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France : Politique en France

“Pour une politique migratoire souveraine” : les propositions concrètes d’un groupe de hauts fonctionnaires

Qui sont-ils ? Seul le Figaro Vox le sait. Le "Groupe Plessis" rassemble, nous dit le site, des hauts fonctionnaires, qui viennent de publier sous ce pseudonyme une analyse lucide et une série de propositions concrètes, dont la plupart sont frappées du coin du bon sens, pour enrayer la crise migratoire.

"[…] La générosité affichée par nos dirigeants, et par nombre de dirigeants européens, n'est que le masque de l'impuissance. Derrière cette façade, on enrichit des trafiquants impitoyables (la traite des êtres humains rapporterait désormais plus que le trafic de drogue), on pousse des malheureux à prendre des risques insensés sur des embarcations de fortune ; on valide la stratégie de Daech de purification ethnico-religieuse, sans parler de la déstabilisation sans doute volontaire de l'Occident par l'arrivée en masse de populations de culture musulmane, sans même parler des probabilités d'infiltration d'éléments terroristes. Ajoutons que l'on vide les pays du Sud de leurs éléments les plus qualifiés et les plus dynamiques. Avec bonne conscience, les dirigeants européens se livrent à une véritable spoliation de l'avenir de ces pays, tout en imposant à leurs propres peuples de se perdre dans une bien aventureuse «dilution dans l'universel», pour reprendre l'expression d'Aimé Césaire.

«Rien n'est meurtrier comme la lâcheté ; rien n'est humain comme la fermeté.» écrivait Charles Péguy. Face aux menaces actuelles qui engagent notre responsabilité collective vis-à-vis des générations futures, il est temps d'être humains et fermes.

Une action ferme pour résoudre la crise de l'asile

Résoudre la crise de l'asile, c'est d'abord s'attaquer aux causes et définir une stratégie claire au Proche-Orient, conforme à nos intérêts: un rapprochement avec l'Iran, une concertation avec la Russie, une politique plus pragmatique à l'égard du régime de Damas.

S'agissant de populations déplacées par la guerre, la priorité est d'aider matériellement ces populations au plus près de leur pays d'origine, les pays d'accueil, en particulier le Liban, et les organisations humanitaires. Au moment même où les migrants syriens sont au cœur de l'actualité, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ne disposent pas des moyens nécessaires pour héberger et nourrir les déplacés. Il est aussi inacceptable que des pays proches, qui ne sont pas pour rien dans la guerre civile syrienne, et qui ne manquent pas d'abondantes liquidités, le Qatar ou l'Arabie saoudite, se montrent si peu accueillants. On s'étonnera aussi du rôle joué par la Turquie qui n'aide guère l'Europe .

Lutter contre les réseaux de passeurs et délocaliser la demande d'asile

La deuxième priorité est de s'attaquer à l'économie même des passeurs. A cet égard, l'exemple australien est éloquent: aucune arrivée illégale par bateau n'est tolérée, les bateaux sont raccompagnés soit vers leur lieu de départ, soit vers des centres de rétention extraterritoriaux, mis à disposition par des pays riverains et où les demandes d'asiles sont traitées. Le résultat est sans appel: aucun mort en mer à déplorer depuis 18 mois.

Il est parfaitement envisageable, pour l'Europe ou, à défaut, pour la France seule, de reproduire ce dispositif en concluant des accords (assortis d'une aide financière) avec des pays du Sud de la Méditerranée pour la création de ces centres. L'action de la Marine serait alors réorientée vers le raccompagnement des embarcations et de leurs passagers en direction de ces centres et vers la traque des passeurs qui est désormais un enjeu de sécurité nationale. Un dispositif européen similaire pourrait également être envisagé pour les demandeurs d'asile empruntant la route terrestre des Balkans. Ne seraient alors admises en France que les personnes s'étant effectivement vues octroyer le statut de réfugié au sens de la Convention de Genève ou de la Constitution. Ce système aurait donc le mérite d'éviter d'introduire en France des demandeurs d'asile dont fort peu répondent aux critères (70 % de déboutés malgré une procédure très favorable aux demandeurs) mais qu'il est ensuite extrêmement difficile d'éloigner (moins de 5% des déboutés).

