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Privatiser la Sécu pour en responsabiliser la gestion

De Michel de Poncins :

"Quand nous aurons fait le tour de
tous les mammouths à
privatiser, nous aurons tracé le programme d'un pouvoir "Libérateur"
qui finira bien par arriver. La sécu est l'un de ces mammouths ; c'est
même un
super mammouth. Elle comprend cinq branches : maladie, accidents du
travail,
maladies professionnelles, famille, retraite. Les chiffres atteignent
des
valeurs inimaginables et elle remplit sans doute un quart du
PIB. […]

Le trou de la sécu est si ancien que
les gouvernemts ont
imaginé des prélèvements pour apurer les dettes passées : CSG et CRDS.
Évidemment cela ne suffit pas. En outre cela aurait une signification
si au
même moment le déficit ne s’aggravait plus. Ce n'est pas le cas et le
trou
continue à se creuser inexorablement.

La chute dans un trou sans fond est
inévitable car
l'ensemble n'est pas géré et par définition il ne peut pas l’être. La
Cour des
Comptes a souvent dénoncé l'absence de gestion et son impossibilité
.

Nous nous limiterons, ici, à
l'assurance-maladie. Nous
savons que l'on peut penser de même pour la retraite et d'autres
sujets.

L'assurance-maladie a été crée en
1946 par un gouvernement
quasi-communiste. Elle a remplacé par la force des mutuelles
fonctionnant bien
dans la liberté
. Elle commence par un mensonge puisqu'il n'y a pas
d'assurance,
en effet une assurance supposerait des contrats librement débattus.
D'ailleurs
les URSSAF qui ramassent les sous par la force n'ont pas d'existence
légale.

Du fait de cette histoire
l'assurance-maladie est un grand
baquet où l'argent arrive par la force fiscale en immenses quantités.
Il en
sort régulièrement au hasard des volontés changeantes des pouvoirs
politiques
et syndicaux.
Ces jours-ci toutes les rumeurs circulent sur le non
remboursement de tel ou tel acte et sur le jeu des cotisations.

Il est une façon de mesurer
l'intensité de la perte de cette
absence de gestion. Des personnes pour des raisons qui leur sont
propres
échappent légalement au système. Elles s'assurent librement sur le
marché
international. Une famille avec des enfants est bien couverte en payant
une prime
égale au tiers de ce que lui coûterait la sécu.

A la perte purement financière ainsi
enregistrée s'ajoute un
autre phénomène. Une véritable assurance-maladie contractuelle
conduirait à la
création de capitaux vivifiant l'économie
. Cela s'observe dans tous les
pays
ayant mis en œuvre totalement ou partiellement des assurances-maladie
libres.
Il en est de même pour la retraite, la capitalisation augmentant
fortement le
PIB.

Un constat pour terminer. La
propagande nous parle souvent
de la sécurité sociale que le monde entier nous envie. Je n'ai jamais
vu
d'étranger pâlir de jalousie à ce sujet. Aux USA, la sécurité sociale à
la
française sert officiellement de chiffon rouge aux républicains et nous
observons le bras de fer engagé à ce sujet avec OBAMA."

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13 commentaires

  1. De plus en plus de professions libérales quittent la Sécu. Il semble donc qu’il y ait un moyen de sortir de ce système à la fois coûteux et inefficace.
    Cette information est sérieuses et a fait l’objet d’une double page dans Valeurs Actuelles et d’une émission d’une heure chez Eric Brunet sur RMC.
    Personnellement, j’étudie sérieusement cette question et si cela est possible, je ne manquerai pas de le faire. J’ai déjà fait un devis auprès d’une assurance anglaise et la différence de coût est astronomique (on est plutôt à 4-5 mois moins…)

  2. La position ultra-libérale n’est qu’une fausse opposition au système libéral-socialiste en place, et ni l’une ni l’autre ne sont compatibles avec la Doctrine Sociale de l’Eglise.
    Ce sont les abus du capitalisme, d’esprit judéo-protestant (cf. Weber, Tawney) qui ont généré la réaction marxiste, pas l’inverse.
    [Merci de ne pas utiliser les hochets de la désinformation comme “ultrta-libéral” pour commenter ce blog.
    La liberté et la responsabilité font partie des principes de la DSE, au contraire de la gestion monopolistique d’Etat.
    Le principe de subsidiarité commande d’en finir avec le monopole de la Sécu. L’assurance maladie doit être gérée par les corps intermédiaires, plus à même de la gérer de façon responsable.
    MJ]

  3. Sortir de ce “MACHIN” toujours en crise et en faillite serait l’idéal. Ne plus cotiser pour des causes déplorables en matière de morale et financer tous les abus, beaucoup le souhaitent !
    Pourquoi pas UNE ASSURANCE ? Les autres assurances domestiques fonctionnent bien.
    Voilà longtemps que beaucoup aspirent à gérer leurs risques médicaux !
    Pour l’assurance maladie, il faudrait assurer le risque minimal (comme pour l’assurance voiture) puis selon son état de santé, pouvoir ajouter des clauses supplémentaires. C’est tout un système à reconsidérer et qui serait plus juste et grandement plus économique pour tous.
    Il suffirait de le vouloir !
    Cependant, QUI a intérêt à ce que cela ne se fasse pas ?

