychique détermine l’emplacement du foyer, aussi appelé Foyer de Hamer, dans le cerveau ainsi que l’emplacement du cancer dans l’organe.
    3. Le déroulement du conflit psychique est en corrélation avec le développement du Foyer de Hamer dans le cerveau et avec l’évolution du cancer dans l’organe.
    Au moment du choc conflictuel, il se produit une sorte de court circuit en un point prédéterminé du cerveau. Le phénomène peut être visualisé à l’aide d’un scanner et ressemble aux anneaux concentriques d’une cible de tir ou encore à la surface de l’eau après y avoir jeté une pierre. Plus tard si le conflit se résout, l’image du scanner se modifie tandis que se développe un œdème et, enfin, un tissu cicatriciel.
    La liste suivante montre quelques unes des relations entre les émotions conflictuelles et les organes touchés :
    Cortex surrénal : mauvaise direction, égarement
    Vessie : conflit terrible, coups tordus
    Os : manque d’estime de soi, sentiment d’infériorité
    Glande mammaire : souci ou manque d’harmonie
    Conduit lactifère : séparation
    Sein gauche : (chez les droitières) conflit relatif à un enfant, au foyer ou à la mère
    Sein droit : (chez les gauchères) conflit avec les partenaires ou autres
    Bronches : conflit territorial
    Col de l’utérus : grave frustration
    Côlon : conflit terrible, dur à avaler
    Vésicule biliaire : rivalité
    Coeur : conflit perpétuel
    Intestins : grosse accumulation de colère
    Reins : refus de vivre, conflit avec l’eau ou un liquide
    Larynx : peur et effroi
    Foie : peur de manquer de nourriture
    Poumon : peur de mourir ou de suffoquer, pour soi même ou pour quelqu’un d’autre
    Ganglions lymphatiques : perte d’estime de soi liée à l’emplacement
    Mélanome : impression d’être sale, souillé, sali
    Oreille moyenne : incapacité à saisir des informations vitales
    Bouche : quelque chose de dur à avaler ou à garder pour soi
    Oesophage : quelque chose d’impossible à avoir/avaler
    Pancréas : anxiété, colère vis à vis de membres de la famille, d’un héritage
    Prostate : conflit terrible avec des associations ou des connections sexuelles
    Rectum : peur d’être inutile
    Peau : perte d’intégrité
    Rate : choc de se voir blessé, physiquement ou émotionnellement
    Estomac : colère impossible à digérer, sentiment d’avoir avalé trop de choses
    Testicules et ovaires : sentiment de perte
    Thyroïde : sentiment d’impuissance
    Utérus : conflit sexuel
    Tout cela pour expliquer, que de nombreuses maladies ne pourront pas être supprimées par le biais de la sélection génétique !

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