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France : Politique en France

Philippe de Villiers empêche la fermeture d’une entreprise

Philippe de Villiers, président du conseil général de Vendée, a interrompu ce matin à Fontenay-le-Comte la réunion du Comité Entreprise de l'usine SKF, que le groupe suédois veut fermer, pour réclamer un rendez-vous avec le patron du groupe. Accompagné d'une vingtaine d'élus du Sud-Vendée, le président du conseil général a s'est imposé dans la salle où se réunissait le comité d'entreprise, provoquant son interruption :

"Tant que nous n'aurons pas obtenu un rendez-vous avec M. Johnstone, le PDG suédois, ici, à Fontenay, avec les élus et les syndicats, le CE est suspendu".

Le groupe SKF, leader mondial des roulements à billes, a confirmé la fermeture du site vendéen où travaillent 340 salariés.

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16 commentaires

  1. Espérons qu’ il l’a joue fine !….
    Sinon ce sont 4200 emplois en France qui sont en jeu, dont une grande partie d’ ingénieurs et cadres de maîtrise qui travaillent à presque 70% à l ‘exportation !…
    Le groupe SKF en France en quelques chiffres:
    •Implanté sur le territoire depuis 1908
    •Présence sur 12 sites
    •Plus de 4 300 collaborateurs
    •Un chiffre d’affaires de 1 milliard d’euros en 2008
    •Impliqué dans 4 pôles de compétitivité
    •12 centres d’excellence
    •5% de la masse salariale consacrés chaque année à la formation
    •2% du chiffre d’affaires consacrés chaque année à la Recherche & au Développement

  2. Ce comportement n’a aucun sens. Comment ferait Philippe de Villiers s’il avait à mettre le Département de la Vendée en faillite comme le gouverneur de Californie? Paierait-il des salaires pour lequel il n’aurait pas le premier sou? Et la loi? Qu’en fait-il? Il y a des indemnités de licenciements de prévus, et en contre partie le droit au licenciement sans lequel il n’y a ni propriété de l’entreprise ni management possible.
    Après cela pourra-t-il encore s’opposer au livre révolutionnaire en vogue: “L’insurrection qui vient” et à ses conséquences? Qu’aura-t-il à dire à Besancenot qui prône d’expropriation prolétarienne et la séquestration des cadres?
    Vraiment les politiques sont tous des clowns

  3. pendant ce temps là, le président Sarkozy veut nous faire travailler le dimanche alors que des entreprises ferment parce qu’il n’y à pas assez de travail
    MERCI monsieur de Villiers pour votre bon sens et votre courage!

  4. C’est bien beau de se battre contre les conséquences du mondialisme lorsque l’on a appelé à voter pour l’euro-mondialiste Sarkozy !!…

  5. il fait un coup!c’est bien,
    mais c’est inutile
    espérons que Marine Le Pen va l’emporter dimanche!

  6. Après avoir tenté d’être un Le Pen light, puis un Irlandais vendéen, P de Villiers devient Philippe de BOVE.
    Manifester devant l’usine et demander un RDV, pourquoi pas ? Mais interrompre une réunion interne à l’entreprise, et se tenant selon les termes de la loi, c’est un comportement très limite, à la limite de la démago.
    De plus, SKF ferme à cause de la crise mondiale, car contrairement à un conseil général qui fait rentrer l’impôt quels que soient les revenus de ses administrés, une entreprise est dépendante du marché : en flirtant avec la pensée de gauche, et de la gauche la plus extrême, P. de V. risque de se déconsidèrer. Lui qui reproche au FN un soit disant extrêmisme qui le rendrait in-fré-quentable, voilà qu’il se met à singer Besancenot, en apportant à la pensée socialiste la plus idéologique une caution bourgeoise.
    Mais je n’accable pas spécialment P de Villiers : ce moralisme anti entreprise et qui se veut opposé aux ”excès” du ”capitaliste” ou anti ”ultra libéral” même venant de la droite catholique, souverainiste et/ou nationale, ne lui est pas particulier. Il est assez répandu.
    Or il est inepte et dangereux, car il légitime le socialisme au niveau national, mais surtout international : ce qui est un paradoxe quand on est souverainiste, car qu’y a t il de plus internationaliste, anti national, mondialiste et destructeur des indépendances des peuples que le socialisme et son cache misère altermondialiste ?
    Ce n’est pas en se voulant des clones de BOVE, des Joselitos de l’altermondialisme, que les dirigeants de la droite nationale et souverainiste re trouveront une plus large audience et crédibilité.

  7. Il fait ce qu’il peut, mais de fait ça parait perdu d’avance!
    Le pouvoir n’est pas dans ses mains.
    l’été et l’automne seront chauds et pas seulement en banlieue!
    http://www.polemia.com/article.php?id=2237

  8. Vraiment, certains commentaires sont inutiles et inintéressants…Dommage car ce blog mérite mieux !!!!

  9. @ chris du fier (com #1): D’après Ouest France: “Rappellons que ce plan prévoit 900 suppressions de postes dont 380 en France et donc à Fontenay.”
    De plus, à ceux qui disent que c’est inutile, on a l’exemple même du politique qui va sur le terrain et qui n’a pas peur de prendre position fermement. Après peut-être que de toute façon SKF s’en fiche, mais au moins il pourra dire qu’il a fait quelque chose, lui!

  10. Clément semble n’avoir rien compris, ou n’avoir pas étudié la question de manière complète: le groupe en question est largement bénéficiaire… pourquoi donc comparer ça à une faillite? Il n’a tout simplement aucune raison de fermer l’usine! Voilà tout!