Recentrer l'asile au profit des rares authentiques réfugiés

S'agissant des demandes d'asile déposées en France, le dispositif actuel, largement détourné au profit d'une immigration économique ou sociale et dévoyé par des manœuvres dilatoires et des fraudes de toutes sortes, doit impérativement être revu au profit d'une procédure extrêmement rapide, non créatrice de droit, sous contrôle étroit des autorités et suivie d'une expulsion rapide des déboutés, sans possibilité de solliciter, sinon dans le pays d'origine, un autre titre de séjour.

Un discours de vérité sur l'immigration

Cette crise d'une ampleur exceptionnelle appelle un retournement de paradigme qui passe par un changement de discours sur l'immigration. Il est temps d'admettre que, contrairement à certaines idées reçues, la France n'a pas besoin d'une immigration supplémentaire. Et si les beaux esprits le contestent, il n'est que de demander son avis au peuple de France par référendum. Notre taux de chômage élevé, l'immense besoin en formation de nos jeunes inactifs peu qualifiés montrent bien que le pays n'a aucunement besoin d'un apport extérieur de main-d'œuvre, à l'exception de quelques travailleurs particulièrement qualifiés.<<

Certains secteurs d'activité emploient massivement une main-d'œuvre étrangère, souvent illégale (BTP, restauration …). Mais est-ce à la collectivité d'assumer cette charge pour que ces entreprises emploient à moindres frais? L'immigration a d'ailleurs un coût: poids croissant sur le système de santé, sur la protection sociale, sur la politique de logement, sur les établissements scolaires, sans parler des déséquilibres sociaux, ethniques et culturels qu'elle provoque sur de nombreux territoires. Mais le coût principal de cette immigration non choisie est probablement la défiance qu'elle fait naître entre un peuple de France inquiet pour son identité et ses dirigeants qui y semblent indifférents.

La France peut bien sûr accueillir des personnes par souci d'humanité ou parce qu'elles manifestent un attachement sincère à notre pays, mais il s'agit bien là d'une faveur et non d'un droit, d'un choix et non d'une obligation.

Une politique migratoire souveraine

Pour un contrôle démocratique sur la politique d'immigration: remettre au cœur de nos politiques la souveraineté nationale devrait conduire à fixer un quota annuel, voté par le Parlement, en fonction des besoins et des capacités d'accueil du pays. Le principe d'un tel vote devra être solennellement inscrit dans la Constitution, par voie de référendum. Sa mise en œuvre impliquerait un changement radical dans les pratiques de l'administration qui devrait, sous contrainte, mener une politique active de sélection et de priorisation des candidats.

Simplifier le droit des étrangers: le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile devrait être considérablement simplifié (plus de 1 000 pages en édition courante!), les délais et nombre de recours drastiquement réduits.

Inciter au départ les étrangers inactifs légalement présents dont il faut rappeler qu'ils n'ont pas nécessairement vocation à rester sur notre territoire. Ainsi les allocations auxquelles ils ont droit (chômage notamment) pourraient-elles leur être versées dans leur pays: une chance de réinsertion leur serait ainsi donnée ; le poids sur nos services sociaux en serait allégé et ces fonds contribueraient au développement des pays d'origine.

Faciliter l'éloignement forcé: en 2014, les vrais éloignements, c'est-à-dire les éloignements forcés hors de l'espace Schengen, n'ont concerné que 6 500 étrangers, chiffre dérisoire au regard des enjeux de l'immigration clandestine. Une simplification drastique des procédures et des recours est nécessaire. De même, tout statut doit être refusé aux étrangers en situation irrégulière. Cela passe par la suppression de l'AME et du droit à une scolarisation en milieu ordinaire: les enfants, qui ont d'ailleurs le plus souvent besoin d'un parcours spécifique, seraient pris en charge dans des structures ad hoc, dans l'attente d'un éloignement. Cela passe aussi par un enregistrement sérieux des entrées et des sorties des étrangers afin de rechercher, pour contrôle et expulsion, ceux restant illégalement sur le territoire.

