Partager cet article

Culture de mort : Idéologie du genre

Pour la théorie du gender, le corps s’arrête à la hauteur de la tête

Mgr Tony Anatrella, psychanalyste et spécialiste en psychiatrie sociale, consulteur du Conseil pontifical pour la Famille et du Conseil pontifical pour la Santé, vient de publier en italien "La teoria del « gender » e l’origine dell’omosessualità" (« La théorie du genre et l’origine de l’homosexualité »). Il déclare à Zénit :

"Je fais une analyse de la théorie du gender à partir des concepts de l’encyclique de Benoît XVI, Caritas in Veritate, qui permettent de souligner le caractère irréaliste et idéaliste de cette idéologie. Elle prétend que la personne humaine est un être uniquement construit culturellement et en particulier ce qui concerne le corps sexué, l’identité sexuelle et les relations sociales. C’est le rôle que la société assignerait à chaque personne, dite homme ou femme, qui ferait l’identité sexuelle de chacun et en même temps il revient à chacun de s’assumer en fonction d’une orientation sexuelle à partir de laquelle il souhaite vivre. Le corps sexué n’est pas reconnu pour lui-même comme un « fait » à partir duquel le sujet se développe mais comme un artifice défini par la société. Enfin la sexualité humaine ne serait plus définie à partir de l’identité de l’homme ou de la femme, mais à partir des orientations sexuelle comme par exemple l’homosexualité.

Autrement dit, dans le cadre de cours d’éducation sexuelle qui sont donnés à partir de cette théorie, on laisse entendre à des enfants et à des adolescents qu’ils croient être filles ou garçons alors que ce n’est pas certain. Tout dépend de l’orientation sexuelle qui apparaîtra en eux et à partir de laquelle ils auront à se définir. Cette vision est complétement déconnectée du réel et entraîne une division entre le corps réel, qui lui est sexué au masculin ou au féminin (nous ne sommes que mâles ou femelles et pas autre chose), tout en étant nié, au bénéfice d’un corps imaginé en dehors de sa condition sexuée avec tout ce qui en découle. Pour la théorie du gender, le corps s’arrête à la hauteur de la tête alors que le reste n’existe pas ou du moins il n’existe qu’en fonction des aléas des images corporelles que le sujet peut avoir selon le mouvement de ses affects et de ses représentations internes qui, elles, sont plus ou moins conflictuelles avec la réalité. C’est donc à partir des hésitations, bien connues, à l’égard du corps que l’enfant ou l’adolescent peuvent éprouver, que les théoriciens du gender en font une idéologie holistique allant jusqu’à remettre en question la réalité du corps sexué. Chacun est invité, ainsi que toute la société, à se redéfinir à partir d’un corps imaginaire, proche d’une vision psychotique, avec toutes les conséquences anthropologiques et sociales que ce système peut engendrer lorsque l’on tente de violer la réalité en nommant des choses qui n’existent pas.

Caritas in Veritate propose des réponses appropriées en soulignant que chaque époque secrète des idéologies qui s’éloignent des intérêts de l’homme et du bien commun. Le marxisme à travers le communisme et le socialisme, nous promettait un homme nouveau avec l’idée dépressive de « changer la vie » au lieu de l’assumer. Le nazisme en appelait à une race supérieure. Nous savons combien ces fausses idées ont été meurtrières à bien des égards. Et maintenant la théorie du gender veut nous libérer de la condition de notre corps sexué et de la différence sexuelle. Elles inspirent les institutions onusiennes, le Parlement européen, la Commission de Bruxelles et les lois des différents pays membres à travers la notion de parité, d’égalitarisme et d’orientations sexuelles appliquées de façon uniquement instrumentale et sans aucun discernement objectif. Elle est enseignée dans les écoles et inspire les programmes d’éducation sexuelle. Les organismes spécialisés de l’ONU à Genève ont voulu, en mars dernier, imposer aux pays membres la condamnation de toutes discriminations à l’égard du mariage en faveur des personnes de même sexe. […]"

Partager cet article

3 commentaires

  1. Cette idéologie s’enracine dans un rejet (conscient où inconscient)de l’ordre naturel créé par Dieu, et par le fait même, dans un ressentiment très fréquent l’égard du christianisme et de Dieu (même si l’on prétend ne pas y croire!)
    “Homme et femme Il les créa” est devenu une insupportable brimade pour ces âmes égarées…

  2. allons au bout du raisonnement : si les hormones (car, en fait, c’est d’elles qu’il s’agit),sont créées à partir d’une image du cerveau, créons l’image qui correspond au corps et tout sera en phase
    ne serait-ce pas plus simple?

  3. Je suis biologiste et non je vous assure que les hormones ne font pas tout. C’est une réelle difficulté que de créer cette image. Il faudrait réellement lobotomiser la personne. De nombreuses expériences ont été réalisé par les nazis pour cela et elles n’ont pas marché…Soyons prudent !

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services