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France : Société

Peut-on agir moralement sans s’intéresser à la politique?

C'est l'un des sujets du Bac de philosophie (série S), sur lequel planchent les bacheliers depuis ce matin. Parmi les autres sujets :

  • Que devons-nous à l’Etat? (série ES)
  • La science se limite-t-elle à constater les faits? (série L)

Vous avez 4 heures.

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22 commentaires

  1. en principe ça devrait avantager les jeunesses encartées du bon côté de l’assiette

  2. C’est exactement le type d’épreuve qu’il faudrait supprimer au bac puisqu’elle revient à enseigner dans les jeunes générations le doute et l’attentisme au lieu et place de l’engagement et de la Foi
    C’est un enseignement de pharisiens au seul service des trahisons du Sanhédrin.

  3. “Que devons-nous à l’état”?
    Voilà un superbe sujet maçonnique particulièrement “casse-gueule” et effroyablement tendancieux.
    La décence qu’impose normalement la neutralité idéologique aurait voulu au moins que la question soit posée sous forme proprement interrogative, sinon alternative.
    Là c’est tranché d’avance pour l’exposé: on “doit” à l’état!
    C’est un acquis historique, une évidence, une affirmation péremptoire sur la quelle il n’est pas question de revenir…
    Pas de quoi faciliter une dissertation: les examinateurs attendent-il autre chose qu’une compilation doctrinaire et la récitation d’un catéchisme droitdelhommien?

  4. C’est un sujet que je trouve passionnant. Les preuves ne manquent pas que les deux sont liés. “L’homme est un animal politique” (Aristote).

  5. En cas de sujet maconnique casse-gueule .. il faut se rabattre sur l’explication de texte … pour plus de surete !!!

  6. Sujet au gout du jour!
    Tendencieux au possible
    Pour avoir une bonne note , réciter le catéchisme de la bien pensance
    mais sans réfléchir bien sur!

  7. Peut-on être nul et devenir président de la république française ?

  8. Imaginez qu’on réponde qu’on ne doit rien à un Etat kollabo de l’Occupation étrangère comme au temps de Vichy et qu’on a le devoir de se débarasser d’un Etat qui refuse le reférendum sur l’invasion migratoire et sur les mosquées .
    Ce serait des cris de gorets par toute l’armada antinationale de l’Anti-France antifas umps ?

  9. La dernière fois que j’ai vu des commentaires aussi navrants, j’étais sur rue89, pas sur le SB…
    “C’est exactement le type d’épreuve qu’il faudrait supprimer au bac” : c’est au contraire une des épreuves qui font la grandeur (ce qu’il en reste) du baccalauréat. Quelle autre discipline vise à donner des outils critiques pour répondre à des questions capitales comme les questions morales, politiques, existentielles ?
    ” Là c’est tranché d’avance pour l’exposé: on “doit” à l’état! ” : de très nombreux élèves auront une mauvaise note à l’examen, parce que comme vous, ils auront mal lu le sujet. Rien n’est tranché d’avance dans cette question…
    ” Sujet au gout du jour! ” : sujet éternel au contraire, qui ne cessera jamais d’être relié aux problématiques contemporaines.

  10. A Anonymus,
    ignorant de l’Histoire par faute de l’Education nationale :
    Vichy n’était pas, n’a jamais été un Etat collabo.
    Il faut se rapporter aux faits.
    Lisez les discours du Maréchal, Anonymous, vous seriez très étonné et en même temps vous comprendriez pourquoi, depuis 50 ans, on vous détourne par tous les moyens de ce régime honni par l’Adversaire.

  11. Arrêtons chaque année de critiquer les sujets du bac de philo ! Les questions sur le droit et l’Etat ont toujours été très fréquentes au bac et c’est de la paranoïa d’y voir systématiquement une volonté franc-maçonne ! Rappelons que dans le même temps, l’un des textes à commenter était de Saint Anselme de Canterbury.

  12. Certains commentaires sont navrants; j’ai corrigé le bac philo ces 5 dernières années, et n’ai jamais rencontré de correcteur qui attendent une quelconque récitation de “catéchisme républicain”. Pourquoi critiquer la seule matière qui apprenne encore aux élèves à penser par eux même…? à la condition de s’en donner la peine, et de travailler un peu, ce qui est rarement le cas, y compris dans les “bonnes familles cathos”, dans lesquelles il vaut mieux faire une prépa scientifique que l’IPC… Les critiques récurrentes sur ce blog des enseignants sont fatigantes, ne mélangez pas tout; et je propose à tous ceux qui critiquent l’école( qui n’est pas parfaite, certes) de faire l’école à la maison, ce sera tellement mieux!!