Sans doute faut-il fixer un principe : franchir illégalement les frontières de l'Union ne crée aucun droit.

Réviser en profondeur l'accord de Schengen afin de permettre un contrôle réel de l'immigration irrégulière aux frontières nationales: le contrôle aux frontières de l'espace Schengen est un leurre. Sans doute faut-il fixer un principe: franchir illégalement les frontières de l'Union ne crée aucun droit. Sans doute aussi faut-il passer à un système à deux niveaux, c'est-à-dire tout à la fois revenir à un contrôle ciblé mais durable des frontières nationales, qui passe par la constitution d'un véritable corps de garde-frontières, et qui permettra également de faire face aux vastes mouvements de populations intra-communautaires en provenance de Roumanie et de Bulgarie, et commencer à construire un véritable dispositif collectif de contrôle des frontières extérieures. Dans cette attente, doivent être envisagées par la France une mise en œuvre des clauses de sauvegarde prévues par la convention, et sans doute une sortie temporaire du système. Contrairement à ce qui est parfois affirmé, l'expérience hongroise montre que le contrôle des frontières nationales, lorsqu'il est au service d'une politique volontaire, reste un moyen très efficace pour enrayer les flux migratoires clandestins.

Sortir de l'angélisme dans la coopération avec les pays d'origine: il n'est pas de contrôle efficace de l'immigration à moyen terme sans une coopération bien comprise avec les pays d'origine que l'on doit inciter à s'engager contre les filières de trafic d'êtres humains, engagement auquel devraient être strictement conditionnées les aides bilatérales et européennes. L'immigration est aussi un drame du désespoir et du déracinement. Il est de la responsabilité des nations européennes d'aider aussi ces pays à trouver la voie d'un développement économique et social qui permettent à leurs populations d'envisager un avenir sur place.

-Enfin, briser l'outil d'encouragement aux migrations non maîtrisées que représente l'espoir de régularisation. D'exceptionnelles, les régularisations sont devenues, notamment sous la pression d'associations, une modalité banale d'admission au séjour en France et constituent un puissant incitatif à l'entrée et au séjour irréguliers. Dès lors, pourquoi ne pas inscrire dans la Constitution, via un référendum, que les régularisations d'étrangers en situation irrégulière sont interdites?"

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11 commentaires

  1. C’est plein de bon sens tout çà, on dirait un discours du FN ;-))

  2. Une analyse qui enfonce pas mal de portes ouvertes et rappelle de nombreuses évidences.
    Il est absolument effarant qu’on ne puisse entendre cela qu’au moment ou le chaos est déjà installé !
    Cela signifie que l’ensemble de la classe politique n’a même pas analysé les choses ou fait semblant de ne rien voir ni comprendre.
    On s’adresse donc soit à des INCOMPÉTENTS COMPLETS dont on peut se demander ce qu’ils font là ou ils sont, au lieu de vendre des cacahuètes sur les plages…
    Soit à des TRAITRES parfaitement conscients des choses depuis le début…
    Dans les deux cas je vois mal en quoi une analyse aussi juste soit-elle pourrait apporter le moindre changement.
    Manifestement il s’agit seulement de “calmer les esprits” de ceux qui ne sont pas complètement stupides et voient les choses depuis le début avec une certaine lucidité et non d’apporter un réel changement.

