Siégeant au sein du groupe du Parti populaire européen, Manfred Weber a été désigné, le 4 juin 2014, président du groupe PPE. En novembre 2018, le groupe PPE le désigne comme candidat à la succession de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne à la suite des élections européennes de 2019.
Jusqu’ici, et encore quand il y a eu l’accord de suspension du Fidesz du PPE, Viktor Orban disait qu’il soutenait le candidat du PPE, Manfred Weber, comme futur président de la Commission européenne. C’est terminé. Il l’a annoncé au cours d’un conférence de presse, évoquant une interview de Weber à la télévision ZDF :
« M. Weber a déclaré que non seulement il n’avait pas besoin des suffrages hongrois pour devenir président de la Commission, mais aussi qu’il ne voulait pas des suffrages hongrois pour devenir président de la Commission. C’est une offense envers la Hongrie et les électeurs hongrois. Après cela la Hongrie et le Premier ministre hongrois ne peuvent plus lui apporter leur soutien. »
Que pensent les (futurs) membres français du PPE, candidats LR, de cet ostracisme pratiqué par M. Weber ?
En mars dernier, Weber avait expliqué que sa majorité sera « au centre » (et non à droite) et que pour cela son « offre de participation » s’adresse « à tous ceux qui souhaitent promouvoir l’Europe (sic, il veut dire l’européisme), y compris les sociaux-démocrates, les libéraux et les verts » (sic).
Que pensent les (futurs) membres français du PPE, candidats LR, de ce centrisme affiché de M. Weber ?
Ludo72
Derrière le rideau de fumée que sont les divergences politiques apparentes du moment, ce qui perdure sur la durée c’est l’attitude tyrannique de Berlin vis à vis de ses laquais turbulents d’Europe centrale… En 1944, les nazis remplacèrent l’amiral Horthy, pas assez soumis à leur politique, par des collabos purs et durs, les Croix Fléchées… Quant à l’Italie de Salvini, gageons qu’elle ne glisse pas sur la même pente (de soumission à Berlin) que celle du Duce, on sait comment cela s’est fini…
Considérant Orban comme l’héritier politique d’Horthy, espérons qu’il ne finisse pas de la même façon, d’autant que, les nazis et collabos d’aujourd’hui portent le drapeau arc-en-ciel, les deux étant d’ailleurs complémentaires ; le Jobbik, parti ex-nationaliste, cohabite parfaitement avec l’opposition “social”-libérale, la gaypride et les migrants, tout ce petit monde étant généreusement arrosé par Soros. Et le schéma est identique en Ukraine occidentale voisine, où néo-nazis (à défaut d’avoir des islamistes sous la main…) et LGBT les plus caricaturaux cohabitent de la meilleure façon qu’il soit, leur seul dénominateur commun étant ordo ab chaos et la haine de la Russie…
Le seul problème de la Hongrie et des pays de Visegrad étant, aujourd’hui comme hier, d’être économiquement tenus par Berlin, leur opposition n’ira par conséquent jamais très loin ; mais cracher dans la main de Weber est déjà très courageux, en espérant qu’Orban n’en fera pas les frais comme l’amiral Horthy avant lui… L’Histoire semble se répéter furieusement…
DUPORT
C’est certain que d’accéder au poste de président de la commission ne doit rien à la démocratie.
L’Europe antidémocratique se contrefiche des peuples, M. Weber semble donc bien dans la ligne pour succéder à l’immonde Juncker.
philippe paternot
les LR ont voté la motion anti Orban il y a quelques mois!
on a compris