"Chaque premier dimanche de novembre, l'église Sainte-Rita à Paris (XVe) se transforme en véritable ménagerie. Dromadaires, zèbres, poneys, tortues et autres compagnons à quatre pattes, passent la porte de l'édifice pour une messe pontificale qui leur est spécialement consacrée. Une messe unique à Paris, où l'on bénit tous les animaux, sans exception [ci-contre l'affiche de 2009. NDMJ]."
Ce qu'oublie de préciser le quotidien, c'est que cette "église" n'est pas catholique. Elle se définit comme "gallicane" et les offices célébrés ne sont pas valides.
Nathalie
C’est écrit sur l’affiche “messe pontificale” ce qui peut prêter à confusion
Arnold
En même temps, le Parisien n’étant pas un journal confessionnel, on peut difficilement lui reprocher de ne pas rentrer dans des considérations canoniques et théologiques !
luc
Non, en effet, l’église gallicane n’est pas l’Eglise que Notre Seigneur Jésus-Christ a créée, seule l’Eglise catholique romaine est l’Eglise et seuls ses évêques sont successeurs des apôtres, l'”évêque” de Sainte Rita, à Paris, ne l’est pas, ni les prétendus évêques anglicans, protestants ou de quelqu’ autre dénomination hors de l’Egliqe.CQFD (catéchisme).
Jean Theis
Qu’une messe soit dite pour les animaux, c’est absurde.
Par contre je croyais qu’il y avait une bénédiction de ces mêmes animaux en dehors de l’église, une fois par an.
Ai-je confondu les deux ?
arnorian
Je suis heureuse d’apprendre que cette “église” n’est pas catholique ! A vrai dire, j’avais du mal à croire que le clergé de Paris soit descendu aussi bas, au point de transformer le temple de Dieu en zoo occasionnel. :-)
Venant des gallicans “plus protestant tu meurs”, cela me surprend beaucoup moins.
Michel Louis COURCELLES
La bénédiction des animaux à sainte Rita me fait souvenir avec un brin de nostalgie au petit village de Sologne de mon enfance, au début des années 60. Un propriétaire du village invitait le 3 novembre, fête de la Saint Hubert, le défunt Comte de Barcelone (père de l’actuel Roi d’Espagne). L’église était décorée des feuilles d’automne. Monsieur le curé célébrait la messe (de Saint Pie V, mais elle ne s’appelait pas encore comme ça) au son des trompes de chasse. Le Prince était assis dans le choeur, sur un grand fauteuil prêté par le château. Monsieur le curé se plaisait à rappeler que cet illustre invité était le descendant de Louis XIV. Cela parlait à chacun. Et à la fin de la messe, monsieur le curé sortait en chape avec ses enfants de choeur et bénissait avec son goupillon les chiens sur le parvis de l’église.
Le monde a bien changé. Aujourd’hui, l’industrie agroalimentaire traite les animaux d’une manière indigne. Songeons par exemple à ces malheureuses poules qui ponde en batterie dans des lieux clos sans jamais voir le soleil, ou à ces malheureux animaux sur lesquels est pratiqué un égorgement rituel parfaitement odieux au nom de croyances qui n’ont rien à faire chez nous, et que dénonce à juste titre notre Brigitte nationale.
Alors oui, ces gallicans qui bénissent les animaux me sont plutôt sympathiques dans ce contexte. Et ils sont autrement plus sympathiques que cette religion qu’il ne faut pas nommer, mais que nos élus tentent à tout prix de nous imposer.
Je renvoie au petit livre de Monsieur l’abbé Guy GILBERT, « la magie des animaux » dont l’apostolat dérange plus d’un sur la forme, mais qui, dans sa particularité, célèbre Notre Seigneur, respecte le Saint-Père, et à ma connaissance, n’a jamais rien dit de méchant sur les plus traditionnels d’entre nous.
HerbeDeProvence
C’est bien dommage que ça ne soit pas catholique: C’est sympathique et populaire ce genre de manifestation, apte à attirer des gens.