  13. Ce genre de sujet est passionnant, que l’on peut (doit) d’ailleurs “retourner” : “Peut-on s’intéresser à la politique sans agir moralement ?”. Défense et illustration avec la dénaturation du mariage ! Il faut cependant souhaiter tomber sur un correcteur ouvert, ce qui n’est sans doute pas l’espèce la plus répandue.

  14. Un sujet d’épistémologie pour les “littéraires”, par ailleurs, et non pour les “S”. Pourquoi pas ? Beaucoup moins risqué en tout cas…. encore que. Tout est politique.

  15. Détail amusant : le texte proposé en commentaire de texte en Philo était un extrait de St ANSELME. Très intéressant sur la volonté de faire le bien.
    Mais il était présenté avec comme nom d’auteur : ”Anselme”.
    Le ”Saint” avait laïcistement sauté.

  16. ces sujets sont tout sauf de la philo. Parlons plutot de socio-politique. 2 accessit de philo en 1984, je n’ai pas souvenir de tels sujets….
    Et il n’y a rien de parano à voir une orientation claire dans l’énoncé des deux sujets cités. Il faut au contraire une bonne dose d’aveuglement et/ou de naïveté pour ne pas le voir.
    J’ajoute qu’il y a bien longtemps que la philo ne fournit plus d’outils critiques mais dispense une vulgate idéologique de bien-pensance , effectivement au goût du jour.

  17. Ces trois sujets sont au contraire d’excellents sujets de philosophie, dont l’orientation implicite (qui n’est pas du tout évidente par elle même d’ailleurs !) doit être questionnée, justement.
    Je suis véritablement stupéfait de lire ce genre de commentaires ! Qu’appelez-vous philosophie si ces sujets n’en sont pas ?!! Premièrement c’est impossible de traiter ces sujets de façon sociologique ou politique : ni l’une ni l’autre ne disposent des outils pour se poser ce genre de question (et c’est souvent là le drame, car ces disciplinent s’emparent abusivement de ce genre de problèmes). Deuxièmement vous serez évidemment sanctionné par le correcteur si vous répondez en faisant par exemple une liste de ce qui est dû à l’Etat. Il vous faudra au contraire : dégager une définition de l’état, dégager une définition de “ce qui est dû”, interroger ensuite leur relation etc. etc.
    D’autre part : “La philo dispense une vulgate idéologique” : mais vous pensez sérieusement qu’il n’y a qu’une seule philosophie enseignée dans tous les lycées de France ?

  18. A midi, RTL et Europe 1 ont donné la parole à des professeurs de philosophie. Ils ont bien insisté sur l’importance de délivrer une pensée personnelle, en prenant des exemples pertinents (si possible hors de l’actualité immédiate) et d’avoir un plan.
    Donc rien d’étonnant; mais aucun n’a critiqué les sujets (sauf ce que nous devons à l’État = rien = sujet casse-gueule).
    Moi, ce qui m’a gêné, c’est le mode interrogatif des sujets. Au lieu de demander “Le langage n’est-il qu’un outil ?”, j’aurais préféré par exemple “Expliquez l’importance du langage dans l’expression de la pensée humaine”.

  19. Mon sujet du bac en 1963:
    “On n’a jamais été aussi libres que sous l’Occupation” J.P. Sartre
    J’ai eu une bonne note.

  20. “Que devons-nous à l’état”?
    Incroyable !
    Typiquement un sujet de dissertation de l’ancien bloc soviétique où l’on demandait aux élèves ce qu’ils devaient à leur patrie socialiste !
    Je lis en ce moment un livre de Beata de Robien sur la vie d’une jeune lycéenne dans la Pologne encore stalinienne (1953), et ce qu’on leur demande à l’école c’est exactement ça!
    (au passage le livre à recommander, très instructif et prenant, bonne lecture, cela vient tout juste de sortir)

  21. Laurent Wauquiez se lance dans la dissert!
    https://twitter.com/laurentwauquiez/status/346668471196712960

  22. ecrire que la sociologie ne dispose pas des outils pour traiter ces sujets et écrire qu’il s’agit d’excellents sujets de philo laissent perplexe sur la compréhension des deux disciplines.
    La philosophie est une réflexion et une interprétation des concepts.
    La sociologie, une étude de la dimension sociale des représentations et des structures. Par exemple, l’étude du rapport social entre le citoyen et l’état (1er sujet).Nous sommes donc bien devant un sujet plus sioco que philo.
    D’autre, valider ces sujets comme philosophiques parce des profs de philo invités sur des radios ne les ont pas critiqués, c’est comme valider le système électoral français parce les députés ne le critient pas !

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