  4. La sécurité sociale sert à bien autre chose ! D’où son déficit ! Privatiser le système n’est pas la solution. On le voit bien avec les USA ! Par contre elle ne devrait couvrir que l’urgent, l’hôpital, les maladies longues.
    Un hôpital, qu’il y ait des malades ou pas, continuent à coûter ! Alors qu’un médecin peut fabriquer avec sa signature de la monnaie ! En provoquant le maximum de visites ! Le pharmacien en cheville avec le médecin, vendra le plus de médicaments possibles. Si on peut vacciner 90 fois un enfant on le fera ! Et si on encourage l’avortement, il y a des raisons commerciales :
    http://effondrements.wordpress.com/2012/05/13/les-avortements-un-business-en-plein-essor/
    La solution, une assurance minimum pour tous d’état. Et une complémentaire privée pour ceux qui veulent des suppléments. Il n’y a aucune raison de faire payer à tous les Français l’avortement, la GPA etc….;

  5. Il y a tout de même une raison pertinente au fait que la sécu soit publique : elle est universelle.
    En effet, comment gérer, dans un système privé, les personnes qui ne peuvent pas cotiser ? Car tous les gens qui ne cotisent pas ne sont pas pour autant des voleurs. Certains se trouvent dans des situations d’extrême précarité, et c’est le devoir de la société que de prendre soin d’eux.
    Ainsi, pourquoi pas privatiser la sécu, mais il faut absolument prendre en compte cette question.

  6. Mais la secu n’est plus un monopole depuis bien longtemps
    voir le site de claude reichman le MLPS
    http://www.claudereichman.com/mlps.htm

  7. L’intention première de la sécurité sociale était louble et juste.Elle a été fondée en 1946 par le général de Gaulle dans un certain esprit et pour une certaine population.Aujourd’hui ces critères ont disparu et l’approche qu’on a de la Sécu. n’est qu’une approche économique et financière qui n’a plus rien à voir avec ses principes fondateurs.A partir de là on peut légitimement s’interroger sur l’adaptation du système. Mais si c’est pour la privatiser et la remettre aux mains des financiers je crains que le remède ne soit pire.
    [Non : rien de louable ni de bon dans sa création en 1946. Elle a consisté à confisquer au profit de l’Etat, les caisse d’allocations locales, créées avant guerre. Par nature, la Sécu est déjà contraire au principe de subsidiarité.
    La gestion de la Sécu n’est certainement pas de la compétence régalienne de l’Etat. La dignité de la personne humaine impose à chacun d’avoir une part de responsabilité dans la gestion de ce mammouth, ce qui n’est pas le cas.
    MJ]

  8. @mj
    dans votre reponse à martin, vous comettez à mon sens deux erreurs :
    -liberté et responsabilité ne sont pas synonyme de liberalisme, et n’appartiennent pas en propre à la doctrine liberale. Par contre, le liberalisme s’accorde fort bien avec la gestion monopolistique d’Etat.
    -bien d’accord avec vous lorsque vous écrivez “Le principe de subsidiarité commande d’en finir avec le monopole de la Sécu. L’assurance maladie doit être gérée par les corps intermédiaires, plus à même de la gérer de façon responsable.” Mais ce n’est pas la position de michel de poncins qui, fidèle à ses options libérales-libertaires, reclame une privatisation totale de la SS.
    -vous opposez systématiquement aux utilisateurs de la formule “ultra-libéralisme”, le fait que ce serait un “hochet de la desinformation”. Permettez-moi de trouver cela un peu court. C’est votre opinion, mais elle doit etre demontrée et elle est contestable.
    [Le terme libéralisme, qui ne signifie pas grand chose dans la “grande presse” sinon à servir de hochet accusatoire, a été traité sur ce blog à plusieurs reprises :
    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2008/12/la-base-du-lib%C3%A9ralisme-est-dans-la-relation-avec-dieu.html
    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/10/pourquoi-tant-de-catholiques-r%C3%A9pugnent-ils-au-lib%C3%A9ralisme-%C3%A9conomique-.html
    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/01/guillaume-de-thieulloy-directeur-des-4-v%C3%A9rit%C3%A9s-%C3%A9tait-linvit%C3%A9-du-forum-catholique-ce-soir-a-un-lecteur-lui-demandant-si.html
    “Libéral-libertaire” ne signifie pas non plus grand chose, sinon à jeter l’opprobre. En soi, privatiser la sécu n’a pas vraiment de sens. Ce qu’écrit MdP, à mon avis, c’est que l’aspect monopolistique de la sécu doit être remplacé non par un gros “machin” qui serait privé, mais par des caisses plus locales ou à des tailles plus humaines, qui en faciliterait la gestion et entre lesquelles les personnes pourraient choisir. Un peu comme une assurance auto.
    MJ]