  11. Quel rapport bébert entre la position courageuse (et naturelle) de Philippe de Villiers et les élections d’Hénin-Beaumont??? Pourquoi toujours opposer les patriotes dans des querelles de chapelles???
    Moi je souhaite que Villiers réussisse à sauver les employés vendéens et que le Front National gagne à Hénin-Beaumont, l’un n’empêche pas l’autre!!!

  12. Il est dangereux de procéder ainsi : car si les élus peuvent entrer dans les entreprises, interrompre les réunions internes, particulièrement celles prévues par la loi, comme le CE, cela ouvre la porte à toutes les folies et violences démagogiques.
    Cela justifie également l’intervention de la puissance publique dans la vie des entreprises et légitime le socialisme et la technocratie, qu’elle soit nationale ou européenne, ce qu’il combat à propos de la nation et de son état face à l’Europe….. Contradiction.
    P de V. a déploré que le site soit fermé au profit de sites polonais ou roumains : il aurait mieux fait de déplorer le taux invraisemblable des charges sociales et impositions qui surenchérissent le travail des français, au point que même la qualité de leur main d’oeuvre, reconnue internationalement, ne peut suffire à retenir les implantations. Comment fait l’Allemagne, avec ses salaires élevés ? Ou l’Italie ?
    Ils ont réformé leur protection sociale, et le niveau global de l’imposition et prélèvement est plus bas qu’en France.
    P de V. a interrompu la réunion du CE en compagnie du député maire socialiste de Fontenay, lequel devait bien rire de voir P. de Villiers cautionner une attitude politique typiquement de gauche.
    De cela P. de Villiers ne retirera rien : ce sera la gauche et l’altermondialisme ainsi justifiés dans leur interventionnisme mondialisant qui empocheront la mise.
    Encore un cas de confusion entre étatisme socialisant et souverainisme.
    A sa décharge, et pour demeurer honnête à son égard, P.de V. n’est pas le seul homme politique de droite à penser ainsi, y compris certainement au FN, PdF et autres.

  13. Comme l’expliquait Philippe de VILLIERS, c’est d’abord un problème moral.
    On ne peut pas venir en Vendée (ou dans n’importe quel coin de France), à une époque où le coût de la main-d’oeuvre était intéressante (il y a 40 ans), dans un département où les salariés sont plutôt considérés comme disciplinés, travailleurs et consciencieux, demander à ces salariés de consacrer une vie entière à l’entreprise (ce qui est normal et sain mais ce qui donne aussi des obligations aux “propriétaires”), de partager à 100% les projets de la boite, de relever les défis au quotidien, se servir des compétences techniques et humaine et, du jour au lendemain, utiliser le prétexte de la crise et choisir de délocaliser alors que SKF continue à croitre et à faire des bénéfices.
    Le combat contre SKF et contre son patron mondial, Tom JOHNSTONE, est un combat particulièrement emblématique, celui de salariés qui n’ont jamais rien revendiqué, qui ont toujours tout donné, dignement, à l’entreprise, qui ont adhéré au projet de l’entreprise, qui ont fait confiance à ceux qui tenaient la barre, contre un système totalement déraciné où la vie de centaines de familles se joue, en catimini dans un salon feutré, de la même manière que lorsque l’on fait des placements financiers.
    Quant on licencie, la moindre des choses est d’avoir le courage de ses actes et d’en donner les raisons, les yeux dans les yeux, à ceux qui sont concernés.
    Tout ça pour aller délocaliser en Inde ou en Chine parce que la main-d’oeuvre est moins chère et les salariés moins protégés.
    C’est doublement scandaleux. C’est la consécration de la libre exploitation de la misère humaine.

  14. Le groupe SKF a déjà eu les honneurs du 20H il y a environs 15 ans, pour une histoire de procédure de licenciement quelque peu … cavalière.
    En effet, les “nominés” étaient interrompus au milieu de leur journée de travail pour de rendre “sur le champ” dans les locaux de la DRH, où on les informait de leur licenciement à effet immédiat, le préavis leur étant versé. Puis, dans la foulée un vigile (ou videur?) les accompagnait au vestiaire puis à la porte de l’entreprise, sans autre forme de procès ni possibilité d’entrer en contact avec leurs collègues.
    Ceci pour rafraîchir la mémoire des lecteurs sur le haut degré éthique de la Société SKF. Précisons que des billes d’acier, ça peut être utilisé ailleurs que dans un roulement.

  15. tel est bien l’objet même du politique, il n’y a rien que de plus normal, surtout face à un groupe anglo-saxons qui ne doit pas se trouvé embarrassé par son humanité.
    C’est à mon modeste sens infiniment mieux que de se présenter à une élection européenne avec un “programme” en vrac.
    J’en ai vu faire sensiblement moins bien: filer des subventions sur le dos du conribuable et laisser fermer l’usine peu après, envers et contre les conventions signées.

  16. @ Wandrille
    Je vous ai bien compris et je ne remet pas en cause la bonne volonté de P2V de lutter contre les délocalisations et autres fermetures d’ usine.
    En tant qu’ homme politique qui plus est souverainiste, c’est son rôle.
    Mais je dis quand même de faire très attention à ce genre de manifestation intempestive et plus particulièrement d’ investir un C.E. en pleine séance en disant : Zorro est arrivé . Je viens vous aider et vous sauver !..
    De plus, chez nous aussi dans notre région nous avons quelques unités de chez SKF…
    On aimerait bien les garder.

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