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France : Politique en France

Pourfendre un adversaire quand son succès est la preuve de votre échec n’est pas simple !

Extrait de l'analyse de Philippe Bilger, peu suspect de soutien au FN et plutôt partisan de la solution prônée par Nicolas Sarkozy vis-à-vis du FN :

Sans-titre"A l'encontre du FN, il n'est plus possible de se goberger avec les mots «République, valeurs, principes, démocratie, honte, nauséabond, Vichy…». Il faut impérativement se pencher sur les ressorts qui détournent des partis classiques et incitent un grand nombre de citoyens à voter en faveur de cette force trop facilement qualifiée de non républicaine et d'extrémiste.

Il n'est plus concevable, comme récemment je l'ai lu dans un éditorial du Monde, à la fois de mépriser les électeurs du FN et de n'inviter à résister que par des pétitions de principe qui se gardent bien de démontrer ce qu'on énonce comme irréfutable.

Le président de la République est le premier responsable de cet aveuglement. En effet, on ne peut en même temps s'afficher en chef de guerre à l'extérieur et à l'intérieur contre le terrorisme mais maintenir la garde des Sceaux et donc sa politique pénale calamiteuse qui sont directement au cœur de la protestation majoritaire, cohérente et aussi éruptive contre le pouvoir socialiste.

Continuer à ressasser contre le FN le discours habituel serait d'autant plus préjudiciable à la cause démocratique qu'on ne peut traiter avec cette désinvolture et cette arrogance un parti qui non seulement n'est plus le groupuscule de l'extrême droite qu'on aurait rêvé qu'il demeurât mais qu'il est devenu le premier parti français avec des millions d'électeurs (…)

Pourfendre en effet un adversaire quand son succès est la preuve de votre échec n'est pas simple !

On n'a pas à traîner dans la boue politiquement et médiatiquement un parti que beaucoup de nos concitoyens ont décidé de placer en tête, parce qu'ils en ont assez de tout ou du socialisme, ou parce que certains y croient (…) Il serait sans doute opportun aussi de cesser ces contorsions consistant à distinguer soigneusement l'électorat du FN de ses responsables comme si le premier ne faisait pas corps avec les seconds !

Le premier tour des régionales a fait payer lourdement aux socialistes et à ceux qui gravitent autour d'eux leur mépris de la démocratie. Veulent-ils vraiment que le second tour mette à bas leur démocratie du mépris ?

Qu'on le déteste ou non, qu'on vote pour lui ou non, qu'il angoisse ou qu'on l'espère, le FN est d'une certaine manière la revanche du réel et la réplique multiple d'une France oubliée et exaspérée. Comme on refusait de l'entendre, elle s'est exprimée.

Que va-t-on faire de sa parole à la fois claire et furieuse ?"

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5 commentaires

  1. Pour que les arguments contre le danger du FN soient crédibles il faudrait expliquer en quoi ce mouvement est dangereux.
    N’est il pas dangereux parce qu’à l’origine ce parti a été créé par des gens qui AIMAIENT la France et se revendiquaient de son origine catholique ?
    Ceux qui combattent le FN sont les héritiers du siècle des Lumières, donc des francs maçons. Hors les francs maçons n’y en t-il pas plein au gouvernement ? Aiment-ils la France qu’ils ont livrée aux mondialistes en lui arrachant sa souveraineté ? Aiment ils les catholiques qu’ils laissent sans défense là où ils sont persécutés ?
    Cette unanimité à combattre un parti créé démocratiquement est suspect. Si les français voulaient creuser la question ils verraient qu’on leur ment et que le grand danger ne vient pas de ceux qu’on leur désigne !

  2. Sarkozy est le deuxième responsable : Pecresse, Estrosi, Reynié, NKM, Dati… n’ont rien à faire dans un parti de droite.

  3. “Le premier tour des régionales a fait payer lourdement aux socialistes et à ceux qui gravitent autour d’eux leur mépris de la démocratie.”
    M. Bilger se trompe : c’est l’ex-UMP qui sortira grande perdante de ces élections.

  4. @ Pierre-Henri
    Même si l’analyse de M. Bilger parait claire et pleine de bon sens, je rejoins Pierre-Henri. Les gros perdants sont l’Ex-UMP et ses “amis” des Centres, ainsi que les alliés du PS (Front de gauche et mouvements écologistes, tous tournés à Gauche). Mais le PS seul reste dans son étiage habituel autour de 20%.

  5. Un très beau texte, le bon sens même ! C’est cela qu’on devrait faire lire à tous les candidats de ces régionales, quels qu’ils soient ! Et à tous les journalistes aussi !
    Mais bon, je crois que la caste politico-merdiatique qui nous gouverne avec autant de mépris a besoin d’une bonne leçon… je souhaite vraiment la mort politique de cette droite honteuse, désinvertébrée, pétocharde, et incapable parce que sans honneur et sans fierté !

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