  3. Excellent article qui résume bien la situation. On aimerait bien que Les Républicains, Sens Commun en tiennent compte et s’en inspirent. Quand on voit le sort qui a été réservé à Nadine Morano, on ne peut qu’être affligé devant autant de lâcheté de ces politiques qui “se couchent” devant le politiquement correct des gauchistes.
    Il y a un véritable problème en France quand on lit les statistiques de l’INSEE sur les étrangers en France plus cette invasion actuelle de clandestins, se pose le problème de la disparition de notre civilisation française.
    Nous sommes à un tournant et nous assistons impuissants à la disparition de l’identité française.
    Et les Juppé, prônant l’identité heureuse, sont des fous tout simplement complètement irresponsables, ne parlons pas des socialistes, des écologistes, des mélanchonistes, des “no borders”, des chrétiens de gauche ou qui lisent La Croix.
    Et à ceux qui disent que le problème de la disparition de notre identité n’existe pas, les chiffres de l’INSEE parlent d’eux même et c’est une réalité objective! Ils donnent raison à nos intellectuels tels que Finkielkraut, Onfray, Zemmour, Debray.
    Immigration zéro!!! Et ceux qui disent le contraire sont criminels, ils travaillent pour le patronat qui a intérêt à cette main d’oeuvre bon marché.

  4. Initiative louable, mais on peut craindre qu’il soit déjà trop tard.

  5. “Et à ceux qui disent que le problème de la disparition de notre identité n’existe pas…”
    C’est bien sûr que notre identité n’existe plus comme notre souveraineté, notre monnaie, nos frontières, nos droits français propres, presque notre langue (“enrichie” de mots qui ne lui appartiennent pas),et même notre vie privée n’existent plus (on est observé et suivi à la trace par le tel. portable ou autres pointeurs satellites, caméras etc…). Bientôt notre mort ne nous appartiendra plus… nous sommes dépossédés par et pour ce Nouvel Ordre Mondial satanique !
    LA FRANCE (comme on l’a connue avant ce magma européen) N’EXISTE PLUS IL FAUT LE DIRE.

  6. quand on voit la misère sociale, affective, culturelle, dans laquelle vivent déjà de très nombreuses personnes de notre pays, c’est totalement irresponsable de faire entrer encore plus de pauvres gens.
    L’Etat ne leur donne que de l’argent alors que ce dont ils ont besoin c’est d’une culture et d’une identité. Chose que nous n’avons plus nous-mêmes.

  7. notre pays a été mis en faillite par les guignols qui se succèdent depuis 40 ans au pouvoir
    la France devrait afficher “complet” a ses frontières et il n y aurait meme pas besoin de dépenser encore plus de notre argent a entretenir un ministère de l immigration
    que chacun reste chez soi et les moutons seront bien… tranquilles

  8. L’hiver approche et des migrants vont mourir de froid par la faute d’une Europe incapable de gérer cette situation qu’elle a provoquée sciemment.

  9. “Il est de la responsabilité des nations européennes d’aider aussi ces pays à trouver la voie d’un développement économique et social qui permettent à leurs populations d’envisager un avenir sur place.”
    Non. C’est la responsabilité de ces pays, pas des nôtres. Nous n’avons aucune “responsabilité” à cet égard. Cette idée que nous aurions une responsabilité économique est un produit dérivé de l’idée selon laquelle nous avions une responsabilité civilisationnelle : c’est la colonisation du XIXe. Colonisation fort mal nommée, puisque nous n’avons pas émigré massivement vers l’Afrique. En revanche nous y avons établi des infrastructures qui nous ont coûté très cher, et que ces pays ont méthodiquement ruinées en 50 ans “d’indépendance” après que les USA se fussent dit que ce serait pas plus mal de nous piquer nos influences ou de les détruire.
    Je n’ai pas l’intention d’accepter de financer le développement de l’Afrique, après avoir été forcée de payer pour que des millions d’africains & alii soient dans mon pays logés et entretenus par la préférence sociale étrangère, tout en passant leur temps à transformer en dépotoirs les zones par eux occupées. Qu’ils partent à leurs frais de préférence, et que ça leur plaise ou non.
    Je remarque par ailleurs que ces gentils hauts fonctionnaires semblent ignorer le sens du mot “remigration”. Il faudrait leur faire rencontrer Laurent Ozon.

  10. Tant que la France sera gouvernée par le PS ou l’UMP, la France ne sera pas la France.

  11. La France sans le Christ Roi , n’est pas la France, elle ne le sera jamais sans Lui.

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