ça ne serait pas tellement compliqué pour l’Église catholique d’adapter un peu les dogmes pour rendre ce genre de cérémonie possible. Elle l’a bien fait pour bien d’autres choses au cours des siècles.
Henri
L'”église catholique gallicane de Paris” n’a évidemment aucun lien avec l’Eglise Catholique : il s’agit d’une église parallèle.
Installée dans une chapelle néo-gothique du XV° art, elle parvient à embrigader une population essentiellement âgée et afro-antillaise, par ses offices célébrés en grande pompe par Mrg Dominique Philippe, “archevêque-primat”.
Derrière ce folklore, il s’agit d’une structure schismatique et hérétique et,ni plus ni moins, d’une secte.
senex
Mis à part la “messe pontificale” et les excès de l’idolatrie de certains animaux familiers,il est vrai qu’il ne faut pas exclure ce monde animal de notre campagne pour le respect de la vie, comme Don de Dieu.D’accord avec Mr Courcelles sur le mépris sacrilège de certains élevages et certaines pratiques monstrueuses .Nous avons oublié que nous sommes les “porte paroles” de ce monde animal et que le cantique des créatures doit faire remonter par notre bouche la louange du Créateur commun.On pourrait en dire autant de la vie végétale et des éléments qui soustendent notre existence corporelle.(eau air feu terre)D’accord pour dire que les cérémonies traditionnelles de bénédiction des animaux avaient ” de la gueule”,sans tomber dans une mièvrerie idolâtre.Chapitre du respect de la vie à approfondir…”Benedicite opera omnia Domini Domino”
tirelipompom
Bravo Monsieur Courcelles !
Au moyen-age il y avait meme des procès faits aux animaux .
Si ils perdaient on les chassait ou ils passaient à la casserole et s’ils gagnaient , on leur foutait la paix , on leur laissait leur tanière et on allait s’installer plus loin !
Que tout cela est loin de nous …
Saint François d’Assise , saint Philippe Néri doivent se retourner dans leur tombe …
Alors bravo pour la bénédiction des animaux , vive Brigitte qui fait ce qu’elle peut la pauvre et non à l’abattage hallal abjecte !
(contact OABA pour ceux qui veulent faire pression…)
Mingdi
Mme la duchesse de Ségovie n’a rien à redire aux prêtres de Ste Rita puisqu’elle utilise leurs services à la chapelle expiatoire les 21 janvier. Alors catholiques ou pas catholiques? Demandez au marquis de Olmeta qui les connaît bien.
maleblanchose
Benoît XVI et la torture animale :
En 2002, le cardinal Joseph Ratzinger, devenu depuis le pape Benoît XVI, déclarait : «[…] une sorte d’usage industriel des créatures, comme celui où des oies sont alimentées de façon à leur faire développer un foie aussi gros que possible, ou le fait de faire vivre des poules si entassées qu’elles deviennent des caricatures d’oiseaux, cette façon de dégrader des créatures vivantes en simples marchandises, cela me semble contraire à la relation mutuelle qui ressort de la Bible(1).»
(1) Traduction française : Le Sel de la terre. Le christianisme et l’Eglise catholique au seuil du troisième millénaire. Entretiens avec Peter Seewald, Flammarion Cerf, 2005. Le passage que nous citons peut être consulté en version anglaise.
(Manifeste et pétition pour l’abolition du foie gras) : cette torture est condamnée à peu près partout… sauf en France, le pays qui est toujours en retard d’une guerre. La corrida sera déjà abolie en Espagne que nous la conserverons jalousement…
Henri
Je ne vois pas bien le lien entre la défense de la cause animale, bien sûr légitime, et cette “messe pontificale” scandaleuse organisée par un groupement obscur, qui n’a évidemment aucune attache avec l’Eglise Catholique.
@tirelipompom :
J’ignorais que la duchesse de Ségovie ait été embobinée.
Caution surprenante, mais en tous les cas insuffisante ; concevable toutefois, si l’on sait que cette “mission Sainte Rita” propose un “remariage” aux personnes divorcées.