  9. Permettez-moi de penser que vous esquivez et urilisez une nouvelle fois ce curieux procédé qui consiste à utiliser la forme accusatoire : ultra-liberal ou liberal-libertaire ne seraient que des instruments semantiques de la desinformation utilisés par la grande presse pour jeter l’opprobre. C’est possible, mais n’enlève rien à l’existence des deux concepts. Je vous renvoie à la lecture, entre autres, des ecrits d’alain de benoist et jean-claude michéa, qui les ont parfaitement analysés.
    Sur les liens que vous donnez, je les connais bien, puisque étant intervenu sur chacun d’eux me semble-t-il. J’ai d’ailleurs souvenir d’avoir écrit (et cela vous avait choqué) que Benoit XVI avait commis une grossière erreur d’analyse en voyant le liberalisme ancré dans le christianisme.
    Quant à michel de Poncins, il defend bien, et il ne s’en est jamais caché, une privatisation de la SS.
    Pour finir, je ne vois pas le rapport entre des caisses plus locales ou à des tailles plus humaines et les assurances auto : celles-ci (à quelques exceptions près)sont au nom de grands groupes financiers, avec une concurrence totalement illusoire et pratiquent de fait un monopole quasi total qui, de facto, nuit aux intérêts de l’assuré. Le choix est factice. Je ne crois pas que vous militiez pour cela.
    [Benoît XVI faire une grossière erreur ? Permettez-moi de rigoler doucement. Entre Alain de Benoist, JC Michéa et Benoît XVI, excusez moi de trouver que le dernier est intellectuellement bien plus haut que les deux premiers.
    Quant aux assurances auto, malgré la pression fiscale de l’Etat, sont-elles en déficit, mal gérées, etc. ?
    Quant à la privatisation de la sécu, cela n’a rien d’immoral, contrairement à la situation actuelle.
    MJ]

  10. il faudrait savoir :une fois vous dites ne pas etre favorable à la privatisation, puis me repondez le contraire…Et oui, c’est immoral de faire de l’argent avec la santé.
    Le problème n’est pas de savoir si les assurances auto sont bien gerées ou non (il y aurait d’ailleurs a dire sur le sujet…), le problème etait de savoir si elle correspondait aux principes de subsidiarité et de la DSE. A cela, vous ne repondez pas.
    Le problème n’est pas de savoir si Benoit XVI est d’un niveau intellectuel supérieur à alain de benoist et michéa. Je ne me suis pour ma part pas livré à ce genre de comparaison sans interet et parfaitement subjective. La aussi, vous esquivez. Le sujet est de savoir si Benoit XVI a tort ou raison en affirmant que le liberalisme est ancré dans le christianisme. Je souligne au passage que je ne n’ai nullement appelé de benoist et michea a la rescousse sur ce point. De benoist est d’ailleurs sur ce point (c’est bien le seul !) d’accord avec lui. Cela vous fera peut-etre rire doucement….
    [Cela n’a pas de sens de privatiser un mastodonte… Il faut en briser le monopole.
    En quoi est-ce immoral de “faire de l’argent avec la santé” ? Avec ce genre de déclaration, ne serait morales que les associations caritatives pour vous aider à vous soigner.
    Le principe de subsidiarité consiste à exercer chacun sa responsabilité. Quand vous assurez votre logement ou votre véhicule, exercez-vous votre responsabilité ? Certainement plus que lorsque vous cotisez de façon automatique, voire confiscatoire, à la Sécu.
    Vous m’accusez de ne pas répondre, mais je constate que vous ne dites rien, sinon ne pas être d’accord. En langage internet, on appelle cela un troll.
    Bonne réflexion.
    MJ]

  11. Le problème de la “Sécu” est franco- français: un monopole unique en Europe. A quand la liberté?

  12. Ma précarité m’interdit tout recours aux mutuelles privées, fort coûteuses. Je suis assez heureux qu’il existe la Sécurité sociale, et conscient qu’il faudrait l’améliorer. Par pitié, cessez de regarder les États-Unis comme l’alpha et l’oméga de l’humanité, ce qu’ils n’ont jamais été et ne seront jamais !

  13. Privatiser c’est aussi mettre fin à la gestion paritaire des syndicalistes: La SECU est une des fausses bonnes idées d’après guerre, car son équilibre était assis sur l’honnêteté des assurés et leur sens de la solidarité, toutes choses qui sont battues en brèche, pour diverses raisons. Le gouvernement paritaire de la SECU et des Caisses de Retraite était également une fausse bonne idée: les représentants du peuple ont été les premiers à le trahir, et à se faire acheter de toutes les façons: salaires sans commune mesure avec les compétences et la formation, responsabilités sans compétences, Notes de frais généreusement remboursées, un train de vie qui impliquait quelques entorses.. Il suffisait de signer les accords proposés par l’entreprise, par le gouvernement, par la branche… Privatiser mérite réflexion, car l’appétit des actionnaires se voit dans les assurances, où l’on sait quand on paye mais rarement ce qu’on sera indemnisé..Une gestion de type EPIC? L’état est seul actionnaire, mais l’entreprise est gérée comme une entreprise privée…

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